Essai Nissan GT-R Nismo : unique et éternelle

French Driver vous invite à bord de la Nissan GT-R Nismo, une supercar incontournable tout droit venue du Pays du soleil levant, et dotée d’un V6 bi-turbo de 600 chevaux…

Le Japon dispose de paysages grandioses et de merveilleuses histoires depuis des millénaires. La discipline et le respect sont les piliers de cette société, et les arts martiaux qui demandent maîtrise et sagesse en sont la parfaite illustration. Mais depuis quelques décennies, les Japonais excellent dans un « nouveau » domaine avec l’automobile. La Nissan GT-R Nismo en est sans doute le meilleur porte-étendard.

Ce modèle est unique en son genre, avec un style incomparable, une taille imposante, des appendices exubérants et surtout un moteur gavé aux hormones. Son nom de code ? R35, et elle fête pratiquement 20 ans d’existence. Ne cherchez plus, elle n’est plus commercialisée en France depuis de nombreux mois.

Une icône ne change pas et les Japonais l’ont bien compris. Son look n’a que très peu évolué et a eu le droit à quelques ajustements mineurs au fil des années. Cette supercar n’a pas de dérivé, elle reste unique avec un nom GT-R gravé à jamais dans l’histoire automobile.

Essai Nissan GT-R Nismo : premières impressions

Les performances athlétiques et mécaniques s’accompagnent souvent d’une grande exubérance. Cette Nissan GT-R Nismo en est le parfait exemple : elle est autant décalée qu’exceptionnelle, de par son style et ses dimensions. Oui, la GT-R fait toujours tourner beaucoup de têtes sur son passage.

La version Nismo se veut encore plus extrême qu’une GT-R classique. Son bouclier avant a été redessiné pour fendre l’air, ses arches de roues disposent d’ouïes à la façon des Porsche GT3 RS, le tout complété d’un diffuseur arrière proéminent. L’ensemble de ces améliorations lui permettent de réduire son coefficient de pénétration dans l’air, pour atteindre 0,26.

Elle reçoit également de nombreux éléments en carbone, tels que le capot, les ouïes latérales, la coque des sièges, les boucliers ainsi que l’aileron arrière. La GT-R Nismo est ainsi plus légère de 30 kg par rapport à une GT-R classique.

Il faut admettre que son design est unique et vient hanter la concurrence. Elle pose ses atouts sur l’asphalte et les expose au grand jour. Sa carrure est solide avec un regard bien perçant, des jupes très larges et une face arrière diabolique avec un immense aileron, ses quatre feux arrière arrondis ainsi que ses quatre sorties d’échappement en titane, laissent sans voix les automobilistes loin derrière.

Essai Nissan GT-R Nismo : vie à bord

Le cockpit de cette Nissan n’est pas des plus modernes, mais ce petit côté vintage n’est pas déplaisant, et dénote grandement avec le reste des concurrentes ultra-sportives. L’ensemble de l’habitacle reste simple, sans trop d’exubérance, ce qui contraste avec son esthétique extérieure. Malgré cette sobriété, c’est tout de même avec plaisir de passer côté pilote.

Les sièges Recaro en cuir disposent d’un dossier en carbone, et apportent un excellent maintien. Le rouge s’intègre avec discrétion dans l’habitacle : il est présent sur les poignées de portes, le levier de vitesses, l’axe du volant et surtout au niveau du compte-tours. Le volant assez imposant est recouvert d’Alcantara, tout comme la partie supérieure du tableau de bord.

Le style de l’instrumentation est un peu rustique, avec un écran central dépassé par les nouvelles technologies. Les boutons de la climatisation ne sont pas esthétiques, mais sont indispensables pour refroidir l’habitacle qui subit les assauts de température de l’énorme transmission toute proche. Les éléments intéressants sont ceux situés à proximité du levier de vitesses, permettant de métamorphoser cette Nismo : trois boutons, qui avec un long maintien vers le haut permettent modifier les paramètres de la suspension, la réactivité de la boîte et la transmission.

Il ne faut pas oublier que c’est une 4 places, mais les passagers à l’arrière ne devront pas dépasser 1,50 mètre, au risque de passer un mauvais moment. Toutefois, le coffre est spacieux avec un volume de 315 litres, ce qui est plutôt correct pour un véhicule sportif.

Essai Nissan GT-R Nismo : sur la route

L’histoire nous enseigne que pour trouver l’équilibre, il faut deux forces opposées. Cette Nissan GT-R n’a qu’un seul objectif : brutaliser de toutes ses entrailles les passagers. Pourtant ce modèle n’est équipé que d’un V6 bi-turbo de 3 799 cm³, développent 600 chevaux avec un couple de 652 Nm. Sa puissance est répartie sur l’ensemble des 4 roues motrices, avec une boîte robotisée à 6 rapports. Avec cette cavalerie, cette Nismo pulvérise le 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes.

Les sensations à son volant sont folles, malgré son imposante carrure et ses 1 700 kilogrammes. Les 5 sens sont mis en éveil à chaque accélération. Cette fois-ci, le jeu est réel et l’erreur n’est pas permise. Un simple coup sur la pédale de droite et les passagers sont propulsés dans un autre monde, tandis que le bruit des turbos est impressionnant, avec un souffle énorme.

La motricité est impressionnante sur route sèche. Cette Nissan GT-R Nismo est vissée au sol et s’accroche ardemment à la route. Toujours plus fort, toujours plus vite en courbe, les virages s’enchaînent parfaitement sans que la caisse ne tremble. Les trajectoires peuvent s’étirer légèrement avec un train arrière qui cherche parfois sa place, et joue avec les imperfections de la route. Ce monstre s’extirpe des courbes à une vitesse incroyable et procure un maximum d’effet sur le système métabolique des passagers, qui sont alors littéralement scotchés au siège par autant de violence.

Les freins en carbone-céramique sont très endurants, et enchaînent les assauts du pied gauche sans s’essouffler. Un coup sur les palettes au volant pour rétrograder, et c’est reparti pour un tour. Cette GT-R Nismo est incroyable, et réagit parfaitement dès qu’elle est tiraillée par son conducteur qui se prendra la plupart du temps pour un vrai pilote.

Essai Nissan GT-R Nismo : en bref

La Nissan GT-R est déjà un modèle hors du commun, mais cette version Nismo est incroyable par ses performances, son esthétique, mais aussi son tarif. Gare aux audacieux, ce modèle d’essai coûte pratiquement deux fois plus que la version classique. Il faudra débourser pas moins de 210 000 euros pour s’offrir ce bijou.

Pour jouer avec les grandes, il faut en avoir les moyens. Mais les données du constructeur ne sont en aucun cas mensongères, cet engin de torture catapulte ses passagers dans un autre univers.

Sans aucun doute, la GT-R Nismo est une vraie supercar, elle dispose d’un V6 qui aime titiller la zone rouge dès que possible. Malgré ses dimensions, les virages s’enchaînent sans embûche et le freinage s’avère excellent. Les grands maîtres japonais prouvent que la mécanique fait bel et bien partie de leur culture. Gare à la future version de la GT-R électrique, qui risque encore de bousculer les foules.