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Essai nouveau Škoda Karoq : sérieux et passe-partout

Photo essai Škoda Karoq (2018)

French Driver vous invite à découvrir le Škoda Karoq, le nouveau SUV compact du constructeur tchèque, avec ce nouvel essai sur les routes de la région de Prague…

La firme de Mladá Boleslav poursuit son offensive sur le marché très convoité des SUV : après le Kodiaq, Škoda lance désormais son SUV compact, le Škoda Karoq, un nouveau modèle qui remplace le Škoda Yeti dans la gamme, tout en offrant un positionnement différent. Et comme son grand frère, le Karoq doit son nom à la langue Alutiiq, une tribu originaire de l’île de Kodiak en Alaska : c’est en effet une association des mots « Kaa’raq » et « Ruq », qui signifient respectivement « voiture » et « flèche », en rendant hommage au logo de la marque.

Malgré une arrivée un peu tardive sur ce segment, il aura la lourde tâche de tenir tête à une vaste concurrence composée des Peugeot 3008, Nissan Qashqai, Renault Kadjar, Opel Grandland X, sans oublier les Ford Kuga, Jeep Compass, Kia Sportage et autres Hyundai Tucson. Mais le plus gros risque pour le groupe allemand, c’est que ce nouveau Karoq puisse également faire de l’ombre à ses cousins Volkswagen Tiguan et SEAT Ateca, avec un rapport prestations/prix plus attractif sans faire l’impasse sur les équipements technologiques dernier-cri.

Pour découvrir cette nouvelle étape importante de la stratégie « Škoda 2025 », nous nous sommes rendus sur les terres de Škoda, dans la région de Prague en République Tchèque, pour prendre en main le Škoda Karoq dans une version dotée du moteur essence 1.5 TSI de 150 chevaux !

Essai Škoda Karoq : premières impressions

Photo 3/4 arrière Škoda Karoq (2018)

Au premier coup d’œil, le nouveau Karoq s’inscrit dans la lignée des dernières productions de Škoda : on y retrouve un air de famille certain avec le plus grand Kodiaq, avec des lignes sobres et des angles affirmés, mais sans pour autant verser dans l’extravagance. La filiation est également assumée avec la SEAT Ateca, avec qui le Karoq partage son profil : celui-ci se distingue par des lignes marquées parcourant les flancs de la voiture, avec un pli de carrosserie reliant le phare avant au feu arrière, ou encore la partie inférieure creusée des portières.

Compact avec ses 4,38 mètres de long sur 1,84 mètre de large, le Karoq affiche 12 centimètres de moins en longueur que son cousin Volkswagen Tiguan, mais propose un empattement généreux de 2,64 mètres, au bénéfice de l’habitabilité à bord. Comme sur les autres SUV concurrents du marché, on y retrouve de larges protections en plastique ceinturant les bas de caisse, de larges jantes aluminium, ainsi qu’une position haute qui renforce sa prestance.

La face avant se dote quant à elle d’un bouclier aux lignes étirées à l’horizontale, qui renforcent son allure statutaire, ainsi que de la calandre identitaire de Škoda, sans oublier une signature lumineuse à double étage, qui peut recevoir des phares Full LED en option. À l’arrière, nous retrouvons des feux à LED en forme de crosses, qui donnent naissance au pli de coffre accueillant la plaque d’immatriculation.

Essai Škoda Karoq : vie à bord

Photo tableau de bord Škoda Karoq (2018)

À bord, la sobriété est de rigueur. Les finitions et les matériaux employés sont dans l’ensemble corrects, même si on aurait apprécié une ambiance un peu plus chaleureuse : ici, comme à l’accoutumée chez Škoda et l’ensemble des modèles du groupe Volkswagen, point de fantaisie… Mais il est tout de même possible de personnaliser l’éclairage d’ambiance à LED présent sur les contreportes et le tableau de bord, avec une palette de 10 couleurs possibles. L’habitabilité est correcte à l’avant comme à l’arrière, même si l’espace aux genoux est assez juste pour les grands gabarits, qui pourront se sentir un peu à l’étroit : ces derniers apprécieront toutefois la garde au toit généreuse, même avec la présence du toit panoramique ouvrant en verre, disponible en option.

La modularité est quant à elle au rendez-vous avec la banquette arrière « VarioFlex » (trois sièges indépendants disponibles en option), qui permet de faire varier le volume de coffre de 479 à 588 litres (521 litres sur la banquette classique) en coulissant sur 15 cm, au bénéfice de l’habitabilité aux places arrière. Le volume de chargement peut atteindre les 1630 litres une fois les sièges arrière rabattus, ces derniers pouvant être démontés pour offrir jusqu’à 1810 litres. Il est également possible d’obtenir un véhicule 4 places avec davantage d’espace en largeur à l’arrière, en retirant le siège central et en rapprochant les deux sièges latéraux coulissants. Le Karoq se distingue de sa concurrence par toutes les astuces « Simply Clever » chères à Škoda, avec notamment un gratte-givre dans la trappe à carburant, un parapluie sous le siège passager ou encore une lampe torche extractible située dans le coffre.

La technologie s’invite à bord avec de nombreux équipements optionnels : nous retrouvons par exemple un combiné d’instrumentation 100% numérique (une première chez Škoda) qui sera proposé ultérieurement en option, deux choix de systèmes d’infotainment connectés à écran tactile avec reconnaissance gestuelle, une connexion internet 4G avec hotspot Wi-Fi embarqué, sans oublier la compatibilité avec Apple CarPlay, Android Auto et MirrorLink. L’offre d’équipements d’aide à la conduite est riche, et comprend notamment l’aide au maintien dans la voie, l’assistant de conduite en embouteillage, la surveillance des angles morts, la reconnaissance des panneaux de signalisation, ou encore le système de freinage d’urgence avec détection des piétons.

Essai Škoda Karoq : sur la route

Photo essai 3/4 arrière route Škoda Karoq (2018)

Sous le capot du Karoq, Škoda propose une offre de quatre motorisations allant de 116 à 150 chevaux en essence comme en diesel, couplées à une boîte mécanique à six rapports ou une boîte double embrayage DSG à sept rapports. Lors de notre d’essai, nous avons opté pour le bloc essence le plus puissant : le 1,5 litre TSI de 150 chevaux, avec deux versions dotées des deux types de boîtes disponibles.

Dès les premiers tours de roue, nous avons été surpris par l’aisance de la voiture dans les rues étroites et encombrées de la capitale tchèque : une simple formalité pour le Karoq, avec sa direction souple, son diamètre de braquage très court (10,2 mètres) et son confort feutré, complétés par un silence de fonctionnement assez appréciable. Sur la route, il ne démérite pas non plus : le moteur 1,5 litre TSI de 150 chevaux offre un bel agrément, avec des accélérations vives (le 0 à 100 km/h est effectué en 8,6 secondes) ainsi qu’un couple de 250 Nm disponible dès les plus bas régimes (à partir de 1 500 tr/min), garant de reprises confortables pour les dépassements.

Ce bloc quatre cylindres essence bénéficie de l’ACT (Active Cylinder Technology), un système de gestion active des cylindres permettant d’optimiser son efficacité : le passage du fonctionnement du moteur sur 4 à 2 cylindres s’effectue en toute transparence, au bénéficie de la consommation en milieu urbain. Petit bémol en revanche concernant la boîte mécanique à six rapports, qui souffre d’un étagement long et d’un guidage imprécis : la boîte double embrayage DSG à sept rapports, plus souple et réactive, offre à ce niveau de bien meilleures prestations.

Le tempérament de la voiture est configurable sur simple pression d’un bouton situé près du levier de vitesses, qui active le « Driving Mode Select » : un sélecteur de profil de conduite agissant sur la gestion du moteur, de la boîte, ainsi que de l’assistance de direction. Si la voiture est assez calme en mode « Normal » et presque paresseuse en mode « Eco », c’est en activant le mode « Sport » que la voiture se révèle, en devenant bien plus plaisante à mener : les accélérations sont alors plus vives, et les passages de rapports sont retardés sur la boîte DSG afin de conserver un régime moteur optimal pour les performances. Il ne lui manquerait plus qu’une suspension pilotée afin de parfaire le tableau… En effet, le Karoq privilégie plutôt la souplesse que le dynamisme : si la voiture est imperturbable et brille par son confort sur les voies rapides, qui restent son terrain de prédilection, le bilan est un peu plus mitigé une fois lancée sur des routes sinueuses, avec une direction manquant quelque peu de consistance et une prise de roulis prononcée dans les virages. Toutefois, il convient de souligner que la tenue de route reste malgré tout rassurante, et que les prestations sont tout à fait convaincantes pour sa vocation familiale.

Essai Škoda Karoq : en bref

Photo statique Škoda Karoq (2018)

Une fois de plus, Škoda enrichit sa gamme d’un modèle on ne peut plus rationnel avec ce nouveau Karoq, qui ne manquera pas de séduire les familles. S’il n’égale pas une Peugeot 3008 (actuellement en tête des ventes de la catégorie en France) en termes de comportement et d’agilité, le nouveau SUV compact de Škoda reste agréable à mener et mise avant tout sur le confort, afin de soigner ses occupants sur les longs trajets. Pour achever de convaincre ses clients potentiels, qui ont désormais l’embarras du choix sur ce segment de plus en plus prisé, le Karoq dispose de quelques astuces « Simply Clever » très appréciables au quotidien, une banquette arrière modulable offrant de nombreuses possibilités, ainsi qu’une transmission intégrale 4×4 disponible en option (sur la motorisation diesel TDI 150 ch, arrivée ultérieure sur la version essence TSI 150 ch).

À son lancement en France, le nouveau Škoda Karoq propose une gamme assez simple composée de deux niveaux de finition : Ambition et Style, complétés par une version Business destinée aux professionnels. Cette offre devrait rapidement s’enrichir avec notamment l’arrivée d’une déclinaison Sportline, à la dotation et au look plus flatteurs. Les tarifs débutent à partir de 25 790 € pour un Karoq Ambition doté du 1.0 TSI 116 ch BVM6, pour grimper jusqu’à 37 790 € pour un Karoq Style doté du 2.0 TDI 150 ch DSG7 4×4.

Niveau consommations, Škoda annonce une valeur mixte de 5,6 litres aux 100 km pour notre modèle d’essai doté du 1.5 TSI 150 ch DSG7, soit des émissions de 127 g/km de CO2. En pratique, nous avons relevé une consommation de 7,4 litres aux 100 km, des chiffres restant toutefois raisonnables face à la puissance et l’agrément offerts par ce quatre cylindres essence.

Essai Škoda Karoq Style TSI 150 DSG7 : Fiche Technique

Photo moteur essence 1.5 TSI 150 Škoda Karoq (2018)

  • Moteur : Essence TSI, 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 1498 cm³, turbo à injection directe
  • Suralimentation : Turbo
  • Puissance : 150 ch DIN (110 kW) de 5 000 à 6 000 tr/min
  • Puissance fiscale : 8 CV
  • Couple moteur : 250 Nm de 1 500 à 3 500 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 8,6 secondes
  • Vitesse maxi : 203 km/h
  • Transmission : Traction avant
  • Boîte de vitesses : Double embrayage DSG à 7 rapports
  • Pneus : 215/50 R18
  • Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés
  • Suspensions avant : Indépendante type MacPherson
  • Suspensions arrière : Barre de torsion indépendante à double triangle
  • Longueur : 4 382 mm
  • Largeur : 1 841 mm
  • Hauteur : 1 624 mm
  • Empattement : 2 638 mm
  • Diamètre de braquage : 10,2 mètres
  • Volume du coffre : de 521 à 1 630 litres
  • Poids à vide : 1 318 kg
  • Consommation Urbaine : 6,8 l/100 km
  • Consommation Extra-Urbaine : 5,0 l/100 km
  • Consommation Mixte : 5,6 l/100 km
  • Capacité Réservoir : 50 litres
  • Emissions de CO2 : 127 g/km (malus : 173 €)
  • Norme antipollution : Euro VI
  • Année de lancement : 2018
  • Prix de base : 25 790 €
  • Prix du modèle essayé (hors options) : 32 690 €

Photos : essai du Škoda Karoq (2018)

NB : Le modèle présenté sur les photos, qui nous a été mis à disposition par Škoda en République Tchèque, comporte quelques différences de dotation par rapport à la version commercialisée en France. On y retrouve par exemple des jantes de 17 pouces, alors que la version Style TSI 150 ch bénéficie dans nos contrées de jantes de 18 pouces de série.

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Tran HA

Automotive enthusiast, parisien et passionné ! Journaliste Automobile, Fondateur et Rédacteur en chef chevronné de French Driver et de Féline.

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