Essai de la Volkswagen Polo VI restylée : la mini-Golf

La sixième génération de Volkswagen Polo s’offre un restylage de mi-carrière : nous en avons pris le volant afin de la découvrir.

Avec plus de 18 millions d’unités produites depuis 1975, la Polo est l’un des best-sellers de Volkswagen, et le modèle de la marque le plus vendu en France. Cette année, la citadine polyvalente se renouvelle avec le restylage de sa sixième génération, lancée en 2017 déjà.

Au programme, une évolution du style extérieur, qui se rapproche de sa grande sœur la Golf, mais également de nouveaux équipements technologiques, histoire de la remettre au goût du jour et tenter de grapiller quelques parts de marché supplémentaires sur ce segment très concurrentiel des citadines polyvalentes, habituellement dominé par les modèles français dans nos contrées, comme la Peugeot 208 et la Renault Clio.

Pour la découvrir, nous avons pris le volant d’une Volkswagen Polo VI restylée dans la finition haut de gamme R-Line, dotée de la motorisation essence 1,0 litre TSI de 110 chevaux.

Essai Volkswagen Polo VI restylée : premières impressions

Alors que Volkswagen nous a habitué à des restylages plutôt anecdotiques, le lifting de mi-carrière de cette Polo de sixième génération est cette fois-ci affirmé : en effet, le look sage et passe partout de la Polo s’offre une mise à jour qui la rapproche de la plus grande Golf, et cela se remarque surtout sur la face avant, avec un bouclier entièrement redessiné.

C’est d’autant plus flagrant sur notre modèle d’essai, une finition haut de gamme R-Line, dotée d’une livrée au style encore plus sportif. Les optiques, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, changent, et adoptent désormais des LED de série, tandis que les feux Matrix LED sont accessibles à partir de la finition Style. Les phares avant sont reliés par un liseré lumieux soulignant la calandre, tandis que les feux arrière adoptent des clignotants défilants ainsi qu’un design plus étiré à l’horizontale, afin de, là aussi, se rapprocher de la Golf 8.

À l’arrière, le logo « Polo » migre vers le centre du coffre, et se trouve désormais sous le sigle de la marque. L’ensemble est complété par un choix de nouvelles teintes de carrosseries, dont le Bleu Récif de notre modèle d’essai, ainsi que de nouvelles jantes à l’instar des « Bergamo » de 17 pouces de la finition R-Line.

Essai Volkswagen Polo VI restylée : vie à bord

À l’intérieur, l’ambiance demeure celle d’une Volkswagen, avec un style très sobre et sérieux. On y retrouve une nouvelle planche de bord moussée, plus qualitative, mais on regrettera toujours la présence de plastiques durs, surtout en parties basses et sur les portières.

Les évolutions sont légères, et résident notamment dans l’arrivée de l’instrumentation numérique « Digital Cockpit » désormais de série : adieu les traditionnelles aiguilles, place à un écran de 8 pouces, qui peut atteindre les 10,25 pouces avec la version « Pro », que l’on retrouve en option à 375 € ainsi que de série sur la GTI. Un nouveau volant fait également son apparition, ainsi qu’une nouvelle console de climatisation, disposant désormais de commandes tactiles, dont l’ergonomie peut dérouter au premier abord.

Le système d’infodivertissement se dote quant à lui d’un écran allant de 6,5 à 9,2 pouces selon les versions, situé au centre de la planche de bord, et est compatible Android Auto et Apple CarPlay. Au niveau de la capacité de chargement, la Polo se situe dans le haut du panier de sa catégorie, avec un coffre de 351 litres disposant d’un plancher modulable, pouvant passer à 1 125 litres une fois la banquette rabattue.

Essai Volkswagen Polo VI restylée : sur la route

Sous le capot, le restylage est également marqué par la disparition des moteurs diesel, et l’offre est désormais composée du trois cylindres 1,0 litre TSI, décliné en 95 et 110 chevaux, ainsi que du quatre cylindres 2,0 litres TSI de 207 chevaux sur la version GTI. Notre modèle d’essai est dotée de la motorisation TSI de 110 chevaux, uniquement disponible en boîte double embrayage DSG à 7 rapports.

Au volant, nous retrouvons les sensations de conduite du sixième opus de la Polo, dont le châssis a été repris à l’identique. Même dotée des jantes de 17 pouces de la finition R-Line, le confort est de bon niveau, et la sonorité moteur ne se fait pas trop ressentir à bord, à un rythme stabilisé. La motorisation 3 cylindres fonctionne en effet sans vibrations, surtout couplée à la boîte double embrayage DSG à 7 rapports, qui est plutôt typée confort.

En effet, lorsqu’on la sollicite sur des routes plus rapides, elle souffre de quelques lenteurs : elle privilégie la douceur et les passages de rapports anticipés, au bénéfice de la consommation. Il faudra alors passer en mode Sport, d’une simple impulsion sur le levier, ou utiliser les petites palettes au volant, afin de la libérer et bénéficier d’une expérience de conduite plus dynamique. Toutefois, elle laisse le véritable tempérament sportif à la version GTI, et cette motorisation TSI 110 chevaux offre plutôt de la polyvalence, et est amplement suffisante pour la majorité des usages du quotidien.

Essai Volkswagen Polo VI restylée : en bref

La Volkswagen Polo revient avec un restylage très réussi, qui lui offre des airs de Golf : un bon point qui tend à la rapprocher du segment supérieur. On aurait apprécié un plus large choix de motorisations, Volkswagen ayant fait l’impasse sur les motorisations hybrides et électriques, mais ce moteur 1,0 litre TSI offre un bon agrément suffisant pour un usage quotidien.

Il vous faudra compter un tarif d’entrée de gamme plutôt onéreux, à 21 185 €, pour vous offrir une Polo Life dotée du 1,0 litre TSI de 95 chevaux. Notre modèle d’essai, une Polo R-Line dotée du 1,0 litre TSI de 110 chevaux couplé à la boîte DSG à sept rapports, est affiché à partir de 26 395 €, hors options.

Côté consommation, le 1,0 litre TSI de 110 chevaux couplé à la boîte DSG à sept rapports est annoncé à 5,5 l/100 km selon le cycle combiné WLTP. En pratique, nous avons relevé une moyenne d’environ 6,5 litres aux 100 km.