À la UneEssais auto

Essai Alfa Romeo Giulia Veloce : un style unique

Photo essai Alfa Romeo Giulia Veloce (2018)

Lorsque l’Italie est mise sur le devant de la scène, c’est pour ses paysages, sa langue chantante ou sa gastronomie. Mais ce pays est aussi spécialiste de l’automobile luxueuse et sportive. Dans une moindre mesure, Alfa Romeo propose une berline accessible à tous : c’est la Giulia Veloce qui ramène sur nos contrées le soleil de la méditerranée. French Driver a eu l’occasion d’essayer ce modèle plein de chaleur.

L’Alfa Romeo Giulia a une longue histoire au sein de la marque : son nom est en effet emprunté de son ancêtre de 1962. Quelques années plus tard, la version Veloce fait alors son apparition sur le modèle « Giulia 1750 » de 1967 : cette appellation spécifique permet de distinguer sa mécanique, plus joueuse sur la Veloce.

À notre époque, le monde des berlines se porte mieux depuis que la nouvelle Giulia a fait son apparition en 2016. Alfa Romeo a déserté ce segment incontournable depuis 2011, lorsque l’Alfa 159 a tiré sa révérence. Sûrement une énorme perte pour la marque italienne, qui peut désormais bousculer les codes des nombreuses berlines de sa catégorie, telles que l’Audi A4, la BMW Série 3 ou encore la Mercedes Classe C. Une remise en service très attendue qui laisse de belles perspectives pour le futur.

Essai Alfa Romeo Giulia Veloce : premières impressions

Photo 3/4 arrière Alfa Romeo Giulia Veloce (2018)

Il faut avouer que son grand retour a causé un raz de marée dans le monde automobile, puisqu’elle a raflé le titre de « Plus Belle Voiture de l’Année 2016 ». Lorsqu’elle fut dévoilée au grand public, beaucoup de critiques ont eu lieu à son égard. Malgré les moqueries, elle a rapidement su imposer son style et rendre les plus sceptiques admiratifs.

La Gulia Veloce cache un cœur tendre sous une robe exacerbée. Sa ligne ressemble à s’y méprendre à la plus radicale de la marque, la Quadrifoglio. Notre modèle d’essai se voit orné d’un blanc immaculé, monté sur des jantes grises de 19 pouces, en forme de trèfle à cinq feuilles. De gros étriers de freins rouges signés « Alfa Romeo » apportent un peu de couleur à l’ensemble, et mettent en avant ses ambitions sportives. Sous cette sage allure, la Giulia ne se laisse pas intimider.

Un regard plein de fougue se dessine, sous un capot découpé subtilement. Les optiques sont filantes vers l’intérieur, pointant la forme en V de sa calandre assez imposante. Les prises d’air en nid d’abeille sont massives, et revêtues d’un noir mat qui contraste parfaitement avec le blanc de la carrosserie. Sa face avant garde une simplicité réussie, et permet de magnifier son regard dominateur.

A l’arrière, les classiques sont à l’honneur, avec un diffuseur noir qui embarque deux sorties d’échappement aux extrémités. De dos, la Giulia est plus sobre mais son allure générale est vraiment dans l’esprit Alfa. Elle dégage une certaine chaleur, et souhaite séduire le plus grand nombre sur sa route.

Essai Alfa Romeo Giulia Veloce : vie à bord

Photo tableau de bord Alfa Romeo Giulia Veloce (2018)

À bord de l’Alfa Giulia Veloce, le maître-mot est l’originalité : enfin un modèle qui se démarque du reste de son segment, avec des formes généreuses et surtout de la couleur. Le haut de la planche de bord arbore une teinte foncée très sobre, tandis que le reste de l’habitacle de notre version d’essai ose le rouge, afin de provoquer les sens et donner un esprit plus sportif.

Au centre de l’habitacle, on retrouve les commandes classiques : une molette permet de contrôler le système multimédia, tandis qu’une autre « DNA » permet de choisir parmi les différents modes de conduite, sans oublier le levier de la boîte de vitesses automatique. L’ergonomie est bien pensée, avec un écran intégré dans une planche de bord aux formes élancées, suivant l’esprit des lignes courbées de l’habitacle. Le système d’info-divertissement embarqué est facile d’utilisation, mais reste un peu lent.

Une fois côté conducteur, le volant à trois branches ne peut que charmer le pilote, avec son bouton « Start » placé sur celui-ci, en bas à gauche des différentes commandes au volant. L’effet sport tant recherché fait son effet, avec de larges compteurs et des grandes palettes au volant, qui peuvent donner l’impression d’être à bord d’une grosse sportive. Dans l’ensemble, l’utilisation des matériaux est bien pensée avec une finition correcte.

Au niveau des sièges, le cuir rouge surpiqué de notre modèle d’essai enchante les passagers. À l’avant, les sièges semi-baquets permettent de se rapprocher dangereusement du sol, et de maintenir les occupants sur la bonne voie. Un habitacle très réussi, avec un bel espace qui permet de se sentir bien dans cette Giulia Veloce.

Essai Alfa Romeo Giulia Veloce : sur la route

Photo essai route Alfa Romeo Giulia Veloce (2018)

La Giulia Veloce est dotée d’un quatre cylindres de 2,0 litres, qui développe pas moins de 280 chevaux et 400 Nm de couple. Sur le papier, cela ne fait pas forcément rêver, mais la dame en a sous la pédale : le 0 à 100 km/h est en effet avalé en seulement 5,2 secondes, pour une vitesse maximale de 240 km/h. Le bloc moteur quant à lui est composé d’aluminium, permettant de minimiser le poids avec une distribution à chaîne.

Côté transmission, il y a de quoi s’amuser avec cette boîte automatique ZF à huit rapports, qui s’avère très rapide et surtout l’une des meilleures du marché. Quelle que soit la configuration de conduite, la boîte gère parfaitement le régime moteur et procure de belles sensations. Les palettes au volant sont vraiment un élément incontournable de la Giulia, avec une rapidité d’exécution parfaite, tel un chef d’orchestre.

La version Veloce n’a pas véritablement de vocation de sportive, et pourtant, elle procure vraiment du bonheur derrière son volant. Son train avant est d’une précision impressionnante, son châssis ne bouge presque pas, et les suspensions collent la monture au sol, sans osciller d’une bougie. Un petit bémol tâche toutefois cette belle image : la direction n’est pas assez communicative, et il faut noter que sous les 2 000 tr/min, la cavalerie peine à arriver. Côté sonorité, celle de la Giulia est assez quelconque, mais la concurrence ne fait guère mieux sur ce point.

La plateforme de la Veloce adopte un système de transmission intégrale baptisée Q4, qui renvoie jusqu’à 50 % du couple en cas de perte de motricité. Pour aller plus loin, vous disposez de trois modes de conduite (Dynamic, Normal et All Weather) : les amateurs de conduite sportive opteront pour le mode Dynamic, mais la Giulia conserve toutefois trop d’assistance électronique, ce qui empêche de profiter pleinement de ses capacités. Toutefois, elle n’a pas à rougir de ses performances, et les plus joueurs opteront sans hésiter pour la version Quadrifoglio.

Essai Alfa Romeo Giulia Veloce : en bref

Photo 3/4 avant Alfa Romeo Giulia Veloce (2018)

Particulièrement réussi, le design de la Giulia est provoquant, mais garde une grande élégance. Cette version Veloce apporte une touche de sportivité, avec un habitacle propre, épuré et qui ose les couleurs, ce qui change des traditionnelles berlines ennuyeuses de ce segment. Ce modèle est difficilement comparable à ses concurrentes, car peu de berlines savent allier conduite en bon père de famille et sportivité. Cette version Veloce sera peut-être le meilleur choix pour bon nombre de clients.

Le confort et la place sont bien présents à bord, tandis que la conduite s’adapte à tout un chacun, aussi bien ceux qui aiment les courts trajets en ville, ou bien les longs parcours sur les petites routes. Loin d’être fatigante, elle est plutôt charmante.

Lors de notre essai, nous avons relevé une consommation moyenne entre 9 et 10 l/100 km, sans pour autant faire l’impasse sur le plaisir à son volant. Le prix d’appel de la Giulia Veloce s’élève à un peu plus de 50 000 euros, tandis que notre modèle d’essai affiche quant à lui une addition de 62 000 euros, avec une belle liste d’options.

Essai Alfa Romeo Giulia Veloce 2.0 T 280 Q4 : Fiche Technique

Photo moteur essence 2.0 T 280 ch Alfa Romeo Giulia Veloce (2018

  • Moteur : Essence, 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 1 995 cm³, injection directe
  • Position : Longitudinale avant
  • Suralimentation : Turbo
  • Puissance : 280 ch DIN (206 kW) à 5 250 tr/min
  • Puissance fiscale : 17 CV
  • Couple moteur : 400 Nm de 2 250 à 4 500 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 5,2 secondes
  • Vitesse maxi : 240 km/h
  • Transmission : Intégrale à 4 roues motrices
  • Boîte de vitesses : Boîte automatique à 8 rapports (train planétaire)
  • Pneus : 225/45 R18 (avant), 255/40 R18 (arrière)
  • Freins : 4 freins à disque ventilés
  • Suspensions avant : Système à doubles bras oscillants
  • Suspensions arrière : Multilink à 4,5 bras
    • Longueur : 4.643 mm
    • Largeur : 1.860 mm
    • Hauteur : 1.450 mm
    • Empattement : 2.820 mm
    • Diamètre de braquage : NC
    • Volume de coffre : 480 litres
    • Poids à vide : 1.530 kg
    • Rapport Poids/Puissance : 6,3 kg/ch = 118 kW/T = 160 ch/T
    • Consommation Urbaine : 8,9 l/100 km
    • Consommation Extra-Urbaine : 4,9 l/100 km
    • Consommation Mixte : 6,4 l/100 km
    • Capacité Réservoir : 58 litres
    • Emissions de CO2 : 148 g/km (malus 2 010 €)
    • Norme antipollution : Euro VI
    • Année de lancement : 2016
    • Prix de base : 30 900 €
    • Prix du modèle essayé (hors options) : 50 200 €

    Photos : essai de l’Alfa Romeo Giulia Veloce (2018)

    Tags

    Laisser un commentaire

    Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    Bouton retour en haut de la page
    Fermer