Aujourd’hui, la carrière de l’Audi TT, toutes générations confondues, vient de franchir un nouveau cap avec la nouvelle Audi TT RS. Celui des 400 chevaux certes, mais peut-être également celui menant du simple petit roadster à la « petite » supercar plus accessible, en attendant éventuellement, et selon les bruits qui courent, l’arrivée d’une Audi « R6 », un modèle intermédiaire venant s’immiscer entre l’Audi TT RS et l’Audi R8 actuelle.
Avant cela, intéressons-nous donc à la nouveauté de ce Salon de Pékin, une nouvelle voiture signée Rennsport : la nouvelle Audi TT dans sa version RS, qui vient ainsi compléter le catalogue déjà bien fourni d’une très sympathique version 230 chevaux (retrouvez notre essai de l’Audi TT Roadster) et d’un dérivé S développant 300 chevaux.
En reprenant ainsi la mécanique de l’Audi RS 3, à savoir un bloc 2.5 litres cinq-cylindres de 400 chevaux (contre 367 chevaux sur la RS 3 actuelle), la nouvelle TT RS développe 60 chevaux de plus que sa devancière et se voit affublée également d’une transmission intégrale quattro couplée à la boîte de vitesses à double embrayage S tronic à sept rapports. Le moteur à construction légère est constitué de nombreux éléments en aluminium et a été retravaillé afin de diminuer les frottements internes. La cartographie a elle aussi été revue afin d’en tirer une puissance accrue. Avec 480 Nm de couple disponibles sur une plage allant de 1.700 à 5.580 tr/min, la puissance est disponible très tôt et permet des accélérations fulgurantes afin d’abattre l’exercice du 0 à 100 km/h en 3,7 secondes (3,9 pour le Roadster). Toujours limitée électroniquement à 250 km/h, Audi Sport propose de débrider la voiture jusqu’à 280 km/h en vitesse de pointe : en soi, des performances de supercar.
Côté technologie, la nouvelle Audi TT RS embarque quelques nouveautés avec un système Audi Virtual Cockpit repris en partie de l’Audi R8, le compte-tours prend lieu et place en plein centre de l’écran de 12,3 pouces et surplombe un volant à trois branches spécifique Audi RS intégrant un bouton permettant de faire fonctionner ou d’arrêter le moteur, comme chez Ferrari, et d’un second bouton permettant de contrôler du bout des doigts le système Audi Drive Select qui influe sur le comportement général de la voiture. On doit en partie cette commande grâce à la présence de l’amortissement piloté Audi « magnetic ride » qui gère électroniquement l’amortissement complet de la voiture.
Esthétiquement, l’Audi TT RS reçoit tout l’accoutrement que pourrait recevoir n’importe quel modèle RS, avec des boucliers spécifiques surplombés à l’avant d’une lame et à l’arrière d’un diffuseur spécifique, cerclant les deux immenses sorties d’échappement ovales caractéristiques des modèles Rennsport. Ces dernières distillent un son rauque aux crépitements jouissifs, semblables à ceux de l’Audi RS 3. Jupes latérales proéminentes, aileron fixe à l’arrière, jantes de 19 ou de 20 pouces allégées recouvrant, en option, un système de freinage carbone-céramique, sans oublier des feux arrière Audi Matrix OLED qui viennent compléter la dotation de cette version RS du TT.
Disponible dès l’automne 2016, la nouvelle Audi TT RS sera disponible en version Coupé et Roadster à des tarifs avoisinant les 70.000 € hors options, venant ainsi donner du fil à retordre aux dernières Porsche 718 Boxster S et Cayman qui ont, dans la bataille, perdu malencontreusement leur légendaire flat-6 pour un plus modeste quatre-cylindres…
Photos officielles : nouvelle Audi TT RS (2016)
Vidéo officielle : nouvelle Audi TT RS (2016)
Photos & vidéo : Audi
