Essai SEAT Leon IV : bond technologique

20 ans après son apparition, SEAT renouvelle son best seller avec cette 4^ème génération de Leon. Découvrez ce nouvel essai sur French Driver !

Après 7 ans de bons services, la précédente version s’est vendue à 1 million d’exemplaires dans les 3 déclinaisons : 3, 5 portes et ST ‘SportsTourer’. SEAT mise gros sur le segment, convaincu que les clients vont s’orienter à nouveau sur le segment C des berlines en raison de la fiscalité plus avantageuse pour ces compactes.

La clientèle Leon est relativement jeune avec une moyenne d’âge de 41 ans, et 55% des acheteurs choisissent les versions haut de gamme. SEAT mise donc sur l’atout dynamisme et technologie. Voiture intermédiaire, elle répond à la majorité des utilisations et la gamme des motorisations est très étendue. De 110 à 310 ch, en essence, diesel, gaz ou hybride, il y aura l’embarras du choix, ainsi que 4 niveaux de finition avant les modèles sportifs de la marque Cupra.

Les premiers modèles sont disponibles, en versions essence 110 et 150 ch, et en diesel 115 et 150 ch. Notre version d’essai est équipée de la nouvelle motorisation 1.5 e TSI 150 ch, dont le « e » signifie la présence d’une micro hybridation 48 V, et de la boite de vitesses à double embrayage à 7 vitesses. Bienvenue à bord de cette finition FR One pour un galop d’essai.

Essai SEAT Leon eTSI 150 : premières impressions

Même si l’on retrouve quelques inspirations de la précédente version, cette nouvelle Leon est radicalement différente. Plus fine, plus aérodynamique, plus élégante, elle parait moins sportive qu’auparavant, mais plus classieuse. Certains y voient des inspirations de Ford Focus ou de Mazda 3, mais elle a bien son identité propre à elle. L’avant reprend les codes stylistiques du Tarraco, avec une calandre hexagonale spécifique en gris cosmo pour la FR, et les phares à LED sont joliment dessinés. La découpe du capot est originale et permet de ne plus faire apparaître les jonctions entre ailes et capot sur les vues de profil. On retrouve un petit côté latin dans le design de la Leon. SEAT annonce une diminution de la traînée aérodynamique de 8%.

La partie arrière est équipée d’un bandeau à LED joignant les deux feux et les clignotants dynamiques. Il y a d’ailleurs une petite cinématique lumineuse lorsque l’on met le contact. Le trait de maquillage fait son petit effet la nuit. Le rappel du modèle utilise un style manuscrit assez original et les fausses sorties d’échappement apportent une symétrie stylistique dans le bouclier arrière. La poupe est originale et sobre.

Les dimensions augmentent de 86 mm en longueur, pour atteindre 4,37 m, et l’empattement supérieur de 50 mm bénéficie principalement à l’espace intérieur et au confort de roulement.

Cette version FR One, au look plus sportif, est une série limitée durant le lancement. Elle s’agrémente de jantes de 18 pouces et le rouge désir porte bien son nom. On y retrouve les inserts gris Cosmo dans le pare-chocs avant, un diffuseur arrière spécifique et les coques de rétroviseurs gris Cosmo. La palette de couleurs est assez réduite puisque l’on retrouve 2 teintes blanches, le noir minuit métallisé, un autre rouge passion, le gris magnétique et le bleu électrique.

Essai SEAT Leon eTSI 150 : vie à bord

La présentation intérieure est entièrement nouvelle. On repère immédiatement les aérateurs, qui s’inspirent de ceux d’une Lamborghini Huracan, l’écran digital cockpit en 10,25 pouces, et un grand écran tactile central haute définition. Le grand écran est à la mode, mais l’intégration est moins homogène que sur le modèle précédent. Un chargeur pour téléphone, à induction, est disponible et la grande nouveauté vient de l’éclairage d’ambiance à LED qui traverse toute la planche de bord en partie supérieure. En plus d’être personnalisable, elle offre aussi des fonctions sécuritaires, comme la détection d’angles morts ou un avertissement à la sortie du véhicule pour annoncer un cycliste ou une automobile en approche.

Le levier de vitesses a disparu et laisse place à une petite commande. Cela libère de la place, mais pour les rares fans du changement de vitesses au levier central, l’opération manuelle ne pourra se faire que via les palettes au volant.

L’intérieur est plus épuré et l’élément principal est l’écran central d’info-divertissement qui intègre notamment la reconnaissance des gestes, réduisant ainsi le nombre de boutons physiques nécessaires. Les possibilités sont très nombreuses, et on pourra regretter le manque d’ergonomie des commandes de ventilation, au profit de boutons tactiles noirs brillants sous l’écran pour le réglage de la température ou encore des commandes de désembuage sous la commande des phares. D’avis personnel, les commandes basiques comme la ventilation ne devraient pas nécessiter de passer par un écran. Un système de commande vocal permet également d’accomplir les volontés du conducteur ou du passager : SEAT tient à son identité et vous interpellerez votre auto par « hola ».

Les configurations des deux écrans sont très nombreuses et nécessitent de s’y être attardé avant le départ pour bien maîtriser toute la technologie, qui n’a plus rien à envier aux grandes berlines premium.

Cette version FR est équipée de série du ciel de toit noir, des sièges sport en tissu avec surpiqûres rouges, des inserts gris aluminium sur la planche de bord, du SEAT Drive Profile (Sélection du mode de conduite) et du volant spécifique avec logo FR. La qualité de finition est tout à fait correcte, même si l’on retrouve des plastiques durs sur les parties inférieures de la console et les portes arrières.

Pour l’espace intérieur, on ne se sent pas à l’étroit et les voyages à l’arrière ne sont pas une punition. On trouve un bel espace aux jambes et même les appuis têtes arrières proposent un moelleux peu banal. En revanche, la 3^ème place arrière est assez étroite et le dossier toujours aussi dur. Le volume du coffre de cette version 5 portes stagne pour se trouver dans la moyenne avec 380 litres, et notre modèle est équipé d’une roue de secours à encombrement réduit. Pour les familles nombreuses, la version SportsTourer offre un gigantesque coffre de 620 litres.

Essai SEAT Leon eTSI 150 : sur la route

Cette version e TSI intègre également la technologie hybride légère, ou mild hybrid 48 V. Une technologie qui permet à la compacte de gagner environ 0,4 l/100 km de consommation et de baisser le taux de CO₂.

La technologie met à profit un alterno-démarreur de 48V associé à une batterie lithium-ion de 48V. Les gains d’efficacité sont en partie réalisés grâce aux phases de roulage en roue libre, moteur éteint, lors de certains scénarios de conduite de la Leon. De l’énergie est récupérée lors du freinage et le moteur bénéficie d’une assistance électrique lors des relances.

Le moteur est un nouveau 1.5 L qui offre des caractéristiques strictement identiques au précédent 1.4 L. La puissance stagne à 150 ch entre 5000 et 6000 tr/min et le couple à 250 Nm entre 1500 et 3500 tr/min. L’insonorisation est meilleure et il semble moins dynamique que son prédécesseur. Ce que confirment les performances annoncées, en léger retrait, avec un 0 à 100 km/h en 8,4 sec (+0,2 s) et le 1000 m départ arrêté en 29,7 s (+0,4 s). Cette petite perte en performances est due à l’augmentation du poids de la Leon de 75 kg pour la version en boite manuelle, et de 120 kg pour notre version mild hybrid DSG 7. Par contre le gain aérodynamique bénéficie à la vitesse de pointe qui atteint désormais les 221 km/h (+6 km/h).

Passé cette petite perte de dynamisme, tout le reste est en nette progression. L’insonorisation du compartiment moteur est bonne et quelques bruits d’air sont perceptibles à vitesse élevée. Les différents modes de la suspension pilotée, en option, offrent un spectre très large entre confort et fermeté. Elle modifie considérablement le comportement de cette Leon. La direction est précise et la tenue de route très sécurisante pour cette version « sportivo » raisonnable. Les systèmes d’aide à la conduite demandent un temps d’adaptation car chaque paramètre peut être activé ou désactivé. L’absence de suspension arrière à double triangulation, réservée aux modèles de puissance supérieure à 150 ch, ne semble pas impacter négativement son comportement.

SEAT propose 3 niveaux de pack d’assistance à la conduite. Le plus évolué est le « pack drive assist XL », qui dispose de l’ACC (régulateur de vitesse adaptatif), le Light Assist ( passage automatique des feux de route aux feux de croisement), le Traffic Sign Recognition (reconnaissance des panneaux de signalisation), l’ACC Prédictif (détecte dans les limites du système et à l’aide d’un capteur radar les véhicules qui précèdent et maintient la distance en intervenant sur les freins et l’accélérateur jusqu’à l’arrêt complet du véhicule sur les versions DSG, le Side Assist (Surveillance des angles morts), l’Exit Assist (Assistance lors d’une sortie de place de stationnement, le véhicule est capable de freiner pour éviter une collision avec un véhicule en mouvement et il vous avertit également si un véhicule arrive lorsque vous ouvrez votre portière), le Travel Assist (Assistant de conduite qui combine l’ACC, le Lane Assist et le Side Assist. (Le véhicule peut maintenir la vitesse, la distance de sécurité choisies et vous maintiendra au centre de la voie). Pour résumer, ceci correspond au niveau de conduite autonome de niveau 2.

Cette liste peut déjà commencer à vous donner des migraines, mais d’une part vous aurez l’impression de préparer votre vol vers l’ISS, et d’autre part vous bénéficiez des technologies des haut de gamme de marques premium.

Le mode de conduite est aussi personnalisable suivant les modes : eco, confort, normal, sport ou à la carte. Il y a une véritable influence sur le comportement. Dans les modes économiques, la boite 7 devient paresseuse sur les rétrogradages, et se cale toujours sur le rapport maximum. Le mode roue libre s’enclenche dès que possible et la consommation peut descendre à 5,0 l/100 km sur route de campagne. A l’extrême, le mode sport optimise la performance et apporte une vigueur suffisante pour cette motorisation polyvalente. La consommation peut alors grimper aux alentours des 8,5 l/100 km. Il n’y a que sur ce dernier mode sport que le rapport enclenché est affiché sur le digital cockpit.

Il sera, par contre, intéressant de la comparer à la version sans la micro hybridation en boite mécanique, le gain de poids de 45 kg n’étant pas négligeable.

Essai SEAT Leon eTSI 150 : budget

Les tarifs de la SEAT Leon débutent à 21 370 € en finition reference avec le moteur 1.0 TSI 110 ch.

Cette version FR One est donc une série de lancement avec un équipement pléthorique. Elle s’affiche au tarif de 31 540 €, soit une augmentation de 1000 € par rapport à la Leon 3.

L’équipement de série comprend :

• Ciel de toit noir
• Roue de secours à encombrement réduit
• Jantes en alliage 18″ TERRAMAR
• Calandre spécifique gris Cosmo
• Inserts gris Cosmo dans le pare-chocs avant
• Diffuseur arrière spécifique
• Coques de rétroviseurs gris Cosmo
• Sièges sport en tissu avec surpiqûres rouges
• Inserts gris aluminium sur la planche de bord
• SEAT Drive Profile – Sélection du mode de conduite
• Volant Spécifique avec logo FR
• Connectivity Box – chargeur à induction
• Aides au stationnement avant et arrière
• Park Assist
• Vitres arrière surteintées
• Système de navigation avec écran tactile 10
• Commandes vocales
• Keyless – entrée et démarrage mains libres
• Plaques de seuils de portes rétroéclairées
• Éclairage d’ambiance intérieur à LED personnalisable
• Accoudoir central avant
• 2 ports USB à l’avant et 2 ports USB à l’arrière
• Climatronic 3 zones
• Caméra de recul
• Digital Cockpit 10,25″
• Full Link avec Apple CarPlay sans fil et Android Auto
• Rétroviseur intérieur électrochrome
• Allumage automatique des projecteurs et des essuie-glaces
• Projecteurs Full LED avec lumière d’approche projetant « Hola ! » au sol et bandeau de LED arrière avec clignotants dynamiques.
• Front Assist avec des détection des piétons
• Lane Assist
• Appel d’urgence

Notre version d’essai est affichée à 35 170 € avec les options suivantes :

• Rouge désir : 900 €
• Alarme : 295 €
• Amortissement piloté : 665 €
• Pack drive assist : 690 €
• Toit panoramique : 1 080 €

Le taux de rejet de CO₂ est de 134 g/km, et permet d’échapper au malus. Elle est donc bien située au vu de l’équipement.

Le tarif est bien placé, en tenant compte de l’équipement.

Essai SEAT Leon eTSI 150 : en bref

Plus grande, plus confortable, la SEAT Leon s’embourgeoise pour gagner en confort et en technologie. Les progrès au volant sont perceptibles et la qualité perçue est indéniable.

Avec cette motorisation e TSi 150 ch, elle répondra à la majorité des besoins avec des performances honorables. Ce moteur ne ravira pas les plus sportifs, mais il remplit bien son office pour une utilisation de tous les jours en consommant raisonnablement. SEAT prévoit d’autres versions essence : 2,0 l 190 ch, une hybride en 204 ch et ensuite les Cupra en versions 245 ch hybride ou 310 ch en reprenant le 2.0 TSI.

En dehors de quelques défauts d’ergonomie, notamment pour les commandes de ventilation, cette nouvelle Leon se rapproche un peu plus de ses cousines Golf et Audi A3, avec sa propre personnalité méditerranéenne. Les clients auront donc le choix entre 3 designs bien différents et quelques subtilités technologiques propres à chaque marque, mais ils n’auront nullement l’impression de rouler dans une sous marque du groupe VAG.

Cette version FR essence 150 ch offre un bon compromis entre confort, performances et habitabilité, pour un budget d’achat et de fonctionnement très raisonnable.

Essai SEAT Leon FR One 1.5 e TSI 150 DSG7 : Fiche Technique

• Année de lancement : 2020
• Prix de base : 31 540 €
• Garantie : 2 ans

Photos : essai SEAT Leon eTSI 150 (2020)

Photos : Marius Hanin pour French Driver
Merci aux établissements TOUQUET – SEAT Le Havre pour le prêt du véhicule.