VW Fun Cup 2015 : au cœur des 25 heures de Spa-Francorchamps

La VW Fun Cup : il s’agit sans doute de l’une des courses les plus folles qui existent. 99 voitures qui se présentent sur la ligne de départ pour 25 heures de course sur le mythique circuit belge de Spa-Francorchamps.
Professionnels et amateurs de pilotage s’affrontent pendant plus d’une journée entière, en se relayant simultanément nuit et jour dans des voitures toutes aussi folles que cette course.

Si vous trouvez les départs en Formule 1 un peu trop brouillon, la Fun Cup ne vous réconciliera pas avec ce système puisque ce sont 99 voitures qui prennent le départ d’une course spectaculaire. Sous les couleurs de l’équipe Acer engagée à l’occasion de ses 25 ans, la société informatique n’a pas fait dans la demi-mesure et n’a pas lésiné sur les moyens afin de mettre toutes les chances de son côté. Six pilotes amateurs et professionnels portent fièrement les couleurs d’Acer en ce week-end de compétition :

Margot Lafitte
Tomer Sisley
Arnaud Tsamère
Pierre-Yves Rosoux
Olivier Pernaut
Guillaume Breard

Ces six pilotes se relaient toutes les 1h15 (le temps de vider les 44 litres du réservoir) durant 25 heures, en affrontant les autres équipes dans un rythme effréné à bord d’une voiture composée d’un châssis tubulaire et d’un moteur de 180 chevaux positionné à l’arrière. Composée d’une coque réalisée en fibre de verre pour un gain de poids significatif par rapport à de la tôle classique, cette voiture ne pèse que 800 kilos et frôle les 200 km/h en vitesse maximale avant d’affronter les Raidillons de l’Eau Rouge, l’enchainement de virages le plus célèbre du circuit connu pour être l’un des plus rapides au monde.

Il s’agit d’une côte très raide parcourue par un virage à droite s’élargissant en aveugle, suivi d’un faux plat puis d’un léger virage à gauche aboutissant sur la ligne droite des Combes. Les pilotes négocient cet enchaînement à fond, que notre voiture passe entre 170 et 190 km/h là où une Formule 1 irait à près de 300 km/h.

Sous la houlette de la Fédération Internationale Automobile, les voitures qui officient en Fun Cup sont soumises à une certaine réglementation notamment au niveau de ses équipements : harnais à six points, baquets spécifiques, anneaux de remorquage, etc.

Cependant, la FIA n’est pas aussi restrictive en Fun Cup par rapport à d’autres compétitions automobiles. En effet, il n’y aucun règlement indiquant une limitation d’usage de pneumatiques. Cela permet donc d’user autant de gomme que l’équipe le souhaite sans demander au pilote de faire attention à leur état. Ainsi, les pneumatiques BF Goodrich (imposés pour l’occasion) peuvent être changés à volonté une fois le témoin d’usure atteint, avec toutefois une règle : garder toujours au minimum 3 mm de relief (environ 75% d’usure) sur les quatre pneus au risque d’être par la suite disqualifié lors des contrôles.

Trois catégories de voitures courent en VW Fun Cup :

Evo 1 : moteur essence de 130 chevaux
Evo 2 : moteur diesel de 160 chevaux
Evo 3 : moteur essence de 180 chevaux

Aucune voiture n’est identique même si de prime abord celles-ci se ressemblent toutes. Cependant différents réglages peuvent être modifiés à la guise des pilotes. Ainsi, la hauteur de la garde au sol, le carrossage, le montage de la barre stabilisatrice avant et la répartition du freinage sont autant d’éléments pouvant subir quelques réglages durant les 25 heures de compétition.
Avec 99 voitures engagées, il y a forcément de la casse. Outre les voitures détruites, la Safety Car et le Code 60 ont dû faire leur apparition à plus de 25 reprises dans la course, et protéger les participants des débris sur la piste. Heureusement, aucun accident grave ne fût à déplorer durant cette édition.

Sous l’aile de l’équipe Acer, tout ne s’est pas exactement passé comme prévu. Avant 20 heures, la boite de vitesses de notre petite Coccinelle rendait l’âme, nécessitant l’intervention des mécaniciens pendant plus d’une heure. Après avoir décollé de la 45^ème place, notre équipe se retrouva en 72^ème position. Pourtant tout semblait bien engagé, puisque Pierre-Yves Rosoux gagnait une bonne dizaine de places juste après le départ grâce à son expérience et sa connaissance du tracé. C’était sans compter une remontée spectaculaire à la 62^ème position grâce aux excellents temps de Margot Laffite, qui reprenait pour la première fois un volant en compétition depuis plus d’un an.

En dehors du résultat final, l’essentiel, après avoir échangé avec les pilotes n’est pas le classement mais le plaisir de la compétition automobile dans une ambiance bon enfant, bien loin des protocoles imposés habituellement.