Nous avons pris part à la cinquième édition d’Exclusive Drive sur le mythique circuit du Mans, l’occasion de vivre pleinement, le temps d’un week-end, l’esprit de cet évènement unique, et d’essayer quelques sportives d’exception !
Du 17 au 19 mars 2017 s’est tenu Exclusive Drive, sur le circuit du Mans : un show automobile unique qui fête cette année ses 5 ans. Ce véritable centre d’essais grandeur nature a rassemblé le temps d’un week-end près de 10 000 personnes, et a permis de réaliser plus de 7000 essais et baptêmes de voitures d’exception sur piste ou sur route.
Amateurs et passionnés de belles voitures étaient au rendez-vous pour découvrir un village de 40 exposants, dont 15 constructeurs automobiles qui proposaient les derniers modèles de leurs gammes à l’essai sur la route et sur circuit. Plus de 70 modèles étaient présents à cette occasion, parmi lesquels les dernières Abarth, Alfa Romeo, Aston Martin, BMW, Caterham, Jaguar, Land Rover, Lexus, Mini, Porsche, ou encore Tesla.
Mais de nombreuses autres marques étaient également représentées grâce à la participation de pas moins de 950 Gentlemen drivers, propriétaires de supercars et autres véhicules d’exception qui ont pu avaler l’asphalte du circuit Bugatti du Mans : l’occasion d’essayer leurs véhicules dans de bonnes conditions de sécurité. Les anciennes n’étaient pas en reste avec des sessions de roulage réservées aux modèles datant d’avant 1980.
Les plus téméraires ont également pu engager leurs sportives sur la piste d’essais Compétition établi sur le tracé de Maison Blanche qui comprend le célèbre virage Corvette des 24 Heures du Mans. Des stages de pilotage au volant des Porsche Cayman GT4 Club Sport, Lamera Cup, Legends Cars Cup, Mitjet 1300, Caterham et autres prototypes Le Mans Driver étaient également proposés au public, avec l’accompagnement d’un instructeur.
Prenons le volant de quelques sportives sur le circuit du Mans !
Parmi les constructeurs présents à l’occasion de cet évènement exclusif, Alfa Romeo, Abarth ainsi que Lexus nous ont permis de prendre le volant de leurs dernières nouveautés sportives, à l’occasion de quelques (toujours trop brefs) tours de piste sur le célèbre circuit Bugatti du Mans.
Parmi les nouveautés de cette année, nous retrouvons l’Alfa Romeo Stelvio, le premier SUV au biscione équipé ici du 2,0 litres essence de 280 chevaux. Bien que la piste ne soit pas son terrain de prédilection, ces quelques tours de circuit nous donnent l’occasion de le prendre en main pour la première fois, et d’en découvrir ses qualités dynamiques.
Niveau look, le Stelvio est un élégant SUV compact dont les lignes ne sont pas sans rappeler la Giulia, ambiance que l’on retrouve également à l’intérieur avec un mobilier très proche de celui de la berline italienne, mais où la position de conduite est légèrement plus haute. Et le Stelvio n’a pas emprunté que le look de la Giulia, mais également ses sensations de conduite : dès les premiers tours de roue sur la piste, on découvre une voiture particulièrement agile et maniable, et les virages s’enchaînent avec un comportement très sain : le roulis n’est pas trop prononcé malgré cette garde au sol surélevée, le freinage est mordant, et la tenue de route est au rendez-vous grâce à une transmission intégrale Q4 bien gérée.
Loin d’égaler les plus puissantes sportives qui nous entourent, le Stelvio équipé du bloc essence de 280 chevaux n’a pourtant pas à rougir, avec un 0 à 100 km/h avalé en 5,7 secondes ! L’association de ce moteur avec la boîte automatique AT8 est un vrai régal, et les rapports se passent à la volée grâce aux larges palettes en aluminium situées derrière le volant, avec une réactivité très appréciable. Bien qu’elle ne soit pas une sportive pure et dure, les sensations sont au rendez-vous, mais elle reste tout de même civilisée avec une bonne insonorisation qui étoufferait presque les vocalises de sa mécanique. Nous aurons l’occasion de vous en reparler davantage lors d’un futur essai, mais pour plus de caractère, Alfa prépare déjà l’arrivée de la future version Quadrifoglio !
Et à ce propos, en voici une qui est déjà prête à avaler l’asphalte : l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio. Son look sportif et agressif en dit long sur ses aspirations : sous son capot en fibre de carbone, nous retrouvons un V6 bi-turbo offrant 510 chevaux et 600 Nm de couple, développé en collaboration avec Ferrari ! Sa sonorité, rageuse et métallique, est une invitation à la conduite sur circuit, et celui du Mans Bugatti semble bien être fait pour elle…
L’accélération, puissante, nous propulse à 100 km/h en tout juste 3,9 secondes : à titre de comparaison, c’est plus rapide qu’une Mercedes-AMG C 63 S (4,0 s) ou qu’une BMW M3 (4,1 s), ses principales concurrentes. Avec toute cette cavalerie envoyée sur les seules roues arrière, il convient d’être prudent pour ne pas se laisser surprendre, et pourtant, la Giulia Quadrifoglio reste docile dès lors que l’on n’enclenche pas le mode « Race » qui déconnecte les aides à la conduite. Avec l’aide d’un différentiel à vecteur de couple, la puissance est maîtrisée et la motricité est bien répartie sur les roues arrière. L’électronique reste quant à elle suffisamment permissive pour nous offrir de belles sensations.
Et équipée de cette boîte automatique AT8, elle en serait presque facile à conduire ! Les passages de rapports se font de manière souple et rapide, et sa gestion est intelligente comme lors des freinages où la boîte rétrograde, afin de sélectionner le meilleur rapport qui nous permettrait de repartir de plus belle. Et pour encore plus de maîtrise, il est possible de passer les rapports à la volée grâce aux palettes au volant, qui s’avèrent particulièrement réactives. Le freinage est quant à lui mordant et endurant, et devrait être encore plus performant grâce aux freins en carbone-céramique, proposés en option à 7 350 € tout de même !
Difficile de vous parler davantage de cette voiture tant les deux tours de piste à son bord furent brefs, mais la Giulia Quadrifoglio est assurément une vraie Alfa : agile et sportive, elle cache une âme de Ferrari dans une robe des plus séduisantes… Difficile de lui résister !
Moins sérieuse, plus fun et radicale, voici l’Alfa Romeo 4C Spider ! Ultralégère avec une conception faisant appel à de nombreux éléments en fibre de carbone, en aluminium et en composite, lui permettant de n’afficher que 940 kg sur la balance, cette concurrente de la Lotus Elise est dotée d’un petit bloc 1,7 litre turbocompressé délivrant 240 chevaux et 350 Nm de couple sur les roues arrière, et associé à une boîte double embrayage à 6 rapports.
Ses lignes musclées et atypiques lui donneraient presque un petit air de supercar, et elle est encore plus séduisante une fois découverte, grâce à sa capote qui se range dans le minuscule coffre situé à l’arrière. À bord, l’esprit est sportif et dépouillé, avec une position de conduite très basse dans des sièges aux réglages quasi-inexistants : ne cherchez pas le confort à bord de cette auto, il n’y en a pas ! De quoi faire littéralement corps avec la machine, dont le terrain de jeu est assurément le circuit.
Dès le démarrage, le moteur s’exprime à travers une ligne d’échappement « Racing » à la sonorité unique, rauque et agressive. Et cette sonorité s’affirme au fil de la montée dans les tours, avec des accélérations franches : les performances sont en effet au rendez-vous avec un 0 à 100 km/h avalé en 4,5 secondes. Loin d’être facile à conduire avec sa direction directe mais dénuée de toute assistance, la 4C est pour autant particulièrement amusante à mener, avec un comportement de petit kart ! Agile, saine, elle permet de plonger dans les courbes à vive allure avec une motricité maîtrisée grâce au différentiel Q2, et reste rassurante avec un freinage mordant et endurant. Les passages de rapports, qui s’effectuent à la volée grâce aux palettes au volant (malheureusement fixes et trop petites), s’accompagnent d’un claquement à l’échappement assez addictif. Une véritable petite bombinette à la personnalité unique, qui s’apprécie d’autant plus les cheveux au vent !
Tant qu’à rester dans le registre du radical, embarquons également à bord de l’Abarth 695 Biposto ! Oubliez tout ce que vous pensiez connaître sur les petites Abarth « 500 » : ici, nous sommes en présence d’une véritable machine conçue pour le circuit… Comme son nom l’indique, la 695 Biposto est une stricte deux places : on retrouve à son bord deux sièges baquet Sabelt dotés d’une coque en carbone, tandis que la banquette arrière laisse place à un demi-arceau de sécurité permettant de renforcer la caisse et de fixer les harnais.
À l’extérieur, la peinture grise mate est assortie à des jantes de 18 pouces et à un kit carrosserie qui rendent la petite Abarth encore plus radicale. À l’intérieur, l’ambiance de course est renforcée par la présence d’aluminium sur les tapis de sol et le pédalier, ainsi que de carbone sur la planche de bord et les panneaux de porte, qui reçoivent une petite sangle en guise de poignée, sans oublier des vitres latérales en polycarbonate dotées d’une petite fenêtre coulissante. On retrouve également la fameuse boîte à crabots, un bel élément mécanique qui nous plonge définitivement dans l’esprit de la compétition. La plupart de ces équipements sont disponibles en option, rendant la facture initiale de 40 500 € encore plus salée, avec une Biposto toutes options affichée à… 68 500 € !
Bien sûr, à ce prix là, vous pourriez vous offrir une Porsche 718 Cayman S, mais la 695 Biposto offre un positionnement tout à fait différent : selon Abarth, il s’agit de la « plus petite des supercars »… Un esprit que l’on ressent une fois à son volant ! Sous son capot en aluminium, se cache le 1,4 litre Turbo T-Jet qui offre ici 190 chevaux et 250 Nm de couple, associés à un poids contenu à moins d’une tonne (997 kg). Sur la piste, c’est un véritable petit kart agile et rivé à l’asphalte qui ne demande qu’à enchaîner les virages : la direction est directe, les suspensions sont rigides mais rendent la tenue de route imperturbable, le freinage signé Brembo est puissant et endurant, tandis que la motricité en sortie de courbe est au rendez-vous. Le 0 à 100 km/h est quant à lui avalé en 5,9 secondes : même si dans l’absolu elle se révèlera moins performante que certaines des autres autos lancées sur la piste, les sensations radicales de conduite sont bien là, le tout avec une sonorité envoûtante distillée par la ligne Akrapovič, et un claquement viril lors du passage des rapports… On en redemande !
Moins radicale mais tout aussi amusante, l’Abarth 124 Spider nous attendait également sur la pitlane du circuit du Mans. Tout comme les Fiat et Abarth « 500 », ce petit roadster capitalise sur la renaissance de l’un des modèles historiques du constructeur italien, mais partage désormais sa conception avec la nouvelle Mazda MX-5. Avec un design extérieur spécifique, la version concoctée par Fiat est bien plus séduisante, et cette déclinaison Abarth achève de nous convaincre avec un typage sportif encore plus affirmé, d’autant plus dans cette livrée rouge contrastant avec ces jantes noires et un capot noir mat.
À bord, les touches de rouge sont également présentes avec un combiné spécifique, un volant doté d’un repère rouge, ou encore des sièges en cuir bi-ton. Le tout est complété par de l’Alcantara sur la casquette du combiné, la planche de bord ou encore la console centrale et le soufflet du frein à main. Sous le capot, le bloc 1,4 litre MultiAir offre 170 chevaux et 250 Nm de couple (en mode Sport), et peut s’associer à une boîte mécanique ou automatique, toutes deux à six rapports.
Sur la piste, l’esprit sportif d’Abarth est au rendez-vous : avec un 0 à 100 km/h effectué en 6,8 secondes, les accélérations sont grisantes et accompagnées de vocalises démoniaques issues de la ligne d’échappement spécifique, qui s’est exprimée dès le démarrage avec une sonorité rauque. Sa légèreté, son centre de gravité bas et la répartition parfaite des masses à 50/50 offre à l’Abarth 124 un comportement agile mais particulièrement sain pour une propulsion, le train arrière étant assez mobile pour pouvoir s’amuser dans les courbes sans pour autant se mettre en danger. Le puissant freinage signé Brembo complète avantageusement ce tableau : l’Abarth 124 Spider est un concentré de plaisir de conduite, et est encore plus appréciable les chevaux au vent !
Changeons d’univers et passons du côté du pays du Soleil levant ! Outre la présence des Lexus RC F et GS F que nous avions pu tester précédemment, nous avons pu monter à bord de la toute nouvelle Lexus LC 500 : concrétisation du superbe concept Lexus LF-LC, la nouvelle LC s’offre un style atypique avec la traditionnelle calandre de Lexus, ainsi que des lignes tendues restant très proches du luxueux concept-car, qui nous donnent même à l’arrêt l’impression que la voiture est déjà en mouvement.
À bord, l’esprit Lexus est au rendez-vous avec une planche de bord à deux étages qui semble se prolonger sur les portières avec des lignes travaillées, et l’omniprésence de cuir et d’Alcantara qui nous plonge dans un cocon plutôt luxueux. Sous le capot, nous retrouvons la mécanique des RC F et GS F, avec un V8 atmosphérique de 5,0 litres offrant 477 chevaux et 540 Nm de couple, associé à une véritable boîte automatique à 10 rapports. Une version hybride (présentée en noir sur nos photos) est également proposée avec la LC 500h et son V6 de 3,5 litres (299 chevaux) associé à un moteur électrique de 44 kW pour une puissance totale de 359 chevaux.
L’occasion d’un petit baptême de piste sur le siège passager nous a offert un premier aperçu de la fougue de ce superbe coupé japonais. Avec un poids tutoyant les deux tonnes, la Lexus LC 500 ne semble pas de prime abord être la reine de l’agilité, mais les quatre roues directrices et le différentiel à glissement limité devraient changer la donne. Le couple est généreux et les performances sont au rendez-vous avec un 0 à 100 km/h en 4,7 secondes : les puissantes accélérations sont accompagnées par une belle sonorité sportive distillée par le V8 ainsi que la ligne d’échappement, tandis que la boîte semble réactive lorsque l’on fait appel aux larges palettes situées derrière le volant. Avec cette luxueuse GT dotée d’une âme de sportive, Lexus devrait offrir avec sa nouvelle LC une alternative intéressante aux références allemandes, et notamment la Mercedes Classe S Coupé. Un sentiment à confirmer lors d’un futur véritable essai !
Une fois de plus, cette édition 2017 d’Exclusive Drive a été placée sous le signe de la passion automobile, en offrant l’occasion pour tous d’approcher de nombreuses sportives exaltantes, et de découvrir l’univers très exclusif des track days. Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition 2018 qui s’annonce déjà riche en sensations !
Photos : Exclusive Drive 2017 sur le circuit du Mans
