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Essai Abarth 124 Spider : le scorpion est de retour

Photo essai Abarth 124 Spider (2016)

French Driver a pu prendre en mains la nouvelle Abarth 124 Spider, un petit roadster sportif placé sous le signe du plaisir de conduite…

Au début de l’année au Salon de Genève, Abarth faisait sensation avec la présentation de la version sportive de la Fiat 124 Spider, développée en collaboration avec l’Abarth Racing Team. Deuxième modèle néo-rétro signé Abarth après le succès de la nouvelle 500 (595 et 695 chez Abarth), c’est la digne héritière de la 124 Spider Abarth Rally d’antan, qui a permis au constructeur italien de se faire un nom en Championnat d’Europe des Rallyes dans les années 1970.

Très prometteuse, il ne manquait pas grand chose à la Fiat 124 Spider pour achever de nous convaincre. Ce complément de sportivité qui lui manquait, c’est la version signée Abarth qui nous l’apporte enfin, et pour nous en assurer, nous avons pris le volant de la nouvelle petite italienne pour une balade ensoleillée sur les routes sinueuses du sud de la Corse.

Essai Abarth 124 Spider : premières impressions

Photo essai Abarth 124 Spider (2016)

On retrouve sur l’Abarth 124 Spider toute l’identité du petit roadster signé Fiat, avec quelques modifications qui affirment son caractère sportif : par exemple, le capot nervuré et le coffre peints en noir mat sont spécifiques, et à défaut d’être discrets, permettent de distinguer dès le premier coup d’œil une version Abarth. Si vous souhaitez toutefois plus de discrétion, il est également possible de choisir l’option gratuite permettant de les repasser en couleur carrosserie !

Ces éléments complètent un kit carrosserie noir mat spécifique, comprenant un bouclier avant doté de larges prises d’air, des jupes latérales, ainsi qu’un bouclier arrière embarquant une jupe façon extracteur, qui abrite les quatre sorties de l’échappement Record Monza, à la sonorité au grondement caractéristique et unique. Outre les différents badges du scorpion apposés sur la carrosserie, nous retrouvons également des jantes alliage noires mates spécifiques « Corsa » de 17 pouces, qui dévoilent le système de freinage aux étriers rouges signés Brembo.

Cinq teintes de carrosserie sont disponibles : les deux peintures opaques « Blanc Turini 1975 » et « Rouge Costa Brava 1972 », ainsi que les trois métallisées « Bleu Isola d’Elba 1974 », « Gris Portogallo 1974 » et « Noir San Marino 1972 » : des noms qui annoncent la couleur en rendant hommage aux succès d’Abarth en rallye. Ces teintes sont complétées par des accents colorés contrastants, en rouge ou en gris selon les coloris, que l’on retrouve sur les coques de rétroviseurs, la lame avant ou sur le cache du crochet de remorquage situé dans la calandre avant.

Essai Abarth 124 Spider : vie à bord

Photo intérieur Abarth 124 Spider (2016)

À bord, l’habitacle est également similaire à la version Fiat, avec quelques modifications de coloris et de matières qui la rendent encore plus sportive : nous retrouvons par exemple du rouge sur le point milieu du volant, le cadran du compte-tours, ou encore les surpiqûres que l’on retrouve sur le volant cuir, la poignée du frein à main, la sellerie cuir, ou sur les garnitures spécifiques en Alcantara sur la planche de bord, la casquette du combiné, le soufflet du frein à main ou l’accoudoir.

Les sièges peuvent être garnis de cuir noir ou bi-ton noir/rouge, et sont brodés du logo Abarth. Non loin de là, le scorpion Abarth vient s’imiscer sur l’accoudoir central, tandis que l’on retrouve entre les deux sièges une plaque en aluminium spécifique numérotée Officine Abarth : bien que la voiture ne soit pas une édition limitée, la présence de ce numéro de série signe l’exclusivité de ce modèle.

Pour le reste, nous retrouvons tous les aspects de la 124 Spider, avec sa position de conduite à ras du sol, sa capote qui se manipule très rapidement et d’une seule main, mais également ses défauts comme un manque cruel de rangements : mis à part les emplacements derrière les sièges, le petit logement fermé entre ces derniers et le petit vide-poche sous l’accoudoir, vous ne trouverez ni boîte à gants, ni bacs de portières sur ce petit roadster plaisant mais décidément peu pratique, si bien qu’une prise 12V est bien présente, mais dissimulée au niveau des pieds du passager ! Mais quand on aime…

Essai Abarth 124 Spider : sur la route

Photo Rouge Costa Brava Abarth 124 Spider (2016)

Mécaniquement, on retrouve sous le capot de l’Abarth 124 Spider le petit quatre cylindres 1,4 litre MultiAir, dont la puissance a été poussée à 170 chevaux et qui peut être associé à une boîte mécanique ou une boîte automatique Aisin, toutes deux à six rapports. En pratique, tout comme les Fiat 124 Spider, les voitures sortent des chaînes de Mazda au Japon où sont également fabriquées les nouvelles MX-5. Ensuite, les versions Abarth rejoignent les ateliers de la marque en Italie, où les modifications esthétiques et mécaniques sont effectuées : elles sont notamment dotées d’un différentiel à glissement limité mécanique, d’amortisseurs, de suspensions et de barres anti-roulis spécifiques, sans oublier les freins Brembo ainsi que le silencieux d’échappement Record Monza.

Et c’est ce dernier qui donne tout son caractère à la voiture, car le moteur reste plutôt discret avec sa petite cylindrée. Dès le démarrage, un grondement si particulier se fait entendre et nous plonge tout de suite dans l’ambiance : ses vocalises ne nous quitteront plus tant elles sont présentes à tous les régimes. Dès les premiers tours de roue, la mécanique se révèle assez paresseuse à bas régime, mais cela nous permettra de ne pas être trop secoués en ville : sans surprise, cette sportive est faite pour être conduite dans les tours, et les sensations se révèlent enfin avec des accélérations franches, accompagnées d’une sonorité envoûtante. Les 170 chevaux répondent bien présents, et les 250 Nm de couple (en mode Sport) permettent des reprises tout à fait correctes dans toutes les situations : la voiture ne déborde pas de puissance, mais avec un centre de gravité bas et un poids plume de 1060 kg, c’est amplement suffisant pour se faire plaisir.

Et les performances sont bien au rendez-vous, en témoigne le 0 à 100 km/h avalé en 6,8 secondes, tandis que les passages de rapports se font de manière rapide et précise, avec une boîte au maniement assez sportif, ferme et au débattement court. Pour plus de confort et de souplesse, la boîte automatique accompagnée de ses palettes au volant est également un régal, avec des passages de rapports rapides et fluides. Dans les enchaînements de virages, la direction se révèle précise et incisive, et la voiture est juste ferme comme il le faut pour assurer un bon comportement sans être inconfortable : comme toute bonne propulsion, le train arrière est légèrement mobile et permet de s’amuser sans pour autant se mettre en danger, car la voiture reste saine et n’est pas piégeuse, grâce à son ESP qui veille au grain, et à son différentiel mécanique qui permet une motricité optimale. Le freinage est quant à lui mordant et endurant, même si l’on aurait apprécié une course de pédale moins longue pour une réponse plus franche.

Pour aller encore plus loin, l’Abarth 124 Spider dispose d’un sélecteur de mode de conduite (Drive Mode Selector), qui permet en mode Sport de modifier la réponse de l’accélérateur, de bénéficier du couple maximal de 250 Nm (230 Nm en mode Normal) et de raffermir l’assistance de direction. De quoi nous permettre d’apprécier encore plus la conduite de ce petit roadster sportif, résolument synonyme de plaisir de conduite !

Essai Abarth 124 Spider : en bref

Photo essai Abarth 124 Spider (2016)

Plaisante à conduire, amusante et sonore, cette version signée Abarth nous offre enfin ce complément de sportivité qui nous avait manqué lors du lancement de la Fiat 124 Spider. Avec un positionnement néo-rétro qui ne manquera pas de séduire les puristes, on lui souhaite le même succès que pour la 500, car cette 124 reste une voiture attachante avec une véritable âme de sportive, malgré ses quelques défauts à bord.

Seule ombre au tableau : son prix d’entrée qui ne joue pas dans la modestie en s’affichant à 40 000 € tout ronds, avec un complément de 2000 € pour obtenir la boîte automatique. Un positionnement parfaitement assumé par Abarth, qui vise une clientèle aisée voulant s’offrir une seconde voiture plaisir pour le week-end. Un tarif d’autant plus salé qu’il vous faudra compter en plus un malus de 900 € pour la version avec boîte mécanique, et 1 600 € pour la version dotée de la transmission automatique.

Au niveau de la consommation, Abarth annonce une valeur mixte de 6,4 l/100 km : en pratique, nous avons plutôt flirté avec les 9 litres en moyenne lors de notre essai, des chiffres plutôt raisonnables compte tenu du tempérament de la voiture.

Essai Abarth 124 Spider 1.4 MultiAir 170 BVM6 : Fiche Technique

Photo moteur essence 1.4 MultiAir Turbo 170 Abarth 124 Spider (2

  • Moteur : Essence MultiAir, 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 1368 cm3, injection séquentielle multipoint
  • Position : Longitudinale avant
  • Suralimentation : Turbo Garrett surdimensionné
  • Puissance : 170 ch DIN (125 kW) à 5 500 tr/min
  • Puissance fiscale : 9 CV
  • Couple moteur : 250 Nm à 2 500 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 6,8 secondes
  • Vitesse maxi : 232 km/h
  • Transmission : Propulsion
  • Boîte de vitesses : Mécanique à 6 rapports
  • Pneus : 205/45 R17 84W
  • Freins AV : Disques ventilés (280 mm)
  • Freins AR : Disques pleins (280 mm)
  • Suspensions avant : Double triangulation avec barre stabilisatrice
  • Suspensions arrière : 5 bras Multilink avec barre stabilisatrice
  • Longueur : 4 054 mm
  • Largeur : 1 740 mm
  • Hauteur : 1 233 mm
  • Empattement : 2 310 mm
  • Diamètre de braquage : 9,4 mètres
  • Volume de coffre : 140 litres
  • Poids à vide : 1 060 kg
  • Consommation Urbaine : 8,5 l/100 km
  • Consommation Extra-Urbaine : 5,1 l/100 km
  • Consommation Mixte : 6,4 l/100 km
  • Capacité Réservoir : 45 litres
  • Emissions de CO2 : 148 g/km (malus : 900 €)
  • Norme antipollution : Euro VI
  • Année de lancement : 2016
  • Prix de base : 40 000 €
  • Prix du modèle essayé (hors options) : 40 000 €

Photos : essai de l’Abarth 124 Spider (2016)

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Tran HA

Automotive enthusiast, parisien et passionné ! Journaliste Automobile, Fondateur et Rédacteur en chef chevronné de French Driver et de Féline.

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