Essai de la Škoda Octavia (2017) : mise au vert dynamique

Avec 21.755 Škoda vendues en France en 2015 et une part de marché de 1,15%, la marque Tchèque, sous l’impulsion du Groupe Volkswagen depuis 1991, ne cesse de progresser, et pas seulement en France.

En effet, en 2014, Škoda a livré pour la première fois plus d’un million de voitures à travers le monde, un record une nouvelle fois battu en 2015. Avec six véhicules au catalogue, Škoda bénéficie d’une gamme assez large en attendant l’arrivée prochaine d’un SUV, afin d’étoffer et d’accroître ses ventes.

En attendant, le constructeur pérennise sa gamme en offrant une petite mise à jour à sa Škoda Octavia, représentant aujourd’hui 41% de ses ventes.

Essai Škoda Octavia 2017 : premières impressions

Esthétiquement, pas de nouveautés visibles sur cette mise à jour, tout en sachant que l’année prochaine, la Škoda Octavia subira une refonte stylistique afin de poursuivre sereinement sa carrière.

L’ensemble est harmonieux et sérieux, sans fioritures. L’Octavia n’a jamais vraiment perdu sa ligne directrice : proposer une voiture sérieuse à un prix raisonnable. Škoda bénéficie de tout le savoir-faire du groupe Volkswagen, avec un ajustage des matériaux proche de la perfection.

Le style est conventionnel certes, mais assez distinctif pour ne pas se mêler à ses consoeurs de chez SEAT ou Volkswagen. Concrètement aujourd’hui, l’acheteur d’une Octavia recherchera, au delà du style, un vrai savoir-faire dans une voiture à un prix contenu.

Essai Škoda Octavia 2017 : vie à bord

Là aussi pas d’évolutions majeures, l’Octavia est toujours dans l’air du temps en intégrant des technologies liées à la connectivité, le tout condensé dans un système d’info-divertissement fluide et bien pensé. On notera notamment l’arrivée de la Skoda Phonebox facilitant la connexion des smartphones ainsi que la recharge par induction, une technologie initiée à la base chez Audi notamment.

Les matériaux sont de bonne qualité, l’assemblage est parfait et le sérieux prédomine là encore dans l’habitacle. La Škoda Octavia peut se targuer d’avoir en plus de cela l’une des meilleures habilités du marché dans le segment des berlines compactes, avec un dégagement satisfaisant au niveau des jambes et de la tête. Le coffre à hayon offre également le volume le plus spacieux de la catégorie, avec 590 litres pour la version berline et 610 litres pour sa variante break Combi.

Quelques solutions « Simply Clever » viennent agrémenter le panel d’équipements, avec l’arrivée en option d’une caméra de recul, d’une climatisation Climatronic avec nouveau filtre à pollen ou encore l’intégration astucieuse d’un parapluie sous le siège passager avant.

Essai Škoda Octavia 2017: sur la route

Les deux nouveautés du millésime 2017 s’opèrent autour du moteur et du châssis, avec l’arrivée d’un nouveau bloc trois-cylindres et d’une suspension adaptative DCC. Deux éléments incompatibles néanmoins, puisque le châssis dynamique n’est disponible qu’à partir de la motorisation essence 1.4 litres TSI de 150 chevaux. Cependant, il est possible de lui greffer le châssis sport abaissant la garde au sol afin d’améliorer l’aérodynamisme.

La consommation est le cheval de bataille de Škoda, et avec ce nouveau trois-cylindres, l’Octavia devient encore plus efficiente, avec une baisse de 8% par rapport au précédent bloc quatre-cylindres 1.2 TSI. Ce petit moteur compact ne pèse plus que 78 kilos, notamment grâce à son nouveau carter en aluminium et à la diminution du vilebrequin. De ce fait, tout cet alliage permet d’obtenir des consommations plus que correctes pour la catégorie avec 4,4 l/100 km annoncé en parcours mixte et des rejets de l’ordre de 102 g/km de CO₂.

L’autre nouveauté, c’est la régulation adaptative du châssis DCC (Dynamic Chassis Control), qui permet de choisir le comportement de la voiture en influant automatiquement sur les éléments caractérisant le comportement routier. Trois modes de conduite sont disponibles : Confort, Normal ou Sport. Chaque mode joue un rôle sur la consistance de la direction, la fermeté des suspensions ou encore la réactivité du moteur et de la boîte de vitesses (uniquement pour la boîte DSG).

L’huile présente dans les amortisseurs est régulée par clapet électrique qui gère l’ouverture ou la fermeture des clapets. Ainsi, une ouverture large permet d’avoir une régulation des fluides typée confort et un rétrécissement procure un amortissement plus ferme davantage axé sur la sportivité (toutes proportions gardées).

Essai Škoda Octavia 2017 : en bref

Avec cette petite mise à jour technologique, Škoda se met ainsi au niveau de ses concurrentes, en gardant toujours cet esprit « Simply Clever », toujours sous la houlette du Groupe Volkswagen garant de fournir à la marque ses moteurs et boîtes de vitesse.

À un prix défiant toute concurrence à équipements équivalents, l’Octavia est plus qu’un outsider et peut se targuer d’offrir à un tarif inférieur à 30.000 €, un panel d’équipements riche, complété de motorisations efficientes.

Il est vrai que le plaisir automobile n’est pas tiré à son paroxysme au volant de ce type de voiture, et l’on se tournera donc davantage vers une version RS (retrouvez notre essai de la Škoda Octavia RS) afin d’assouvir sa passion à quatre roues, si ,vous aussi, elle vous habite.

Essai Škoda Octavia 2017 : Fiche Technique

Moteur : Quatre-cylindres, 1.4 litres TSI 150 Green Tec, 16 soupapes, injection directe essence
Position : Transversale avant
Suralimentation : Turbo
Puissance : 150 ch DIN (110 kW) à 5.000 tr/min
Puissance fiscale : 8 CV
Couple moteur : 250 Nm à 1.500 tr/min

0 à 100 km/h : 8,1 secondes
Vitesse maxi : 219 km/h