Porsche Panamera 2016 : une nouvelle génération à l’esthétique affirmée

La Panamera est morte, vive la Panamera ! Porsche signe et persiste. Après sept ans d’une carrière réussie, la Porsche Panamera nous revient, plus racée et plus en forme que jamais, bien décidée à nous prouver que c’est elle, la limousine sportive par excellence. Présentation.

Et de deux ! Porsche renouvelle sa Panamera qui en est aujourd’hui à sa seconde génération. Pour mieux asseoir son succès et affronter une concurrence de plus en plus rude, la Panamera se renouvelle en profondeur. Esthétiquement parlant, Porsche a pour habitude de ne faire évoluer que très peu ses modèles. Faire la différence entre deux générations successives de 911 tient en cela du véritable casse-tête. Mais parce que la poupe de la Panamera, première du nom, a été fréquemment critiquée pour son dessin torturé et son manque d’équilibre, le cru 2016 évolue assez sensiblement.

Plus longue de 34 mm (5,05 m), plus large de 6 mm (1,94 m) et plus haute de 5 mm (1,42 m), la Panamera est mieux proportionnée, mieux posée sur la route et semble bien plus basse qu’elle ne l’est réellement. La raison, une chute de toit plus marquée que précédemment. Surtout, avec un bandeau lumineux qui relie à présent les feux arrière, étirés et placés à l’horizontale, des arêtes plus saillantes, ainsi qu’une quadruple sortie d’échappement, la partie arrière de la Panamera gagne en caractère et en sportivité. Ainsi, elle affirme sa filiation avec l’iconique 911. En réalité, la nouvelle Panamera a tout de la déclinaison 5 portes de la 911. On a vu pire comme référence…

À l’intérieur, là aussi, les changements sont nombreux. Les habitués de la marque vont être quelque peu déroutés, eux qui ont l’habitude qu’un interrupteur corresponde à une fonction, et une seule. Exit les nombreux boutons en tout genre, la Panamera fait dans le tout digital, à l’instar de la 918 Spyder. Les commandes tactiles se démultiplient. Aujourd’hui, il est même indispensable de faire appel à cette technologie pour commander l’ouverture des ouïes de ventilation. Si la démarche est innovante, pas certain que l’ergonomie y gagne au change…

Avec un empattement rallongé de 3 cm, la Panamera devrait se montrer au moins aussi accueillante que sa devancière, si ce n’est plus, les cotes d’habitabilité n’ayant pas été communiquées. À l’exception de la capacité du coffre qui gagne 50 litres pour cuber un très convenable 495 dm³. Qui plus est, il est modulable avec son dossier qui se rabat en trois parties (40/20/40), ce qui permet de porter le volume à 1 304 litres (contre 1 263 sur la précédente génération). Pas mal pour une sportive !

Pas égoïste pour un sou, la Panamera fait grand cas du confort de ses passagers. Le toit ouvrant panoramique, les sièges massants, l’éclairage d’ambiance, le système audio 3D signé Burmester… Autant de petites attentions qui font leur entrée dans le catalogue d’équipements (d’options ?) de la Panamera. Et comme toujours, il semble que Porsche ait soigné la qualité de finition de sa limousine. Parce que ce sont les petits détails qui font la différence dans ce segment, les amateurs seront ravis de découvrir le tachymètre dont l’esthétique reprend celui de la mythique 356 A de 1955.

Mais quittons à présent l’habitacle de la belle et passons sous le capot. Car, si la Panamera sera, à n’en point douter, très agréable à vivre au quotidien, elle n’en reste pas moins une sportive dans l’âme, Porsche oblige. Pour le moment, la Panamera n’offre le choix qu’entre trois motorisations, mais quelles motorisations ! Avec son « petit » V6 de 2,9 l de cylindrée, la Panamera 4S gagne 20 chevaux par rapport à la précédente génération. Elle fait désormais 440 chevaux, abat le 0 à 100 km/h en seulement 4,4 s (voire 4,2 s avec le Pack Sport Chrono) et atteint la vitesse de 289 km/h.

Si vous trouviez la précédente Panamera Diesel un peu fade à votre goût et surtout inconvenante, la nouvelle devrait vous réconcilier avec ce type de motorisation. Son V8 de 422 chevaux fait tout simplement 122 chevaux de plus que le précédent V6 ! Mieux, son couple de 850 Nm disponible de 1 000 à 3 250 tr/min assure des déplacements éclairs. Résultat ? 285 km/h en vitesse de pointe et un 0 à 100 km/h en seulement 4,5 s (4,3 s avec le Pack Sport Chrono). À peine moins que la Panamera 4S, pourtant plus puissante. Ce qui fait d’elle la voiture diesel de série la plus rapide du monde, ni plus ni moins.

Pour les plus exigeants, la Panamera Turbo monte à 550 chevaux, soit 30 chevaux de plus que la précédente, tandis que son couple grimpe aussi (70 Nm de plus). Soit peu ou prou les valeurs de la précédente Panamera Turbo S. Les performances sont au diapason. Le 0 à 100 km/h est effectué en 3,8 s (3,6 s avec le Pack Sport Chrono) et la Panamera atteint les 306 km/h.

Techniquement, la nouvelle Porsche Panamera adopte une suspension pneumatique à trois chambres et des roues arrière directrices, déjà vues sur les 918 Spyder et 911 Turbo. Ce qui devrait lui assurer un comportement routier hors pair. Les équipements sécuritaires se font eux aussi plus nombreux. Par exemple, la Panamera embarque un système de vision de nuit qui permettra aux conducteurs de repérer des personnes ou des animaux de belle taille grâce à une retransmission sur un écran en couleur. Enfin, pour ceux qui préfèrent se faire conduire, un régulateur de vitesse adaptatif évolué, baptisé InnoDrive, pourra gérer l’accélération, le freinage ainsi que le passage des rapports sur un périple de trois kilomètres. Mais ils seront sûrement peu nombreux à utiliser cet équipement car comment ne pas vouloir conduire une limousine de cette trempe ?