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Essai Jeep Wrangler : incassable et inclassable

Photo essai Jeep Wrangler (2017)

Héritière de la mythique Jeep Willys lancée sur les champs de bataille en 1941, la Jeep Wrangler revendique elle aussi des capacités tout-terrain dignes de son illustre devancière. French Driver en a pris le volant pour vérifier si ce baroudeur auto-proclamé tient vraiment toutes ses promesses.

Une fois de plus, nous avons pu prendre en main une voiture à l’héritage très riche, mais aussi symbolique d’une époque qui marqua le monde entier. Nous avons en effet eu la chance de rouler sur les plages normandes, non loin des lieux du débarquement, là où 72 ans auparavant, son ancêtre la Jeep Willys apporta sa modeste contribution afin de libérer l’Europe entière.

Désormais, l’ensemble des voitures de la marque arborent l’inscription « Since 1941 », l’année où tout a débuté. Le monde est en guerre, la base militaire de Pearl Harbor n’est plus, et afin d’arpenter les multiples terrains hostiles la Jeep Willys arrive sur les champs de bataille. L’objectif clair : avancer n’importe où, sans encombre, avec un 4×4 qui se doit d’être increvable.

Aujourd’hui encore, son style intemporel persiste, avec ses phares avant ronds et sa carrosserie rectiligne si caractéristique, même si le Jeep Wrangler fait aujourd’hui gigantesque a côté de son ancêtre. Nous en sommes déjà la troisième génération, restylée en 2011 et qui continue actuellement sa route avant l’arrivée d’une nouvelle l’année prochaine. Deux motorisations sont disponibles, un moteur 3,6 litres V6 essence de 285 chevaux et celui de notre essai : le 2.8 litres CRD quatre cylindres diesel de 200 chevaux. 2018 signera surement le renouveau du Wrangler avec des moteurs inédits à la clé, en tout cas on l’espère !

Essai Jeep Wrangler : premières impressions

Photo essai Jeep Wrangler (2017)

Le Wrangler, c’est un style mythique qui a traversé le temps, et qui va encore aujourd’hui à l’encontre de la modernisation des formes et l’harmonisation des lignes des voitures actuelles. Il n’est pas vraiment dans l’air du temps et affirme fièrement ses origines de conquérant. Ici la droiture est un art, le Wrangler marque son territoire et ne laissera personne venir le déloger.

Pourtant, et depuis la guerre, ses dimensions ont beaucoup évolué, notamment en 2007, date de l’apparition de la version longue. Son allure générale reste extrêmement masculine et il semble littéralement dominer la route. De face, on remarque un fort contraste entre les formes cubiques et l’implantation des optiques rondes, soulignées par des feux de jour. Sa calandre emblématique est bien évidemment de la partie avec ses sept fentes verticales tandis qu’un tube en acier protège le pare-brise, qui se voit surmonté de quatre projecteurs.

De profil, malgré une longueur imposante, les roues semblent démesurées, avec des passages élargis. Les cornières de portes sont bien fixées, les rétroviseurs sont carrés, le pas de porte est ultra-large et les protections en plastique sont les éléments qui font du Wrangler un tout-terrain à part. De dos, les phares arrière carrés ont du mal à trouver leur place avec la présence d’une cinquième roue sur le coffre qui prend énormément de place. L’été approche, les beaux jours aussi, et pour ceux qui veulent rouler les cheveux au vent, le 4X4 dispose également d’un hard-top démontable, bien que plusieurs personnes soient nécessaires pour le retirer.

Essai Jeep Wrangler : vie à bord

Photo intérieur Jeep Wrangler (2017)

On ne peut pas dire que l’intérieur va réellement à l’encontre de la modernité, puisque l’on retrouve tout de même des éléments indispensables ou presque tels qu’un écran de navigation ainsi que la climatisation. Le Jeep Wrangler garde toutefois un intérieur plutôt simpliste et sans surplus, mais met avant tout l’accent sur une certaine praticité. Il doit en effet être facile à nettoyer, même à l’intérieur.

L’espace est bien présent, que ce soit pour les jambes, au niveau des épaules mais aussi en hauteur. Les sièges, robustes et bien confortables sont disponibles en cuir pour la finition Sahara de notre version d’essai, tandis que le tableau de bord est quant à lui rectiligne avec des plastiques durs. Le conducteur dispose d’un volant assez imposant, et d’un système multimédia sur un écran tactile assez ancien, qui fait tout de même un brin minimaliste dans un intérieur aussi spacieux.

A l’intérieur comme à l’extérieur, le Wrangler c’est vraiment l’aventure, et on sait quand on part, mais jamais quand on revient. Pour les passagers, qui se feront sûrement malmener par ailleurs, des arceaux font également leurs apparition. Les rangements sont d’ailleurs assez spartiates, notamment avec ces « vides-poches » constitués d’un simple filet afin d’y loger une petite bouteille d’eau, et encore !

Essai Jeep Wrangler : sur la route

Photo essai Jeep Wrangler (2017)

La route est loin d’être le terrain de prédilection du Wrangler, qui est bel et bien le maître en la matière pour tout ce qui touche de près ou de loin au hors-piste. Ce genre d’auto doit donc disposer d’un moteur capable de la tracter, même dans les pires situations. Ainsi, nous retrouvons sous son capot un gros bloc quatre cylindres diesel de 2,8 litres de cylindrée qui sait se faire entendre et donne de la voix. Petit bémol en revanche du côté de l’insonorisation sur autoroute notamment, avec un son très présent et une aérodynamique presque nulle produisant ainsi quelques bruits d’air désagréables.

Sur route mouillée, lorsque la voiture est en mode propulsion, et que les quatre roues motrices ne sont donc pas nécéssaires, il faut bien doser les gaz en courbe pour ne pas voir l’arrière passer devant, les pneumatiques spécifiques au Wrangler n’adhérant pas vraiment sur la chaussée humide. Avec ses 200 chevaux, le Wrangler se montre assez dynamique mais la direction reste quant à elle un peu floue. Enfin, l’ensemble est géré par une boîte automatique à 5 rapports, plutôt réactive afin de tracter les 2,2 tonnes de l’engin.

Son grand gabarit ne pose en revanche aucun problème pour le franchissement, bien aidé grâce à la boîte courte, tandis que le moteur nous donne toute la puissance nécessaire, et ce à n’importe quel régime. Le couple se répartit de manière efficace sur une ou sur les quatre roues afin de maximiser l’adhérence. Néanmoins, dans certaines conditions plus délicates, le manque d’informations au niveau des commandes, que ce soit pour les pédales ou encore la direction rendent certaines manœuvres plus délicates. Malgré ça, le Jeep Wrangler Unlimited est un vrai monstre en la matière et passe là où personne d’autre ne passe, monte les pentes les plus raides et transforme les croisements de pont en une simple formalité.

Essai Jeep Wrangler : en bref

Photo essai Jeep Wrangler (2017)

En termes de consommation, le Jeep Wrangler s’en sort plutôt bien, tournant autour des 11 l/100 km tandis que les rejets de C02 de 239 g/km font atteindre le plus haut niveau du nouveau barème des malus. Pour faire simple, cette version d’essai en finition Sahara est disponible à partir de 44 500 euros, auxquels il faut donc ajouter 10.000 €. Très honnêtement, ça commence à faire un poil cher pour une telle voiture.

Cependant, le Jeep Wrangler reste un véhicule aux antipodes des standards, qui garde son esprit d’aventurier tout en restant assez simple. Pas de fioritures, juste de l’utile en somme. Son look a traversé les âges mais le Wrangler a tout de même eu le droit de prendre quelques anabolisants afin de répondre à la démesure du monde moderne. Les puristes ne seront dans tous les cas pas déçus.

Essai Jeep Wrangler 2.8 CRD 200 Unlimited Sahara : Fiche Technique

Photo moteur diesel 2.8 CRD 200 ch Jeep Wrangler (2017)

  • Moteur : 4 cylindres en ligne 2776 cm³, 16 soupapes
  • Position : Longitudinale avant
  • Suralimentation : Injection directe à rampe commune, Turbo a géométrie variable
  • Puissance : 200 ch DIN (147 kW) à 3.600 tr/min
  • Puissance fiscale : 13 CV
  • Couple moteur : 460 Nm à 1.600 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 13,5 secondes
  • Vitesse maxi : 169 km/h
  • Transmission : Intégrale
  • Boite de vitesse : Boîte automatique à 5 rapports
  • Pneus : 255/70 R 18
  • Suspensions avant : Essieu rigide, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis
  • Suspensions arrière : Essieu rigide, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis
    • Longueur : 4.751 mm
    • Largeur : 1.877 mm
    • Hauteur : 1.840 mm
    • Empattement : 2.947 mm
    • Volume de coffre : 498 à 935 litres
    • Poids à vide : 2.128 kg
    • Consommation Urbaine : 10,6 l/100 km
    • Consommation Extra-Urbaine : 8,2 l/100 km
    • Consommation Mixte : 9,1 l/100 km
    • Capacité Réservoir : 85 litres
    • Emissions de CO2 : 239 g/km (Malus : + 10.000 €)
    • Norme antipollution : Euro VI
    • Année de lancement : 2011
    • Prix de base : 33 400 €
    • Prix du modèle essayé (hors options) : 43 000 €
    • Prix du modèle essayé : 44 500 €

    Photos : essai du Jeep Wrangler (2017)

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