Essai de la SEAT Leon ST Cupra

French Driver vous emmène sur la route des Crêtes en Provence pour découvrir la nouvelle SEAT Leon ST Cupra, le dernier break compact de la marque espagnole, estampillé Cupra et équipé du 2.0l TSI de 280 chevaux…

Si vingt années en arrière on vous avait annoncé que l’on prendrait un jour plaisir à rouler en SEAT, vous ne m’auriez sans doute pas cru, et à juste titre. En effet, pas vraiment réputé pour le sex-appeal de ses modèles, SEAT a longtemps souffert de l’image qui lui a été donné dès sa naissance en 1950 sous l’impulsion de Fiat et du gouvernement espagnol.

A cette époque toutes les SEAT ressemblaient aux Fiat de l’époque, mais avec toujours cette pointe d’excentricité et d’originalité dédiée au marché espagnol. Après l’entrée de Volkswagen au capital de la marque en 1986, SEAT commence petit à petit à prendre son envol mais toujours sous l’oeil bienveillant du constructeur germanique, qui veille à ce qu’au pavillon SEAT d’Autostadt on ne fasse pas d’ombre à la société mère.

SEAT s’est longtemps cherché en proposant des modèles très conventionnels mais qui ont eu le mérite de toujours bien se vendre, à l’image de la SEAT Ibiza. Mais depuis quelques années, et notamment depuis l’arrivée des dernières versions d’Ibiza et de Leon, la marque espagnole est désormais pleinement identifiable dans le paysage automobile européen avec des lignes très marquées, presque brutales qui commencent petit à petit à séduire et à trouver une clientèle adepte de cette délicate alliance entre sportivité et élégance.

Preuve en est, depuis le début de l’année 2015, SEAT a déjà écoulé pas moins de 400 Leon badgées Cupra. Un chiffre en corrélation avec les bons résultats de la marque en Europe, où l’Espagne repasse désormais devant l’Allemagne en termes de volumes de ventes, et où les ventes en France progressent de 1,1%.

Essai SEAT Leon ST Cupra : premières impressions

Si la SEAT Leon ST Cupra reprend les principaux codes stylistiques de la Leon compacte, elle y gagne 27 centimètres qu’elle dissimule plutôt bien grâce à un travail sur les proportions et sur les lignes. Avec ses lignes sculpturales et statutaires, elle se différencie pleinement des autres breaks de la catégorie et en particulier de profil, où les traits tirés donnent à la voiture un style vraiment unique. La « Línea Dinámica », comme on aime l’appeler, s’étend de la face avant jusqu’à l’arrière en surplombant les passages de roue.

SEAT a réalisé tout un travail sur l’aérodynamisme pour optimiser les performances de son break. L’avant reçoit de larges prises d’air ainsi qu’une calandre façon nid d’abeille spécifique qui s’accordent parfaitement aux projecteurs Full-LED (de série), en forme de flèche, qui s’inscrivent dans la continuité du dessin des optiques.

La firme espagnole a fait le choix de se séparer de la version de 265 chevaux pour se consacrer uniquement à la commercialisation de la version 280 (qui occasionnait seulement 1.600 € de supplément pour des caractéristiques et performances au dessus). Cette dernière reçoit des jantes spécifiques de 19 pouces Titanium bicolores, couplées au pack dynamique accueillant un spoiler de toit, des coques de rétroviseurs de couleur noire et enfin le logo « Cupra » sur les étriers de freins.

Essai SEAT Leon ST Cupra : vie à bord

Une fois installé au poste de conduite, SEAT s’est une nouvelle fois inspiré de la compétition en orientant l’intégralité des commandes de la console centrale vers le conducteur.
Volant en cuir avec méplat, sièges sport en Alcantara, pédalier et seuil de porte en aluminium et inserts chromés disséminés ci-et-là dans l’habitacle sont autant d’éléments accentuant le côté sportif de la voiture.
SEAT a également fait de gros efforts quant à l’utilisation des matériaux. On y retrouve fort logiquement des éléments puisés de la maison mère Volkswagen notamment avec les diverses finitions en plastique moussé et l’incorporation de surpiqûres sur le volant, le pommeau de vitesses et logiquement sur les sièges.

La nouvelle SEAT Leon ST Cupra reçoit également une nouvelle interface multimédia tactile avec un GPS remanié qui s’affiche sur un écran de 6,5 pouces (plus grand de 0,7 pouces que l’ancien).
Les finitions sont correctes pour le prix proposé sans être exceptionnelles, SEAT a fait dans la simplicité et vous ne serez aucunement dépaysé si vous mettez pour la première fois un pied dans cette voiture.

Les sièges justement offrent un assez bon maintien, mais SEAT ne propose pas de série des sièges baquets mais des sièges semi-baquets, qui ne procurent malheureusement pas un maintien optimal mais demeurent toutefois de bonne facture.

Essai SEAT Leon ST Cupra : sur la route et sur circuit

L’épreuve du visuel étant passée haut la main, c’est désormais sur circuit que cette Cupra doit faire ses preuves. C’est sans réelle appréhension que nous nous glissons derrière le volant, puisque SEAT sait faire et bénéficie aussi d’un savoir-faire dans la conception de voitures de compétition.

Le moteur 2.0 litres TSI (que nous retrouvons également dans l’Audi S1 et la Golf R, entre autres, avec une cartographie différente) développe 280 chevaux et cache dans ses entrailles des technologies proches de la compétition.

En effet, une injection indirecte complète désormais l’injection directe FSI en charge partielle, ce qui permet de réduire la consommation et les émissions de particules. Le moteur bénéficie également d’un arbre à cames variable et d’un système de soupapes variables à levée double étapes, facilitant considérablement la phase d’échappement.

Tout un attirail technologique qui fait de cette voiture une pure sportive, qui, couplée à la boite DSG6 sur notre version d’essai, offre trois visages et même plus si affinités. Quatre modes sont disponibles :

• Comfort
• Sport
• Cupra
• Individual (Pour régler individuellement la précision de la direction, la dureté des amortisseurs…)

Le mode Cupra est bien entendu le plus agréable et s’avère jouer un rôle déterminant sur le comportement de la voiture. La direction plus précise et les suspensions plus fermes lui donnent un tempérament bestial, avec, qui plus est, un différentiel autobloquant greffé sur le train avant.
Difficile à prendre en défaut mais pas impossible, le différentiel charge et décharge les roues les plus / moins motrices afin d’offrir une tenue de route proche de la perfection.

Le train avant se place de manière très précise et incite son conducteur à aller chercher le point de corde avec un freinage progressif tout en réaccélérant tout de suite après, pour se dégager le plus rapidement possible du virage. Il nous pardonnera également quelques erreurs de pilotage notamment lorsque l’on arrive trop vite en virage, le système de freinage Brembo pincera suffisamment fort les disques perforés pour stopper net la voiture et vous engager en courbe sereinement.

Essai SEAT Leon ST Cupra : en bref

Voiture typiquement dans l’air du temps avec des lignes modernes et un regard acéré significatifs, SEAT vise bien évidemment dans ce segment la Volkswagen Golf R SW, la Skoda Octavia RS Combi et la Ford Focus SW ST, bien que cette dernière soit moins puissante de 30 chevaux.

Agrémenté du Pack Sub’8 (Jantes de 19 pouces allégées, freins Brembo Sport à 4 pistons et pneumatiques Michelin Pilot Super Sport) et de différents Packs esthétiques (Black, White et Energy), les déclinaisons ne sont désormais plus seulement visuelles mais aussi techniques.

Les sensations de conduite ressenties sont très proches de celle d’une berline et le moteur 2.0 litres TSI couplé à la boite DSG6 répond instantanément à chaque sollicitation.
Petite mention spéciale également à l’amplificateur de son situé dans la baie de pare-brise, qui améliore le son du moteur FSI (réputé pour son silence) en mode Cupra au sein de l’habitacle.

Essai SEAT Leon ST Cupra : Fiche Technique

• Année de lancement : 2015
• Prix de base : 34.315 €
• Prix du modèle essayé : 39.040 €

Equipements du modèle essayé :

• Boite de vitesses DSG6
• Couleur Gris Pyrénéen
• Pack Hiver
• Pack Navigation Pro
• Pack Techno
• Toit ouvrant panoramique

Photos : essai de la SEAT Leon ST Cupra

Photos : Yann Lethuillier pour French Driver