À la UneEssais auto

Essai de l’Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD : élégante sportive

Photo essai Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD - 3.5l V6 364 ch (2015

Présente en France depuis 2008, Infiniti est devenue l’une des marques les plus désirables. Forte d’une identité visuelle unique avec cette immense calandre pris en tenaille par un regard acéré, nombreux sont les regards qui se sont posés sur notre monture au fur et à mesure des kilomètres parcourus entre étroites ruelles et grands boulevards parisiens en passant par la Normandie et ses somptueux paysages divers et variés.

« Mais qui est-elle ? » Voilà ce que l’on pouvait lire dans les yeux de ses admirateurs. Beaucoup ne connaissaient pas encore Infiniti, ou du moins, ne savaient pas à quoi pouvait ressembler une Infiniti. Concurrente directe des premiums allemandes, la marque japonaise est aujourd’hui à la conquête du vieux continent, après 26 années d’existence aux Etats-Unis et plus d’un million de véhicules vendus.

Auparavant très ancré dans la culture américaine avec un design très proche des berlines conventionnelles d’Outre-Atlantique, la firme nipponne a petit à petit pris du galon pour notamment aller marcher sur les plates bandes des allemandes au style plus affirmé. L’Infiniti Q50 Sport en est la parfaite quintessence et nous vous invitons dès maintenant à découvrir le fleuron de la gamme Q50, avec cette version Sport Hybrid quatre roues motrices de 364 chevaux.

Essai Infiniti Q50S : Premières impressions

Photo 3/4 arrière Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD - 3.5l V6 364 c

Souvent peu audacieux, le segment des berlines haut de gamme souffre d’un trop plein de classicisme. Fer de lance du renouveau de la marque, l’Infiniti Q50 n’est pas vraiment la plus discrète des berlines, bien au contraire. Ses lignes dynamiques et ses galbes sculptés et tendus lui offrent un profil bestial et racé qui rompt clairement avec le style japonais. Justement, au premier regard, il est difficile de lui coller une étiquette puisque hormis le dessin des optiques arrière, rien ne nous fait penser à une voiture asiatique où les clichés vont bon train. L’époque des voitures dessinées à la règle et à l’équerre est bel et bien terminée.

Le prolongement de cette superbe face avant nous emmène vers l’arrière qui, pour le coup, s’avère bien plus classique. En effet, avec des feux au dessin plutôt doux et une malle sans réelle facétie, seule la double canule rappelle la sportivité de l’engin. Bien dommage sachant que sur la route, la Q50S sera visible bien plus souvent de dos que de face.

La calandre façon nid d’abeille, capot bombé, bouclier avant sculpté, double sortie d’échappement et regard agressif sont autant d’éléments nous indiquant que sous ce long capot se cache un gros bloc 3,5 litres V6 atmosphérique.
En phase avec ce qu’elle dégage visuellement, la Q50 signe le renouveau d’Infiniti qui s’apprête d’ici peu à lancer de nouveaux modèles au look encore plus audacieux.

Essai Infiniti Q50S : vie à bord

Photo intérieur Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD - 3.5l V6 364 ch

L’élégance déjà de mise à l’extérieur est en parfaite osmose avec ce que nous retrouvons une fois le seuil de porte franchi. « Technologique » est le mot adéquat permettant de caractériser un ensemble résolument moderne, en harmonie avec l’utilisation de matériaux haut de gamme à la frontière du luxe automobile.

Enveloppés de cuir, les sièges sont d’une qualité remarquable et rivalisent clairement avec ceux proposés chez les premiums allemands. Ils n’atteignent cependant pas la qualité des nouveaux cuirs DS Automobiles mais s’avèrent suffisamment robustes pour espérer les faire perdurer pendant toute la durée de vie de la voiture. Nous leur reprocherons juste un maintien discutable puisque les renforts latéraux sont vraiment trop peu enveloppants, et impliquent quelques secousses à allure soutenue.

Les matériaux utilisés sont tous de bonne facture, le cuir est omniprésent sur la planche de bord et se marie parfaitement bien avec les plastiques moussés et l’aluminium présents sur la console centrale. Cette dernière est sans doute la plus ergonomique de toutes, avec deux écrans tactiles superposés entourés des aérateurs et des commandes de ventilation.

Photo écrans tactiles Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD - 3.5l V6 3

Le premier écran tactile regroupe toutes les informations liées à la navigation et nous paraît concrètement un peu désuet par rapport à son homologue de l’étage du dessous. Difficile à paramétrer, le GPS ne nous aura pas vraiment aidé durant notre escapade normande, dont nous connaissons parfaitement les moindres recoins fort heureusement. Malheureusement, l’Infiniti Q50 n’est pas la seule à être équipée d’un GPS dépassé, puisque c’est le cas de plus de 90% des voitures avec navigation embarquée. Les GPS nomades ou sur smartphone ont encore de beaux jours devant eux.

Le second écran, quant à lui, n’a rien à voir avec le premier. Beaucoup plus fluide, dans l’air du temps, il regroupe toutes les informations nécéssaires à la conduite, aux divers réglages et aux informations liées à l’hybridation. Outre les commandes classiques du téléphone ou de l’activation / désactivation de telle ou telle option, nous pouvons voir en temps réel la gestion des différents flux d’énergie entre le passage en Full Hybrid, le passage en thermique ou encore l’alliance des deux moteurs agissant sur les quatre roues motrices.

Infiniti a puisé également quelques idées chez son homologue Renault et son système R-Link avec diverses informations quant aux performances de la voiture. En effet, nous pouvons savoir en temps réel le nombre de g encaissés, le temps effectué lors d’un 0 à 100 km/h et aux 1000 mètres départ arrêté.

Enfin, pour en terminer avec cet intérieur, notons que les palettes au volant en magnésium sont celles de la Nissan GT-R. Une signature technique qui en dit long sur la vélocité de cette Infiniti Q50 Sport dont nous allons prendre dès à présent le volant.

Essai Infiniti Q50S : sur la route

Photo essai Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD - 3.5l V6 364 ch (2015

Lors de notre essai routier, le moins que l’on puisse dire est que nous avons été agréablement surpris par l’agilité de cette berline haut de gamme, pourvu de technologies embarquées et agrémenté de cette lourde enclume de six-cylindres posée sur le train avant. Il n’empêche que cette Infiniti Q50 Sport se comporte divinement bien. Elle est la synthèse parfaite entre dynamisme et sportivité. Jamais prise au dépourvu, toujours sur le qui-vive pour se plier aux moindres exigences de son conducteur, la voiture saura toujours répondre à toutes les sollicitations possibles.

Cinq modes de conduite sont disponibles pouvant être gérés par la voiture elle-même ou par le conducteur par l’intermédiaire du sélecteur : Personal, Sport, Standard, Eco et Snow. Chacun de ces modes agit spécifiquement sur la dureté des suspensions, sur le niveau de motricité ou encore sur la précision de la direction et la sensibilité de la pédale d’accélération.

Le plus déconcertant, outre l’attirail technologique qu’embarque l’Infiniti Q50 Sport Hybrid, demeure l’alliance entre le moteur atmosphérique V6 de 297 chevaux et le moteur électrique de 67 chevaux. L’alternance entre les deux motorisations se fait sans fioritures et surtout assez discrètement pour ne pas exacerber l’ouïe de son conducteur. Pourtant, il n’empêche que le V6 une fois sollicité sonne plutôt bien et délivre un son rauque, très propre et très travaillé permettant de rester élégant malgré les quelques folies de son destrier.

Photo essai Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD - 3.5l V6 364 ch (2015

Sur un filet de gaz et entre 70 et 80 km/h, il n’est pas rare de voir notre Q50 faire taire les six-cylindres de son moteur thermique pour passer en full électrique. Apportant une charge de couple supplémentaire, le moteur électrique n’est pas seulement là pour seconder le moteur thermique. Il permet aussi d’alimenter la puissance cumulée de la voiture qui s’élève tout de même à 364 chevaux. Des chiffres qui ne parlent que d’eux même, tant dépasser sur autoroute ne devient qu’une formalité et tant il est simple de bien maitriser sa consommation en levant le pied, afin de permettre au moteur électrique de prendre le contrôle des roues arrière.

Outre ses qualités dynamiques certaines, sa principale singularité mécanique s’articule autour de la direction. En effet, appelée « Steer by Wire », cette direction a la particularité de ne pas relier mécaniquement tous les organes entre eux. Le volant, la colonne de direction et la crémaillère sont donc simplement indexés entre eux par un système électrique (avec tout de même un back-up mécanique au cas où l’un des modules lâche).

Pourquoi cette direction ? Tout simplement pour améliorer le confort de conduite mais également pour faciliter le maniement de ce mastodonte. Les remontées d’informations sont inexistantes et les aspérités ne se font plus ressentir. Trop souple en mode « Confort », cette direction entièrement électronique est un régal en mode « Sport » puisqu’elle devient beaucoup plus incisive et contraint son pilote à plonger de virages en virages sans jouer des coudes avec le volant. Attention toutefois à quelques remontés de couple disgracieuses, assez surprenantes d’ailleurs mais qu’Infinti promet de corriger dans les mois à venir sur tous les nouveaux véhicules de la gamme.

Essai Infiniti Q50S : en bref

Photo essai Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD - 3.5l V6 364 ch (2015

A un tarif plus que correct pour l’ensemble des prestations proposées, l’Infiniti Q50 Sport à clairement une carte à jouer dans le paysage automobile européen. Là où les berlines allemandes règnent encore sur le vieux continent, de nouveaux concurrents commencent à s’immiscer dans ce segment à l’image d’Infiniti, de Lexus et plus récemment de DS Automobiles.
Infiniti vise indéniablement les propriétaires de BMW Série 3, d’Audi A4 et de Mercedes Classe C qui repartiront sans doute pensifs après s’être approchés un peu trop près de notre Q50 Sport.

Bardée de technologies embarquées, Infiniti nous offre sans doute la berline la plus aboutie de sa catégorie et continue son opération conquête grâce au partenariat technologique avec Red Bull Renault F1 Team. A son lancement, Sebastian Vettel, encore sous les couleurs de Red Bull, assurait la promotion de la plus petite des Infiniti de la nouvelle gamme « Q ».

Essai Infiniti Q50S : Fiche Technique

Photo moteur 3.5l V6 364 ch Infiniti Q50 Sport Hybrid AWD (2015)

  • Moteur : 3.5 litres V6 essence, 24 soupapes + moteur électrique
  • Suralimentation : Pas de suralimentation
  • Puissance : 297 chevaux (218 kW) à 6.800 tr/min et 67 chevaux (50 kW) à 1.700 tr/min
  • Puissance fiscale : 19 CV
  • Couple moteur : 350 Nm à 5.000 tr/min et 270 Nm à 1.770 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 5,4 secondes
  • Vitesse maxi : 250 km/h
  • Transmission : Intégrale AWD
  • Batterie : Li-ion
  • Boite de vitesses : Automatique à 7 rapports
  • Pneus : 245/40 R19
  • Freins : Quatre freins à disques ventilés (355 mm à l’avant, 350 mm à l’arrière)
  • Longueur : 4.800 mm
  • Largeur : 1.820 mm
  • Hauteur : 1.445 mm
  • Empattement : 2.850 mm
  • Diamètre de braquage : 11,2 mètres
  • Volume de coffre : 400 litres
  • Poids à vide : 1.901 kg
  • Consommation Urbaine : 9.6 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 5.3 l/100km
  • Consommation Mixte : 6.8 l/100km
  • Capacité Réservoir : 70 litres
  • Emissions de CO2 : 159 g/km (Malus : +500 €)
  • Année de lancement : 2014
  • Prix de base : 56.230 €
  • Prix du modèle essayé : 61.600 €

Équipements du modèle essayé :

  • Aide au contrôle de la distance
  • Assistance aux feux de route
  • Ceintures de sécurité avant pré-collision
  • Cuir Graphite/Aluminium Kacchu
  • Détecteur prédictif de collision frontale
  • Dispositif de prévention des collisions en marche arrière
  • Écran de visualisation du périmètre avec détection des objets en mouvement et système de sonar avant et arrière
  • Essuie-glaces avant sensibles à la pluie
  • Freins sport à étriers en aluminium à pistons opposés
  • Jantes en alliage 19 pouces
  • Peinture métallisée Black Obsidian
  • Régulateur de vitesse intelligent
  • Sièges avant sport rehaussés de cuir avec rallonge pour les cuisses
  • Systèmes d’avertissement et d’intervention sur l’angle mort
  • Systèmes de détection de sortie de voie et de prévention de sortie de voie
  • Système de freinage d’urgence

Photos : essai de l’Infiniti Q50S

Remerciements chaleureux à toutes les équipes d’Infiniti France, pour leur confiance et le prêt de l’Infiniti Q50S Hybrid AWD !

Tags

Yann Lethuillier

Mange du pneu, boit de l'essence et dort sur l’asphalte.

Un commentaire

  1. Malgré une conduite tranquille, il a fallu changé les 4 disques à 13 000 kms sur un modèle de juillet 2015.
    Pas 1 euro de prise en charge par infiniti qui se retranche derrière la garantie contractuelle !!!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer