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Essai Hyundai Kona Electric : le premier SUV urbain électrique

Photo essai Hyundai Kona Electric (2018)

L’offre du Hyundai Kona s’enrichit en cette fin d’année avec l’arrivée d’un modèle 100% électrique. French Driver a pris le volant de ce nouveau Hyundai Kona Electric pour un premier essai !

Lancé il y a tout juste un an, le Hyundai Kona a été conçu pour accueillir plusieurs motorisations sous son capot : si les classiques versions thermiques essence et diesel sont bien entendu au rendez-vous, aujourd’hui, le petit SUV urbain surfe également sur la mode des voitures électriques, avec le lancement en cette fin d’année du Hyundai Kona Electric, le premier véhicule 100% électrique du segment.

De quoi prendre de court la concurrence avec pas moins de deux niveaux de puissance proposés au catalogue, pour une autonomie allant jusqu’à 482 kilomètres selon les chiffres annoncés par le constructeur coréen. Le Kona Electric promet donc d’offrir un véritable véhicule électrique sans compromis pour la vie quotidienne, et qui vous fera vite oublier l’angoisse de la panne de batterie. Pour obtenir des chiffres similaires, jusqu’à aujourd’hui, il fallait se tourner vers Tesla et sa Model S, mais au prix d’une addition doublement plus salée !

Pour découvrir tous ses atouts, nous avons pris le volant d’un Hyundai Kona Electric Executive doté de la batterie de 64 kWh et du moteur de 204 chevaux, pour une première prise en mains sur les routes de la région parisienne…

Essai Hyundai Kona Electric : premières impressions

Photo 3/4 arrière Hyundai Kona Electric (2018)

Si on retrouve sur le Hyundai Kona Electric l’esprit du Kona ordinaire, quelques éléments spécifiques permettent de distinguer au premier coup d’œil ce modèle un peu plus exclusif, qui s’offre par la même occasion un look bien plus attrayant que son homologue à moteur thermique !

Ces différences se concentrent principalement sur la face avant, où la fameuse calandre en cascade de Hyundai laisse la place à une calandre peine, qui dissimule la prise de rechargement rapide (Type 2 + Combo CCS) sous une discrète trappe. L’ensemble est surmonté d’un discret jonc gris façon aluminium soulignant les feux de jour à LED et intégrant le sigle de la marque en son centre. La signature lumineuse à double étage est toujours au rendez-vous, mais les plastiques bruts sont moins présents, avec un dessin plus fluide, notamment en partie basse de la face avant.

Deux écopes latérales complètent cette proue, et permettent une optimisation du flux aérodynamique de la voiture au niveau des passages de roue, pour encore plus d’efficience. Les jantes spécifiques de 17 pouces au design plein participent aussi à cette optimisation, tandis que les plastiques des bas de caisse et à l’arrière ont également été redessinés, pour un look plus fluide et léger. Des différences subtiles donc, mais qui permettent de rendre ce Kona Electric encore plus unique.

Essai Hyundai Kona Electric : vie à bord

Photo intérieur cuir Hyundai Kona Electric (2018)

Disponible en plusieurs coloris (noir, gris ou bleu), l’intérieur offre également une présentation spécifique sur ce Kona Electric : on retrouve avant tout une console centrale flottante, qui permet de rapprocher les commandes du conducteur et de créer un vaste vide poches en dessous, avec à portée de main les commandes de boîte ainsi que du frein à main électrique, sans oublier le sélecteur de modes de conduite (Normal, Sport, Eco et Eco+) et une console de climatisation redessinée. La qualité de finition est au rendez-vous, même si on pourra noter la présence de quelques plastiques durs.

Le support de l’écran tactile du système d’infotainment a été lui aussi subtilement revu, avec un revêtement noir brillant et des touches en aluminium. Celui-ci est enrichi par des écrans de gestion de l’alimentation, vous permettant ainsi de suivre votre consommation et de programmer la charge de la batterie. Le combiné d’instrumentations, désormais constitué d’un écran de 7 pouces, vous permettra également de personnaliser son affichage en fonction du mode de conduite sélectionné, le tout complété par un afficheur tête haute pour conserver les informations utiles à la conduite à portée de vue.

Si les batteries ont été dissimulées sous le plancher, l’espace à bord reste accueillant aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, avec toutefois un plancher légèrement plus haut pour les passagers arrière. Le confort au quotidien est au rendez-vous avec des sièges à réglages électriques à l’avant, qui se paient le luxe d’être chauffants et ventilés, sans oublier le volant chauffant particulièrement appréciable lors des froides matinées d’hiver. Au niveau du coffre, la capacité s’affiche à 332 litres (soit 29 litres de moins que la version thermique), pouvant atteindre les 1 114 litres une fois la banquette rabattue.

Essai Hyundai Kona Electric : sur la route

Photo 3/4 avant statique Hyundai Kona Electric (2018)

Pour animer son nouveau Kona Electric, Hyundai propose deux choix de puissance : le premier est doté d’un moteur électrique développant 136 chevaux et couplé à une batterie de 39,2 kWh de capacité, permettant une autonomie de 312 km avec une consommation d’énergie de 13,9 kWh/100 km (norme WLTP), et un 0 à 100 km/h en 9,7 secondes.

Le second est celui qui équipe notre modèle d’essai : un bloc électrique de 204 chevaux et couplé à une batterie de 64 kWh, garantissant une autonomie de 482 km pour une consommation d’énergie de 14,3 kWh/100 km (norme WLTP). Niveau performances, le 0 à 100 km/h est abattu en 7,6 secondes, avec un couple de 395 Nm disponible immédiatement, tandis qu’il est possible de recharger à 80 % sa batterie en 54 minutes, au moyen d’une borne de recharge rapide à courant continu de 100 kW. Dans la vie de tous les jours, vous utiliserez sûrement plus souvent le chargeur embarqué de 7,2 kW, avec lequel il vous faudra 9h35 pour recharger en courant alternatif la batterie de 64 kWh, ou encore 6h10 pour la batterie de 39,2 kWh.

Sur la route, nous avons littéralement redécouvert le Kona : le châssis est rivé au sol, avec une tenue de route très appréciable, nous donnant envie de le pousser dans ses ultimes retranchements sur des routes plus sinueuses. Merci aux batteries placées dans le plancher, qui ont le mérite d’abaisser le centre de gravité, ainsi qu’à ses suspensions revues avec plus de souplesse afin d’encaisser le poids plus conséquent de la voiture, améliorant ainsi le confort à bord. Et à ce propos, bien que le silence soit bien entendu au rendez-vous à bord, il reste mesuré sur les portions plus rapides grâce à une insonorisation correcte.

Photo 3/4 arrière dynamique Hyundai Kona Electric (2018)

Pour ce qui est du freinage, il ne manque pas de mordant grâce à quatre disques correctement dimensionnés. Mais en pratique, vous n’allez que peu les user grâce au système de freinage récupératif de la voiture, qui ralentit fortement la voiture dès que l’on soulève quelque peu le pied de l’accélérateur. Jusqu’à 4 niveaux de puissance de récupération sont activables grâce aux palettes au volant, allant jusqu’à l’arrêt complet de la voiture lorsque l’on maintient appuyée la palette de gauche : ce dernier point permet en pratique de ne conduire qu’avec une seule pédale, même s’il est assez déconcertant de déléguer à ce point-là la maîtrise de la voiture !

En ville et sur les plus petites routes, on apprécie également ses performances, avec des accélérations particulièrement enivrantes, grâce à un couple généreux disponible de manière instantanée d’une simple pression sur la pédale de droite. Le 0 à 100 km/h est en effet affiché à 7,6 secondes, et si l’effet de surprise est au rendez-vous à chaque « décollage », les pneus ont réellement du mal à encaisser toute cette avalanche de couple sur les roues avant, les faisant ainsi patiner à de nombreuses reprises. Un inconvénient que l’on regrettera surtout sur des chaussées mouillées, même si on comprend vite que les pneus ont été avant tout choisis pour leur capacité à réduire la résistance au roulement, histoire d’améliorer de quelques kilomètres son autonomie.

Avec un tel agrément de conduite, on rêverait presque d’une version sportive de ce Kona Electric, dotée de pneus plus performants… Et ce n’est pas pour rien que Hyundai nous a conviés sur le circuit Jean-Pierre Beltoise de Trappes, histoire de nous mettre au défi de l’éco-conduite. S’il a été difficile de battre des records de sobriété, le tracé sinueux de la piste nous a confirmé les qualités dynamiques de la voiture, qui reste maniable et rivée au sol en toutes circonstances, et ce même si les pneus ont tendance à crisser au moindre appui.

Essai Hyundai Kona Electric : en bref

Photo 3/4 avant Hyundai Kona Electric (2018)

Résolument ancré dans l’air du temps, le Hyundai Kona Electric est un petit SUV urbain qui offre pour la première fois sur le segment une motorisation 100% électrique, et qui devrait permettre au constructeur coréen de prendre une longueur d’avance sur la tendance actuelle des véhicules « zéro émission ». Si les performances et l’agrément de conduite sont au rendez-vous, on regrettera juste une adhérence assez médiocre des pneumatiques de la voiture, volontairement choisis à basse résistance au roulement.

Pour le reste, le Kona Electric est une belle surprise, et permettra aux citadins de bénéficier d’un véhicule électrique sans les contraintes habituelles de celui-ci, avec une autonomie particulièrement généreuse. Si notre essai n’était pas suffisamment long pour en juger avec précision, l’autonomie s’est révélée plutôt bonne avec une consommation d’environ 30% de la capacité de la batterie, lors de notre essai d’environ 100 kilomètres effectués sans particulièrement ménager notre monture, avec un passage sur circuit. En théorie, Hyundai annonce une autonomie mixte WLTP de 482 km, pouvant aller jusqu’à 619 km en ville.

Niveau tarifs, le Hyundai Kona Electric débute à partir de 38 400 € pour une finition Creative dotée du moteur de 136 chevaux et de la batterie de 39 kWh. Notre modèle d’essai était quant à lui équipé du moteur de 204 chevaux et de la batterie de 64 kWh, et affiché à 44 900 € en finition Executive. Un tarif auquel vous pourrez déjà retrancher le bonus écologique de 6 000 €, applicable en 2018, sans compter la prime à la conversion d’un véhicule essence (avant 1997) ou diesel (avant 2001) pouvant aller jusqu’à 2 500 €. Comme pour les autres Hyundai, le Kona Electric bénéficie d’une garantie 5 ans kilométrage illimité, ainsi qu’une garantie de 8 ans ou 200 000 km pour sa batterie.

Essai Hyundai Kona Electric Executive 64 kWh : Fiche Technique

Photo moteur électrique 204 ch Hyundai Kona Electric 64 kWh (20

  • Moteur : Électrique synchrone à aimants permanents
  • Puissance : 204 ch DIN (150 kW)
  • Puissance fiscale : 1 CV
  • Couple moteur : 395 Nm
  • 0 à 100 km/h : 7,6 secondes
  • Vitesse maxi : 167 km/h
  • Transmission : Traction avant
  • Boîte de vitesses : Automatique, réducteur à rapport unique
  • Pneus : 215/55 R17
  • Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés
  • Suspensions avant : Type MacPherson
  • Suspensions arrière : Essieu multibras
  • Longueur : 4 180 mm
  • Largeur : 1 800 mm
  • Hauteur : 1 570 mm
  • Empattement : 2 600 mm
  • Diamètre de braquage : 10,6 mètres
  • Volume de coffre : de 332 à 1 114 litres
  • Poids à vide : 1 760 kg (conducteur de 75 kg inclus)
  • Consommation Mixte : 14,3 kWh/100 km
  • Capacité batterie : 64 kWh
  • Autonomie en cycle mixte (WLTP) : 482 km
  • Emissions de CO2 : 0 g/km (bonus 6 000 €)
  • Norme antipollution : Euro 6
  • Année de lancement : 2018
  • Prix de base : 38 400 €
  • Prix du modèle essayé (hors options) : 44 900 €

Photos : essai du Hyundai Kona Electric (2018)

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Tran HA

Automotive enthusiast, parisien et passionné ! Journaliste Automobile, Fondateur et Rédacteur en chef chevronné de French Driver et de Féline.

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