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A la découverte de la gamme Lexus sous le soleil de Provence

Photo essai Lexus GS F et RC F sur circuit (2016)

Lexus nous a convié à essayer les dernières nouveautés de sa gamme, parmi lesquelles la nouvelle Lexus RC, la Lexus GS restylée, ainsi que les très sportives Lexus RC F et Lexus GS F…

Apparue en 1989, Lexus est la division premium de Toyota, qui ambitionnait à l’époque de lancer une grande berline de luxe sur le marché américain. Ainsi est née la Lexus LS 400, devenue la référence à l’époque et synonyme de haut niveau de qualité et de raffinement : cette philosophie restera ancrée dans l’ADN de Lexus au fil des années.
Une attention aux détails portée également dans le service, qui a fait la réputation de la marque pour la qualité de son service après-vente et sa réputation d’excellence, qu’elle doit également à la fiabilité reconnue de ses modèles.

Plus de 25 ans après, Lexus propose désormais une large gamme, allant de la compacte aux crossovers et SUV premium, en passant par les coupés sportifs, sans oublier les berlines premium qui sont l’héritage du savoir-faire de la marque. L’expérience du groupe Toyota dans ce domaine permet à Lexus de proposer des motorisations hybrides sur ses modèles, et de dominer le segment des voitures hybrides premium avec plus d’un million de véhicules écoulés à ce jour. En 2015, c’est au total 652 000 exemplaires de Lexus qui ont trouvé preneur à travers le monde.

En France, les ventes sont plus confidentielles avec 4 465 ventes en 2015, des chiffres toutefois en croissance et qui devraient dépasser le seuil des 5 000 exemplaires en 2016, grâce au succès du crossover Lexus NX lancé en 2014 (retrouvez notre essai de la Lexus NX 300h), sans oublier les nouvelles Lexus RC, Lexus GS et le nouveau SUV Lexus RX.

Lexus France nous a invité à découvrir les modèles de sa gamme à l’occasion de deux journées ensoleillées au coeur de la Provence, un cadre idéal pour prendre en main les nouveautés de la marque sur French Driver !

Essai Lexus GS 300h : la berline premium raffinée

Photo essai Lexus GS 300h Executive (2016)

Notre périple débute à Marseille, où Lexus nous a confié à notre arrivée les clés d’une Lexus GS 300h. Lancée en 2012, la Lexus GS est une berline que nous avions déjà eu l’occasion d’essayer précédemment (retrouvez notre essai de la Lexus GS 300h), mais qui nous revient avec ce restylage de mi-carrière, présenté au Salon de Francfort à l’automne dernier.

Les modifications portent essentiellement sur la face avant, afin de lui offrir plus de caractère et la rendre plus homogène avec le reste de la gamme : on aime ou on n’aime pas, mais Lexus a pris le parti d’un design anguleux qui ne laisse pas indifférent, et qui apporte une touche d’originalité qui fait la force des dernières productions de la marque.

Nous retrouvons donc un bouclier avant redessiné et plus agressif avec la nouvelle calandre trapézoïdale Lexus, des feux avant plus effilés qui se scindent en deux parties, avec des feux à LED en forme de flèche prenant place sous le bloc optique principal. A l’arrière, les nouveaux feux adoptent un masque noir ainsi qu’un jonc chromé, pour plus de sportivité. Pour le reste, le design reste très sobre afin de ne pas bousculer les codes du segment, et ainsi se trouver une place au milieu des traditionnelles BMW Série 5 et autres Mercedes Classe E.

Photo intérieur cuir Lexus GS 300h Executive (2016)

A bord, pas d’extravagance non plus, avec un intérieur au design sobre et au traitement raffiné : on y retrouve des matériaux nobles à la finition soignée, où se mèlent cuirs, bois et aluminium, sans oublier la traditionnelle horloge qui trône au centre de la planche de bord, ainsi qu’un nouveau volant à trois branches qui accompagne le restylage. L’instrumentation très lisible fait écho à un afficheur tête haute, ainsi qu’à un très large écran central de 12,3" regroupant toutes les fonctionnalités de la voiture, qui se commande avec un joystick placé sous la main, au niveau de la console centrale. La largeur de l’écran permet d’afficher simultanément deux fenêtres côte à côte (la navigation et le lecteur multimédia par exemple), mais malheureusement, l’ergonomie de l’ensemble reste perfectible, et lorsque l’on conduit, il devient difficile de retrouver ses petits dans les interminables menus.

Sous le capot, se cache une motorisation hybride déjà connue sur les autres modèles des gammes Toyota et Lexus : la version 300h combine un 4 cylindres essence 2,5 l VVT-i de 181 chevaux à un moteur électrique de 143 chevaux, pour une puissance maximale combinée de 223 chevaux. Une batterie haute capacité nickel-hydrure métallique (Ni-MH) complète un système permettant de répartir de manière optimale la puissance entre les deux moteurs, et lors des décélérations et freinages, le moteur électrique se comporte comme un générateur qui récupère l’énergie cinétique pour la transformer en électricité qui sera stockée dans la batterie.

Si les performances de l’auto ne sont pas frappantes, avec un 0 à 100 km/h en 9,0 secondes et une vitesse maximale de 190 km/h, le point fort de cette version 300h est sa consommation, annoncée à 4,4 l/100 km en cycle mixte, et ses émissions de seulement 104 g/km de CO2 (sur les versions équipées de jantes de 17"), un véritable atout qui lui permet d’être éligible au bonus écologique hybride de 750 €, et pour les entreprises de bénéficier d’une exonération de TVS (Taxe sur les Véhicules de Société) pendant 2 ans.

Photo 3/4 arrière Lexus GS 300h Executive (2016)

Sur la route, la Lexus GS est un véritable vaisseau amiral qui vous transportera dans le meilleur des conforts, avec une grande habitabilité, des suspensions bien dosées et une insonorisation de haut niveau. La stabilité et la tenue de route sont au rendez-vous, mais toutefois ne vous attendez pas à des performances de très haut vol avec cette version 300h. En effet, les accélérations sont linéaires, et les performances sont bridées par la transmission automatique à variation continue (la fameuse boîte E-CVT) qui n’est pas vraiment faite pour une conduite dynamique. Cette berline reste malgré tout une excellente routière, conçue pour avaler les kilomètres sereinement dans la plus grande des souplesses.

L’activation du mode Sport vous permettra toutefois de rendre la voiture plus réactive, mais il vaudra mieux vous orienter vers la Lexus GS 450h et ses 345 chevaux pour plus de dynamisme, ou bien vers la Lexus GS F, dont nous vous parlerons à la suite de cet essai, et son V8 de 477 chevaux pour plus de sportivité.
En ville, la GS 300h vous permettra également, si les conditions le permettent, de circuler en mode tout électrique (avec le bouton « EV Mode »), dans le plus grand des silences et en ne consommant pas une goutte de carburant.

Au niveau du budget, comptez à partir de 49 900 € pour une GS 300h Pack, et à partir de 59 300 € pour la GS 450h Pack. Si on met de côté les versions F, le haut de la gamme GS est occupé par la version GS 450h F Sport, proposée à partir de 76 200 €.

Essai Lexus RC 300h : un coupé élégant au look sportif

Photo essai Lexus RC 300h F Sport (2016)

Second modèle proposé lors de notre prise en main de la gamme Lexus : la nouvelle Lexus RC 300h, qui devrait constituer l’essentiel des ventes de la Lexus RC. Lancée en 2015 avec l’alléchante Lexus RC F, la gamme RC devient désormais plus abordable avec le lancement des versions 300h et 200t, également présentées au Salon de Francfort à la rentrée 2015.

Sous le capot, nous retrouvons la même motorisation Full Hybrid que sur la Lexus GS 300h, qui associe un bloc essence de 181 chevaux à un moteur électrique de 143 chevaux, pour une puissance maximale combinée de 223 chevaux. Là aussi, les performances ne sont pas aussi exaltantes que sur la RC F, avec un 0 à 100 km/h en 8,6 secondes et une vitesse maximale de 190 km/h, mais sa consommation est de seulement 4,7 l/100 km en cycle mixte, pour des émissions de 108 g/km de CO2 qui lui permettent aussi d’être éligible au bonus écologique hybride de 750 €.

Au premier coup d’oeil, la Lexus RC séduit, d’autant plus dans cette version F Sport avec sa superbe robe Rouge Radiant, avec un design anguleux et des lignes acérées. Là aussi, on retrouve le nouveau style Lexus, avec un large bouclier avant embarquant une calandre trapézoïdale au traitement nid d’abeille, qui intègre deux larges prises d’air, des optiques avant en deux parties avec des feux de jour à LED en forme de pointe de flèche, ainsi que des ailes musclées et un bouclier arrière embarquant deux canules d’échappement chromées, ainsi que deux extracteurs d’air sertis d’ailettes noires. Les feux arrière adoptent une forme de « L » (pour Lexus), et de belles jantes multi-branches de 19 pouces complètent ce look résolument sportif.

Photo intérieur cuir Lexus RC 300h F Sport (2016)

A bord, l’ambiance est à la fois sobre et sportive, et nous retrouvons des matériaux valorisants comme ces superbes sièges recouverts de cuir gris clair. Ici, pas d’afficheur tête haute, mais nous disposons d’un combiné numérique doté d’un écran multifonction 4,2", ainsi que d’un écran couleur 7", situé au centre de la planche de bord, et toujours contrôlable depuis une interface de commande dénommée Remote Touch (RTI), de seconde génération cette fois-ci, et située dans le prolongement de l’accoudoir central.

Sur la route, les sensations sont très similaires à celles distillées par la Lexus GS 300h, avec toutefois une meilleure agilité sur la Lexus RC 300h, grâce à des dimensions plus contenues et un empattement plus court. Tenue de route et comportement rassurant sont ici aussi au rendez-vous, mais contrairement à ce que son look agressif pourrait faire paraître, la RC 300h n’est pas un vrai coupé sportif : c’est plutôt une belle et sérieuse auto, faite pour avaler paisiblement les kilomètres avec une conduite douce et coulée, et ce dans le plus grand des conforts.

Photo 3/4 arrière Lexus RC 300h F Sport (2016)

En effet, bien que la motorisation hybride soit agréable à conduire, ici aussi, la boîte à variation continue E-CVT bride sérieusement ses performances. Lorsqu’on la sollicite trop fortement, la boîte a une fâcheuse tendance à mouliner et les accélérations n’en deviennent pas plus franches. Le mode Sport permet de rendre la voiture légèrement plus réactive, mais force est de constater que ce n’est pas vraiment dans son tempérament. La discrétion est également de mise en mode tout électrique (« EV Mode »), où la voiture évoluera, principalement en ville, dans un silence absolu.

Pour plus de dynamisme, Lexus propose une version RC 200t forte de 245 chevaux, et l’incontournable RC F et son V8 de 477 chevaux. Toutes deux sont équipées d’une vraie boîte de vitesses automatique cette fois-ci : la SPDS (Sport Direct Shift) à 8 rapports.

Au niveau du budget, comptez à partir de 49 990 € pour une RC 300h Luxe, et à partir de 54 390 € pour une RC 200t F Sport. Si on met de côté les versions F, le haut de la gamme RC est occupé par les versions RC 300h F Sport Executive et RC 200t F Sport Executive, proposées à partir de 59 990 €.

Place au circuit pour essayer les Lexus GS F et Lexus RC F !

Photo essai gamme Lexus F sur circuit (2016)

Et justement, nous ne pouvions pas conclure cette prise en main des Lexus GS et Lexus RC sans vous parler de leurs versions sportives « F » (pour Fuji Speedway, référence au circuit japonais qui sert de cadre au développement des modèles portant ce badge emblématique). La Lexus RC F a été lancée début 2015, puis la Lexus GS F a été lancée à peine quelques mois après.

Esthétiquement, nous retrouvons les lignes du coupé RC et de la berline GS, avec quelques attributs sportifs supplémentaires améliorant leur look mais également l’aérodynamisme et le refroidissement : les boucliers sont spécifiques, avec de plus grosses prises d’air à l’avant et la présence d’une quadruple sortie d’échappement à l’arrière, sans oublier des jantes aluminium inédites. D’autres prises d’air sont également visibles sur les ailes avant, ainsi que sur le capot pour la RC F. Plus surprenant, la GS F bénéficie quant à elle d’étriers de freins plus ostentatoires trahissant ses ambitions sportives, de couleur orange vif, alors que la RC F se fait plus discrète à ce niveau-là avec des étriers noirs. A bord de ces deux modèles badgés F, nous retrouvons l’ambiance générale des RC et GS avec un traitement plus sportif, ainsi que deux superbes sièges baquet, permettant un bien meilleur maintien lors d’un usage musclé sur circuit.

Sous le capot de ces deux sportives se cache une même motorisation, comme on n’en fait plus à une époque où le downsizing règne en maître : un V8 atmosphérique de 5,0 litres, qui développe 477 chevaux à 7 100 tr/min et un couple de 530 Nm entre 4 800 et 5 600 tr/min. Ce moteur est accouplé à une boîte de vitesses automatique à 8 rapports dénommée Sport Direct Shift (SPDS). Les performances annoncées sont un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes pour la RC F et 4,6 secondes pour la GS F, pour une vitesse maximale de 270 km/h.

Photo essai Lexus RC F sur circuit (2016)

Pour cette prise en main des Lexus GS F et RC F sur la piste, Lexus nous a conviés sur le circuit de Fontange près de Salon de Provence, un centre d’essais privé appartenant à Michelin. Et en effet, cette piste très technique permet notamment de mettre à rude épreuve les pneus, sur un circuit rapide mais également sur une piste détrempée, plus technique.

Dès les premiers tours de roue, les RC F et GS F nous font tout de suite oublier l’esprit trop sage de leurs petites soeurs hybrides, les deux sportives équipées de la même mécanique proposent d’ailleurs un comportement assez similaire, à l’exception de leur agilité dont nous vous parlerons par la suite. Les accélérations sont franches, et accompagnées d’une mélodie enivrante, distillée par un bloc V8 coupleux comme on n’en fait plus aujourd’hui.

Assez linéaire à bas régime, son comportement devient plus rageur et expressif à l’approche de la zone rouge… Un véritable plaisir à mener, d’autant plus qu’il est possible de choisir entre différents modes de conduite : Eco, Normal, Sport ou Sport+, ce dernier permettant d’offir des accélérations encore plus prononcées. Dans ces conditions, et bien qu’elle soit parfois un peu capricieuse, la boîte automatique SPDS sait se montrer brillante en décélération, en donnant un petit coup de gaz lors des rétrogradages, afin de conserver un régime optimal pour la réaccélération.

Photo essai Lexus GS F sur circuit (2016)

Même à haute vitesse, la voiture reste facile à prendre en main : elle plonge dans les virages sans broncher, et fait preuve d’une imperturbable stabilité, en partie due à sa masse généreuse de près de deux tonnes. Le différentiel à vecteur de couple TVD y est également pour beaucoup, en répartissant de manière efficace le couple entre les roues arrière, afin de garantir une motricité optimale dans toutes les situations.

Une fois sur la piste détrempée, c’est également ce dernier qui vous permettra de choisir entre plusieurs modes : Standard, Slalom ou Track, qui permettront de libérer tout le potentiel de ces pures propulsions, en nous offrant de belles glissades. C’est lors de cet exercice que la principale différence entre les deux modèles « F » se révèle : la GS F semble plus stable que la RC F, qui est plus agile grâce à ses dimensions plus compactes et son empattement réduit. Les deux modèles restent toutefois très rassurants à mener, même dans des conditions extrêmes sur circuit, mais il faut avouer qu’il manque encore ce petit grain de folie qui en ferait de vraies pistardes. Fidèles à l’esprit de la gamme Lexus, les GS F et RC F sont toutefois de belles et sérieuses GT disposant d’un fort potentiel pour nous offrir une belle dose de sensations.

Au niveau du tarif, comptez à partir de 79 790 € pour une RC F, et à partir de 88 790 € pour une RC F GT. La version RC F Carbon est quant à elle proposée à partir de 91 990 €. Pour la berline GS F, elle est accessible à partir de 99 900 € pour sa version de base, et à partir de 108 900 € pour la GS F GT.

Pour plus d’informations, nous vous invitons à retrouver notre essai de la Lexus RC F sur French Driver !

Photos : découverte de la gamme Lexus sous le soleil de Provence

Crédits photos : French Driver, Lexus France

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Tran HA

Automotive enthusiast, parisien et passionné ! Journaliste Automobile, Fondateur et Rédacteur en chef chevronné de French Driver et de Féline.

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