Essai nouveau Citroën Berlingo : de l’espace pour toute la famille

C’est un modèle phare de la marque aux chevrons que l’on redécouvre cette année : le Citroën Berlingo revient avec une toute nouvelle génération, que French Driver a pu prendre en mains pour un premier essai sur les routes de la région parisienne…

Lancé en 1996, le Citroën Berlingo faisait figure de précurseur dans ce tout nouveau segment des ludospaces, à mi-chemin entre la berline et le monospace, et dédiés à la famille et aux loisirs. Véritable succès commercial, il s’en est vendu depuis plus de 3 millions d’exemplaires en deux générations, la seconde mouture étant apparue en 2008, et demeure le best-seller de Citroën dans pas moins de 17 pays ! Dans le monde, le Berlingo est le second modèle le plus vendu de Citroën, juste après la petite C3.

Aujourd’hui, c’est une troisième génération que Citroën a dévoilé lors du dernier Salon de Genève, avant de lancer son nouveau Berlingo à la commercialisation dès cet automne. Et celle-ci n’est pas des moindres puisqu’elle repose sur l’excellente plateforme EMP2, gage de qualité et d’un comportement routier exemplaire, que l’on retrouve également sur ses cousines Peugeot Rifter et Opel Combo Life, mais aussi sur d’autres valeurs sûres comme les Citroën C4 SpaceTourer (Picasso), C5 Aircross, les Peugeot 308, 3008 ou 5008, sans oublier la nouvelle Peugeot 508.

Pour le découvrir, nous avons pris le volant d’un nouveau Citroën Berlingo doté de la motorisation diesel 1,5 litre BlueHDi de 130 chevaux couplée à la nouvelle boîte automatique EAT8, dans sa finition haut de gamme « Shine » et en « Taille M » (d’une longueur de 4,40 mètres, la « Taille XL » affichant 4,75 mètres de long, toutes deux étant proposées en versions 5 ou 7 places), sur les routes de la région parisienne !

Essai nouveau Citroën Berlingo : premières impressions

Pour marquer sa différence avec les autres nouveaux ludospaces du Groupe PSA, Citroën a décliné sur le nouveau Berlingo le style de ses dernières réalisations : à l’extérieur, nous retrouvons sa face avant spécifique avec la fameuse signature lumineuse à double étage, l’emblème des chevrons qui se prolongent sur toute la largeur de la face avant pour intégrer les feux diurnes, sans oublier des éléments personnalisables en deux coloris grâce aux « Packs Color », qui permettent de choisir entre le blanc ou l’orange pour les enjoliveurs d’antibrouillards et les discrets Airbumps en bas de portières. Ces derniers complètent le nuancier de huit teintes de caisse (dont le vert « Aqua Green » et le gris « Sable » de notre modèle d’essai, tous deux spécifiques à Citroën), sans oublier les jantes de 16 ou 17 pouces en option (roues tôle avec enjoliveurs de 16 pouces de série).

De profil, les fans du modèle ne seront pas perdus puisque les lignes assez imposantes du précédent Berlingo sont toujours au rendez-vous : celles-ci sont complétées par un toit à l’aspect « flottant », rendu possible grâce aux montants de pare-brise en noir mat. Un procédé stylistique que l’on retrouve également sur les autres nouveaux modèles de la marque. La poupe conserve également son air de famille, avec une signature lumineuse plus moderne, sans oublier les essentiels comme la très pratique lunette arrière ouvrante, qui facilite l’accès au coffre ou au rangement de toit, le hayon étant toujours démesuré et particulièrement lourd à manœuvrer.

Pour aller plus loin dans la personnalisation de son look, notre modèle d’essai est équipé du « Pack XTR », trois lettres qui rappellent la déclinaison du Berlingo offrant un look plus baroudeur : sur le nouveau ludospace aux chevrons, celui-ci comprend un intérieur tissu « Line Green » spécifique, des badges XTR, des coques de rétroviseurs extérieurs noirs Onyx, des jantes alliage de 17 pouces diamantées spécifiques, le Pack Color orange, sans oublier des sabots de couleur caisse à l’avant et à l’arrière.

Essai nouveau Citroën Berlingo : vie à bord

Pour l’intérieur du nouveau Berlingo, Citroën a voulu conserver les essentiels qui ont fait le succès de ce modèle-phare pour la marque aux chevrons : l’habitabilité, la modularité et les aspects pratiques. En pratique, cela se traduit par un intérieur spacieux et accueillant pour cinq (ou sept) passagers, de nombreux rangements à bord (au nombre de 28, offrant jusqu’à 186 litres d’espace) dont une astucieuse boîte à gants haute réfrigérée et dotée d’une prise USB/Jack, ou encore l’astucieux toit « Modutop » composé d’un toit vitré panoramique, plusieurs espaces de rangement dont une arche translucide dotée d’un éclairage d’ambiance, ainsi qu’un coffre de pavillon accessible depuis les places arrière ou le coffre (ainsi que depuis l’extérieur grâce à la lunette arrière ouvrante).

Pour le poste de conduite, ici, contrairement à son cousin le Peugeot Rifter qui bénéficie d’une ergonomie optimale grâce à l’i-Cockpit, le Berlingo offre tout de même un très pratique écran tactile centralisant toutes les fonctionnalités de la voiture, comme la navigation GPS, le lecteur multimédia, ainsi que la compatibilité avec Android Auto et Apple CarPlay qui vous permettront de retrouver tout votre univers mobile à bord de la voiture. Le combiné reste classique mais lisible et à l’ergonomie travaillée, le tout complété par un afficheur tête haute, qui permet d’un simple coup d’œil d’obtenir toutes les informations utiles à la conduite.

Niveau modularité, les passagers arrière bénéficient de trois sièges individuels, qui peuvent s’escamoter d’un simple geste afin d’offrir un plancher plat. Pour aller plus loin, vous pourrez opter pour la version à 7 places qui offre en plus deux sièges d’appoint extractibles dans le coffre : celui-ci est généreux avec un volume de 597 litres, pouvant atteindre jusqu’à 2126 litres selon la configuration et une fois les sièges rabattus.

Essai nouveau Citroën Berlingo : sur la route

Sur la route, nous retrouvons le moteur diesel 1,5 litre BlueHDi de 130 chevaux, qui a déjà fait ses preuves au sein de la gamme du Groupe PSA, notamment chez la marque au Lion et son cousin Peugeot Rifter. Sur le Berlingo, il s’est révélé tout aussi à l’aise : le couple est présent à bas régime, les accélérations sont confortables et les reprises suffisantes pour un usage polyvalent. Bien entendu, avec un 0 à 100 km/h annoncé à 11 secondes, ce n’est pas un véritable foudre de guerre, mais on appréciera son onctuosité qui offre plus de confort au quotidien, d’autant plus avec cette excellente boîte automatique EAT8 proposée en option (uniquement sur le BlueHDi 130), qui égrène ses huit rapports de manière fluide et rapide. À ce propos, on regrettera juste que la commande de boîte soit un bouton rotatif, assez peu ergonomique à l’usage et qui nécessitera un temps d’adaptation.

Si sa position de conduite n’est pas idéale car assez haute et verticale, les amateurs de ludospaces et autres SUV haut perchés ne seront pas déboussolés. Au volant, la visibilité périphérique est bonne, et les manœuvres en ville ne seront qu’une formalité grâce à un rayon de braquage appréciable et à une direction bien calibrée. Les citadins pourront bien entendu compter sur ses multiples aides au stationnement, comme les radars avant et arrière, ou encore la caméra de recul avec vue à 180°. Ces équipements font partie de la panoplie des 19 aides à la conduite du Berlingo, qui comprennent également le régulateur de vitesse adaptatif, la reconnaissance des panneaux, le Grip Control, la surveillance des angles morts, le freinage automatique d’urgence, ou encore les feux de route automatiques.

Sur les routes plus sinueuses, le nouveau Berlingo est un peu moins pointu que son cousin le Peugeot Rifter, avec des mouvements de caisse prononcés en virage. Toutefois, Citroën est restée fidèle à sa philosophie en privilégiant le confort, avec un amortissement particulièrement souple ainsi qu’une tenue de route irréprochable malgré la prise de roulis : les kilomètres défileront ainsi en toute quiétude à son bord. La qualité de la plateforme EMP2 est au rendez-vous, et il y a fort à parier que les amateurs de ludospaces apprécieront les nombreux progrès réalisés par Citroën depuis la précédente génération du Berlingo !

Essai nouveau Citroën Berlingo : en bref

Avec cette nouvelle génération, le Citroën Berlingo s’offre une mise à jour tant attendue après plus de 20 ans de carrière et deux générations couronnées de succès. Les familles et fans de ludospaces retrouveront leurs repères, avec de nombreuses possibilités de rangement et de modularité, ainsi qu’un confort signé Citroën désormais au rendez-vous. Couronnant la gamme des motorisations, le quatre cylindres diesel BlueHDi de 130 chevaux offrira quant à lui souplesse et réactivité pour un usage polyvalent.

Au niveau des tarifs, le nouveau Citroën Berlingo débute à partir de 21 850 € pour une finition Live dotée du 1,5 litre diesel BlueHDi de 75 chevaux avec boîte manuelle à 5 rapports. Notre modèle d’essai était quant à lui équipé du 1,5 litre diesel BlueHDi de 130 chevaux, associé à une boîte automatique EAT8 à 8 rapports, et affiché à partir de 30 150 € en finition Shine.

Côté consommations, si la marque aux chevrons nous indique une valeur mixte de 4,3 l/100 km (soit des émissions de 113 g/km de CO₂), nous avons relevé lors de notre essai une moyenne d’environ 5,7 litres aux 100 km. Une valeur plutôt raisonnable compte tenu de la conduite en milieu péri-urbain, ainsi que des prestations du modèle.

Essai Citroën Berlingo III Shine 1.5 BlueHDi 130 EAT8 : Fiche Technique

• Année de lancement : 2018
• Prix de base : 21 850 €
• Prix du modèle essayé (hors options) : 30 150 €

Photos : essai du nouveau Citroën Berlingo (2018)