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Essai de la Lexus NX 300h : hybridation stylistique

Photo essai Lexus NX 300h (2016)

Lexus, la marque premium de Toyota prend de l’ampleur et diversifie sa gamme de véhicules. French Driver a pu tester le nouveau Lexus NX 300h F Sport, doté d’une motorisation hybride. De par son design extravagant, ce SUV se démarque de la concurrence avec agilité.

Le Lexus NX dispose de deux motorisations, mais celle qui nous intéresse est bien entendu la version Hybride, déjà connue et issue des berlines. Son moteur de 197 chevaux entraîne ses 1,8 tonnes avec souplesse. Attention toutefois, la finition F Sport n’a pas de vocation sportive, elle permet simplement de différencier l’esthétique.

Le label luxe de Toyota est reconnu pour son style, sa qualité de finition et ses technologies de pointe. Le SUV compact NX trouve sa place dans notre paysage urbain et suscite l’interrogation sur son passage. Même s’il dispose de 2 à 4 roues motrices selon les versions, le Lexus NX 300h reste un adepte des routes bitumées.

Essai Lexus NX 300h : premières impressions

Photo essai Lexus NX 300h (2016)

Au premier regard, ce Lexus a de gros atouts visuellement parlant et sort de l’ordinaire. Le NX nous propose de belles courbes, que ce soit de face, de dos ou de profil. Malgré sa garde au sol surélevée, ce SUV garde une silhouette assez longiligne et une face avant très expressive, avec une bonne dose d’agressivité très provocante.

Beaucoup de travail en amont a dû être fourni pour obtenir autant d’éloges et de réussite sur le côté esthétique. Avec un tel design, il est sûr que le NX 300h F Sport possède une longueur d’avance sur sa concurrence directe. Il n’y a que deux possibilités, ça passe ou ça casse. Soit on reste sur les acquis avec des courbes plus soft et des efforts sur les optiques, soit on métamorphose les codes esthétiques, avec un mélange de formes et une bonne dose de nouveauté. Chez Lexus, c’est le second choix qui a primé.

La véritable réussite, c’est l’effet 3D de sa face avant, avec des optiques à plusieurs niveaux. Les feux de route se retrouvent haut perchés par rapport au sol et se prolongent sur les flancs. Ils sont soulignés par des feux diurnes, en forme de virgule profilée vers l’extérieur. Au centre, prend place une calandre formant un double trapèze surdimensionné façon nid d’abeille, entourée d’une fine lamelle chromée avec, en son centre l’immense et indispensable logo Lexus.

De dos, le NX demeure un peu plus sage, avec des feux arrière en forme d’arêtes proéminentes. De profil, ce SUV est aussi athlétique que musclé, avec des ailes bombées lui procurant une attitude de mangeur d’asphalte. Il est clair que ce 4×4 des villes est futuriste, de par son design et sa finition spécifique F Sport, qui embellit l’ensemble.

Essai Lexus NX 300h : vie à bord

Photo tableau de bord Lexus NX 300h (2016)

Une fois à bord, le cuir domine l’ensemble de l’habitacle avec un riche panel d’équipements. L’espace et l’ergonomie à bord sont corrects et la visibilité est bonne, malgré des portes assez mal positionnées, qui occasionnent une visibilité latérale moyenne et une position trop haute. (Tenez bien votre carte bancaire aux péages automatiques, en essayant de trouver la fente, car la posture n’est pas idéale avec aussi peu d’espace vitré).

De manière générale, le haut de gamme domine dans ce NX, même si quelques petits détails sont perturbants. Le cuir rouge et noir contraste parfaitement avec l’ensemble de l’instrumentation assez foncée. Des éléments chromés font leur apparition sur les portes, le volant et la planche de bord. D’ailleurs, la finition de la planche de bord aurait pu être mieux pensée, avec notamment des vis apparentes pour maintenir cette dernière, dommage pour une telle voiture. L’ergonomie des commandes centrales reste optimale, avec une certaine aisance d’utilisation, mais celles-ci proviennent de modèles plus anciens et auraient du évoluer afin d’être en cohérence avec l’extérieur.

Pour les personnes à l’avant, la place n’est pas un problème. Ceux se trouvant à l’arrière profitent de sièges certes fermes, mais réglables. Par contre, l’éternel inconvénient de l’hybride reste la place dans le coffre, puisque Lexus nous annonce 555 dm3. Hélas, sans mesurer, je ne pense pas que cette valeur soit en adéquation avec la réalité. Le plancher se trouve très haut, au-dessus des batteries, limitant ainsi l’espace du coffre, même s’il bénéficie d’un espace juste en dessous, afin de donner un semblant de rangement.

Essai Lexus NX 300h : sur la route

Photo 3/4 avant Lexus NX 300h (2016)

Lexus répond à la demande des clients en proposant des véhicules hybrides, conjuguant ainsi moteur thermique et électrique. Un petit rappel technique qui a une grande importance: l’hybride se recharge à l’aide du moteur thermique et de l’énergie cinétique, liée à la décélération et au freinage. En aucun cas une prise branchée sur secteur ne peut recharger les batteries. C’est en comprenant ce système qu’on assimile vite ses limites. Pour faire simple, utile en ville mais pas pour les longs trajets.

Le NX est doté d’un moteur de 197 chevaux en combinant thermique et électrique. Et pourtant, sa modeste puissance lui permet des reprises correctes pour un véhicule de ce gabarit. En ville, il peut démarrer en full électrique, jusqu’à 30 km/h pendant 2 à 3 kilomètres. Ce SUV reste très discret, mais si le conducteur écrase la pédale d’accélération, un bruit un peu inquiétant et même décevant en ressort, émanant du moteur thermique. Malgré cela, l’électrique comble les pertes de puissance de ce dernier, permettant ainsi des accélérations linéaires.

Ce véhicule ne trouve pas acquéreur pour ses performances, mais plutôt pour son confort et son style. Les sièges maintiennent bien le conducteur, et sa suspension pilotée absorbe les imperfections de la route avec souplesse. Une conduite sereine émane de ce NX 300h, mais il ne faut pas trop le solliciter en courbe. Le freinage et la direction sont à la hauteur d’une voiture aussi haut perchée et volumineuse. Cependant la molette pour passer en mode Sport ou Sport + n’a pas grande utilité dans cette Lexus, plus favorable à une RC F par exemple (retrouvez notre essai de la Lexus RC F).

Concernant les émissions de CO2, il s’en sort très bien et ne rejette seulement que 123 g/km, l’affranchissant donc du malus. Coté consommation, en ville, l’hybride prend le large avec une moyenne de 5,4 litres aux 100 km. Ici, ce type de motorisation concurrence directement le diesel, en revanche, sur route et autoroute son système hybride est décevant, avec une consommation qui monte à 10 litres. Si ce SUV n’a pas les entrailles d’un sportif, il reste néanmoins sobre et agréable à conduire en toute sécurité.

Essai Lexus NX 300h : en bref

Photo essai Lexus NX 300h (2016)

Au premier abord, ce SUV impose non pas par sa taille mais par son design. Lexus a mis beaucoup d’énergie pour nous proposer un véhicule assez futuriste. Ses formes lui vont à ravir, sa face avant montre énormément d’agressivité et ses ailes bombées font de lui un SUV qui se respecte. Une fois dans l’habitacle, c’est correct, mais la planche de bord devrait recevoir un bon coup de neuf pour être à la hauteur de ses concurrentes. Le confort de conduite est très bon, avec un siège maintenant bien le conducteur. Cependant le problème reste la place du coffre. Les familles délaissent les monospaces au profit des SUV et ici, la place pour les bagages sera limitée.

Au volant du NX 300h, la sécurité domine, avec une suspension à la hauteur du confort. Même avec les 197ch cumulés, il ne faut pas s’attendre à des performances folles. Ce SUV se contente d’emmener ses occupants avec classe et élégance. Au niveau de la consommation, il trouve son compte en ville, aidé par le moteur électrique mais reste décevant sur les longs trajets. La superbe finition F Sport est accessible à partir de 56.360 €, un tarif élitiste, mais malgré ce prix, sous ses airs de rebelle, le NX 300h F Sport reste un pur pacifique et saura trouver sa clientèle.

Essai Lexus NX 300h : Fiche Technique

Photo moteur Hybrid Drive Lexus NX 300h (2016)

  • Moteur : 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 2494 cm³, injection directe, hybride essence électrique
  • Position : Transversal avant
  • Puissance thermique : 155 ch DIN (114 kW) à 5.700 tr/min
  • Ratio thermique : 62 ch/L (46 kW/L) – 84 Nm/L
  • Puissance maximale : 197 ch DIN (145 kW)
  • Puissance fiscale : 8 CV
  • Couple moteur : 210 Nm de 4.200 à 4.400 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 9,2 secondes
  • 0 à 160 km/h : 24,8 secondes
  • Vitesse maxi : 180 km/h
  • 80 à 120 km/h : 6,3 secondes
  • 400 mètres départ-arrêté : 16,7 secondes
  • 1.000 mètres départ-arrêté : 30,5 secondes
  • Transmission : Intégrale
  • Boite de vitesses : Automatique à variation continue
  • Pneus : 235/55 R18
  • Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés
  • 130 à 0 km/h : 64,7 mètres
  • Suspensions avant : Type MacPherson
  • Suspensions arrière : Double triangulation
    • Longueur : 4.630 mm
    • Largeur : 1.845 mm
    • Hauteur : 1.645 mm
    • Empattement : 2.660 mm
    • Diamètre de braquage : 11,4 mètres
    • Volume de coffre : 555 litres
    • Poids à vide : 1.785 kg
    • Rapport Poids/Puissance : 9,9 kg/ch – 101 ch/T – 75 kW/T
    • Consommation Urbaine : 5.4 l/100km
    • Consommation Extra-Urbaine : 5.2 l/100km
    • Consommation Mixte : 5.3 l/100km
    • Capacité Réservoir : 56 litres
    • Emissions de CO2 : 123 g/km (Malus : +0 €)
    • Année de lancement : 2014
    • Prix de base : 43.690 €
    • Prix du modèle essayé : 58.840 €

    Équipements du modèle essayé – finition 4WD F Sport :

    • Jantes en alliage F Sport 18 pouces
    • Accès à bord et démarrage mains-libres
    • Feux avant entièrement à LED
    • Chargeur sans fil pour téléphone portable
    • Sellerie Cuir Grenat F Sport & Noir/ Inserts Argent
    • Sièges avant avec réglages électriques et chauffants
    • Hayon motorisé
    • Système de navigation GPS
    • Kit mains-libres Bluetooth
    • Régulateur de vitesse adaptatif avec radar
    • Avertisseur de franchissement de ligne avec correction automatique au volant
    • Colonne de direction à réglages électriques
    • Autoradio CD MP3 avec commandes au volant
    • Toit ouvrant vitré électrique
    • Aide au stationnement avant et arrière avec camera de recul
    • Affichage tête haute
    • Rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement
    • Climatisation automatique bi-zone
    • Phares et essuie-glace automatiques
    • Suspension variable adaptative (AVS) avec mode Sport+ (1.150 €)

    Photos : essai Lexus NX 300h

    Remerciements chaleureux à toutes les équipes de Toyota – Lexus France, pour leur confiance et le prêt du Lexus NX 300h !

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    3 commentaires

    1. Bjr
      Allez vous essayer le nouveau Rav4 hybride, il représente un bon compromis pour un prix nettement inférieur… Toyota oblige!
      Et apparemment il est un peu plus performant car plus léger…

      1. Etant étudiant chez Toyota Lexus j’ai essayé les 2 véhicules, le nouveau rav4 hybride représente effectivement un bon compromis, il démarre à environ 33000 euros pour la même puissance que le NX et qustion perf on va être sur :
        0 à 100 km/h en 8.3s
        180 km/h en vmax
        consommation 5L/100km
        les dimensions : L 4.60m/ l 1.84m / H 1.675m
        coffre inférieur au NX, 508 Litres contre 555
        Niveau finition ce n’est pas comme le NX mais il est excellent tout de même

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