Essai Volkswagen Golf R 310 : le bleu, ça va vite !

French Driver a pris le volant de la plus radicale des Golf : la Volkswagen Golf R, avec son nouveau quatre cylindres de 310 chevaux promettant des performances explosives !

S’il y a un segment phare sur le marché automobile, c’est bien celui des compactes. Volkswagen l’a parfaitement compris et remet donc au goût du jour l’un de ses modèles les plus importants, la Golf. French Driver vous invite à bord de la plus radicale d’entre elles, la Volkswagen Golf R, qui dispose de performances de premier ordre pour un quatre cylindres de 310 chevaux.

L’histoire a débuté en 2002 avec la Golf R32, et aujourd’hui, la sportive subit un nouveau restylage pour sa septième génération. On aime ou on n’aime pas, mais il est vrai qu’elle passe relativement inaperçu malgré son caractère. Actuellement, la compacte se frotte à des poids-lourds du segment, qui ne sont ni plus ni moins que les Peugeot 308 GTi, Renault Mégane R.S., Audi S3 et autres SEAT Leon Cupra.

Aujourd’hui, la firme a voulu se diversifier en proposant un Pack Performance optionnel, qui dispose d’un échappement en titane signé Akrapovič et affiché à 3.950 euros. À la clé, un son plus rauque et des claquements beaucoup plus forts à la décélération.

Essai Volkswagen Golf R 310 : premières impressions

Cette Volkswagen Golf R cache bien son jeu, et si les changements opérés sont minimes, ils lui confèrent toutefois une allure générale plus agressive. Chez le constructeur allemand, il est possible de décliner la berline compacte en 3 ou 5 portes, et même en version break. Sur notre modèle d’essai, la teinte Bleu Lapiz métallisée s’accorde parfaitement à ses flancs légèrement bombés, ainsi qu’à ces belles jantes Pretoria de 19 pouces.

Un regard plus téméraire se dévoile sous ce capot nervuré, et l’insigne « R » ne trompe pas, dévoilant les intentions pas toujours pacifiques de cette Golf. Un caractère sportif confirmé par une signature LED retravaillée à l’avant, ainsi qu’un bouclier redessiné. Les entrées d’air sous les phares ont également été modifiées, lui procurant un côté plus bestial.

De dos, la quadruple sortie d’échappement chromée laisse entrevoir ses intentions, tout comme le petit becquet et le diffuseur arrière noir mat. Là aussi, la signature lumineuse à LED tire l’esthétique de cette R vers le haut, complétée par d’élégants clignotants défilants. Son attitude laisse donc présager de belles performances, mais avant toute chose, place à l’habitacle.

Essai Volkswagen Golf R 310 : vie à bord

L’intérieur de la Golf R n’a que très peu évolué au fil du temps. Contrairement à sa cousine Audi S3, qui subit de gros changements dans son habitacle, notre compacte conserve le même poste de conduite, qui ressemble d’ailleurs étrangement à celui de la SEAT Leon Cupra.

Concrètement, les standards allemands sont parfaitement respectés. Les matériaux sont bons, la praticité est au rendez-vous, ainsi que la qualité des finitions. Dans cette nouvelle Golf R, l’instrumentation à aiguilles laisse place à l’Active Info Display, qui peut être géré par les touches sur le volant. L’ergonomie est bonne et l’instrumentation tactile est entièrement orientée vers le conducteur. Elle permet alors de naviguer aisément dans les paramètres grâce à un nouvel écran plus imposant de 8 pouces.

Assis au volant, les sièges « Top Sport » offrent un très bon maintien. Ceux-ci sont revêtus de cuir perforé, et agrémentés de l’insigne « R » en Alcantara sur le dossier. Au niveau de la boîte de vitesses, se trouve le bouton « Start and Stop » mais également celui gérant les différents modes de conduite. Les places arrière restent tout de même spacieuses et le volume du coffre passe de 343 à 1 233 litres, une fois la banquette rabattue.

Essai Volkswagen Golf R 310 : sur la route

Le 4 cylindres 2,0 litres TSI de notre Volkswagen Golf R marche très fort, passant désormais à 310 chevaux et développant 400 Nm de couple. Le système 4Motion est toujours de la partie et envoie la motricité aux roues arrière quand cela est nécessaire, le tout pour un 0 à 100 km/h abattu en seulement 4,6 secondes et une vitesse maximale de 267 km/h. Une belle amélioration que l’on doit également à la nouvelle boite robotisée à double embrayage DSG à 7 rapports.

Mais la principale nouveauté réside dans le Pack Performance, qui améliore l’aérodynamisme de la voiture : on notera le bouclier avant avec de nouvelles entrées d’air, tandis que le diffuseur arrière et le spoiler spécifique rajoutent de l’appui. L’échappement en titane Akrapovič fait quant à lui gagner 7 kg par rapport à celui d’origine, et les jantes forgées offrent quant à elles un gain de 9,6 kg, le tout associé à des pneus semi-slick Michelin Pilot Sport Cup 2. Enfin, le freinage plus puissant provient quant à lui de la Golf GTI Clubsport S.

Pour notre version d’essai, nous nous contentons de la version de base, qui nous offre tout de même de belles sensations. Les différents modes de conduite permettent d’apprécier grandement les longs trajets comme ceux du quotidien. En effet, le mode « Confort » permet de profiter pleinement de la route, même avec des suspensions pourtant assez fermes, tandis que l’insonorisation est très bonne. Les aides à la conduite gardent quant à elles un œil averti sur la chaussée.

Ce bloc, qui ne cesse d’être décliné avec succès à travers le groupe Volkswagen, reste toujours bluffant par ses aptitudes. Certaines pièces ont évolué au fil du temps et lui permettent de gagner en performance, et ce à tous les niveaux. En mode « Race », les compteurs s’affolent et font grimper rapidement l’aiguille de 2500 à 5500 tr/min. Ici, très peu de latence et l’on vient très souvent titiller la zone rouge.

Dans cette configuration, la rapidité d’exécution de la boîte DSG est exemplaire et le moteur donne de la voix. Le châssis est bon, la direction est précise, les virages s’enchaînent presque à plat et le différentiel Haldex issu de l’Audi S3 joue son rôle, même sur chaussée humide, afin de garder une bonne motricité. La fonction XDS+, qui freine les roues intérieures dans les virages réduit ainsi le sous-virage, ce qui augmente l’agilité et permet des sorties de courbes plus rapides. Mais le point fort de ce modèle, c’est bien le freinage, avec une pédale très réactive et ce même avec une pression minime sur celle-ci.

Essai Volkswagen Golf R 310 : en bref

Le groupe Volkswagen possède un bon nombre de compactes sportives, mais il n’est pas toujours simple de leur trouver un véritable charme. En effet, ce qui pêche le plus sur cette Golf, c’est la similarité de l’habitacle avec la Leon Cupra. Pourtant, son comportement gagne en dynamisme et en assurance. La Golf R reste une voiture énergique, notamment grâce au système 4Motion et à sa sonorité fort appréciable.

Le ticket d’entrée de cette Golf débute à partir de 41.900 € en boite manuelle, mais le malus fait grimper la facture et vous fera dépenser 2.773 € de plus. Malheureusement, cela ne s’arrête pas là, puisqu’il faut en plus ajouter une belle liste d’options pour obtenir un véhicule disposant des dernières avancées technologiques.

Le résultat s’avère donc assez onéreux, puisqu’il faut prévoir un billet de 50.000 € environ pour obtenir une configuration comme celle que nous avons pu essayer. Il a en effet fallu piocher dans le catalogue des options pour s’offrir une version vraiment complète, que ce soit au niveau du confort que des aides à la conduite.

Essai Volkswagen Golf R 2.0 TSI 310 DSG7 : Fiche Technique

• Année de lancement : 2017
• Prix de base : 41 900 €
• Prix du modèle essayé (hors options) : 45 040 €
• Prix du modèle essayé : 47 813 €

Photos : essai de la Volkswagen Golf R 310 (2017)