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Essai de la Tesla Model S : une berline électrique aboutie

Photo essai Tesla Model S 70D (2015)

Nous avons pris le volant de la Tesla Model S dans sa nouvelle version 70D, pour un premier essai d’une voiture électrique placée sous le signe du luxe et de la performance…

C’est probablement la marque automobile la plus prometteuse du moment : Tesla, une entreprise venue tout droit de Californie, l’état symbole du rêve américain, du plaisir automobile, mais surtout synonyme d’expertise technologique. C’est en effet au coeur de la Silicon Valley qu’est née Tesla Motors en 2003, non loin des QG des géants Google, Apple, HP, ou plus récemment Facebook. Et comme ces derniers dans leurs domaines, Tesla entend bien révolutionner le secteur de l’automobile, en prouvant au monde entier que les véhicules électriques peuvent être plus performants que les voitures thermiques, et cela sans faire de compromis.

En 2008 est donc né le Tesla Roadster, une sportive découvrable entièrement électrique, basée sur le châssis de la Lotus Elise, qui promet une autonomie de 394 km pour un 0 à 100 km/h en 3,8 secondes : 2 500 exemplaires du Roadster ont ainsi été écoulés en quatre ans. En 2012, Tesla lance la Tesla Model S, la première berline électrique haut de gamme au monde : celle-ci deviendra le modèle phare de la Marque, et connaîtra de nombreuses déclinaisons toujours plus performantes.

Avec plus de 80 000 exemplaires de Tesla commercialisées à travers le monde, la marque californienne n’entend pas s’arrêter là. En effet, Tesla a récemment présenté le Tesla Model X, son premier SUV haut de gamme, et étendra également sa gamme dans les années à venir, avec des modèles de plus en plus accessibles. La prochaine à venir sera la Tesla Model 3, une nouvelle berline familiale premium qui sera présentée au printemps 2016, et qui s’annonce déjà avec un tarif d’entrée à 35 000 $ ! Cette dernière sera commercialisée en 2017 afin de concurrencer les BMW Série 3, Mercedes Classe C, Audi A4 ou encore la nouvelle Jaguar XE (retrouvez à ce propos notre essai de la Jaguar XE).

En attendant de découvrir ces nouveautés, nous avons pris en main la version 70D de la Tesla Model S, récemment lancée au printemps 2015 en France.

Essai Tesla Model S 70D : premières impressions

Photo essai Tesla Model S 70D (2015)

Malgré un fort succès aux Etats-Unis, les ventes de la Model S en France sont encore assez confidentielles depuis son lancement il y a deux ans dans nos contrées, et cette rareté se constate encore aujourd’hui : la Tesla Model S fait toujours tourner les têtes et suscite la curiosité.
Et nul besoin d’un design torturé, comme la plupart des véhicules « propres » hybrides ou électriques du marché, pour cela… Tesla a misé sur un style très sobre, épuré et élégant, pour sa grande berline haut de gamme qui n’a pas à rougir face au gabarit d’une Mercedes Classe S par exemple, avec ses 4,97 mètres de long.

Pas de superflu ni de mauvais goût donc, mais des lignes fluides et des touches de chrome savamment placées sur la carrosserie, comme sur ce jonc élancé entourant les vitres latérales, ou ces élégantes poignées de porte affleurantes, qui se déploient automatiquement lorsqu’on s’en approche. A l’avant, pas de prise d’air ostentatoire mais une calandre pleine noire laquée très discrète, de même qu’à l’arrière avec ce petit extracteur suggérant les ambitions sportives de l’auto. Les projecteurs avant Xénon/LED et les feux arrière à LED accentuent le côté technologique et haut de gamme de la voiture, avec une signature lumineuse distinctive, et on salue l’intégration très bien pensée de la prise de recharge, cachée derrière une trappe à l’extrémité de l’optique arrière gauche.

Plutôt discrète dans cette livrée « Gris Nuit » qui équipe notre modèle d’essai, la Model S peut selon vos goûts être très distinguée en « Noir Obsidien » ou « Blanc Nacré », ou arborer des teintes encore plus désirables comme le « Bleu Outremer » ou le superbe Rouge nacré multicouches. En option, un toit ouvrant panoramique en verre complètera cette allure moderne, en créant une large surface vitrée allant du pare-brise jusqu’à la lunette arrière, tout en apportant un gain en luminosité très appréciable à bord.

Essai Tesla Model S 70D : vie à bord

Photo tableau de bord Tesla Model S 70D (2015)

A bord, nous retrouvons la même philosophie qu’à l’extérieur du véhicule : un habitacle au design fluide et assez futuriste, et, ici aussi, tout est également épuré à l’extrême. Mais peut être un peu trop à mon avis : en effet, l’intérieur de la Model S manque cruellement de rangements… Aucun bac de portière n’est disponible malgré l’espace généreux à bord, pas de poche aumônière au dos des sièges, ni aucun rangement mis à part la petite boîte à gants. Aux places avant, vous disposez de deux porte-gobelets au niveau de l’accoudoir central, ainsi que d’un énorme bac situé au plancher entre les deux sièges, qui pourra recevoir tous vos effets personnels, mais malheureusement pas les conserver à l’abri des regards. Heureusement, il est possible d’opter pour une console centrale de rangement fermée, parmi les accessoires proposés au catalogue de Tesla.

L’habitacle est spacieux, notamment à l’avant où les sièges sont confortables, chauffants et réglables électriquement. A l’arrière, l’espace aux jambes est généreux mais malheureusement, la hauteur du plancher nous oblige a adopter une position assise peu confortable, avec les genoux relevés. Attention également aux grands gabarits qui pourraient être gênés par la garde au toit assez basse à l’arrière.

Pour accéder à la voiture, Tesla a remplacé la traditionnelle clé par une télécommande prenant tout simplement la forme de la voiture : un appui ou double-appui sur la voiture permet de l’ouvrir ou la verrouiller, de même que pour le capot ou le coffre : c’est original, simple et intuitif ! Cette clé permet également d’accéder et de démarrer la voiture sans la sortir de sa poche : en effet, lorsque la voiture détecte la clé dans un rayon d’un mètre autour des portes ou du coffre, celle-ci se déverrouille afin de permettre l’accès, et peut se verrouiller seule lorsqu’on s’en éloigne.

Photo sièges avant cuir Tesla Model S 70D (2015)
Photo clé mains libres Tesla Model S 70D (2015)

Au niveau de la capacité de chargement, elle est généreuse avec un grand coffre à l’arrière (à partir de 744 litres, banquette 2/3-1/3 en place), ainsi qu’un second coffre situé sous le capot avant, d’une capacité de 84 litres (ce « front trunk » est encore plus spacieux, avec une capacité de 150 litres, sur les modèles qui ne disposent pas de moteur à l’avant). En effet, les moteurs étant situés au niveau des essieux avant et arrière, cela permet de dégager beaucoup de place au bénéfice des bagages.

Pour le reste, l’ambiance est sobre et feutrée, sans verser dans la démonstration ostentatoire de luxe. Certains pourront lui reprocher une finition qui n’est pas au niveau des références européennes, mais dans l’ensemble, c’est plutôt flatteur : le cuir surpiqué est omni présent sur les sièges, les panneaux de porte ou les accoudoirs, tandis que de l’Alcantara foncé recouvre le ciel de pavillon, pour une ambiance sportive à bord. La seule petite fantaisie que s’est permise Tesla concerne les inserts de la planche de bord, disponibles au choix en noir laqué « piano » (comme sur notre modèle d’essai), en plusieurs types de plaquages en bois naturel, ou encore en carbone.

L’instrumentation est quant à elle réduite à son plus simple appareil, et aucun bouton superflu n’est à signaler dans l’habitacle : en effet, nous retrouvons un combiné entièrement numérique, qui affiche toutes les informations utiles sous les yeux du conducteur, tandis que l’intégralité des commandes de la voiture se situe au sein de cette immense tablette tactile de 17 pouces, qui trône au milieu du tableau de bord.

Photo combiné numérique Tesla Model S 70D (2015)
Photo consommation écran tactile Tesla Model S 70D (2015)

Un peu de temps sera nécessaire pour vous habituer à son fonctionnement, mais avec celle-ci, vous serez capable de gérer la climatisation, la lecture musicale (webradios et radio numérique DAB+ sont de la partie), la navigation GPS (cartographie Google Maps), d’avoir un état des lieux sur votre consommation électrique et l’autonomie de la voiture, afficher la caméra de recul, passer des appels téléphoniques, gérer les paramètres de la voiture, ou encore naviguer sur internet. Il est possible de scinder l’écran en deux pour afficher deux « applications » en même temps, et l’ensemble est constamment connecté en 3G (la compatibilité 4G est à venir) et en illimité, lorsque la couverture réseau le permet bien sûr.

A l’usage, on sent que des progrès sont à faire en termes de latence ou d’ergonomie, sans oublier quelques petites lacunes comme l’impossibilité d’exclure les routes à péages de l’itinéraire du GPS : espérons que ces évolutions seront de la partie avec les prochaines mises à jour à venir, mais sachez que cette Tesla Model S renvoie déjà à la préhistoire tous les systèmes multimédia embarqués de la concurrence.

Pour aller encore plus loin, une application mobile Tesla est disponible sur iOS et Android, afin de vous connecter à tout moment à votre Tesla et pouvoir la contrôler à distance : état de l’autonomie et de la recharge en cours, accès et démarrage de la voiture, contrôle de la climatisation, ou encore géolocalisation de la voiture… Le concept de voiture connectée prend ici tout son sens !

Essai Tesla Model S 70D : un peu de technique

Photo châssis aluminium Tesla Model S 70D (2015)

Reposant sur un châssis en aluminium, la Tesla Model S a la particularité d’abriter ses batteries dans le plancher de la voiture, au bénéfice notamment du comportement routier, avec un centre de gravité on ne peut plus bas ! Les moteurs électriques sont situés sur chaque essieu, et entraînent directement les roues correspondantes : cela permet de libérer un espace non négligeable afin de proposer un coffre généreux à l’arrière mais également à l’avant.

En effet, deux types de transmission sont disponibles sur la Model S :

  • La transmission arrière classique, avec un seul moteur situé sur le train arrière
  • La transmission intégrale (avec un D comme Dual Motor), avec un moteur à l’avant et un moteur à l’arrière

En pratique, plusieurs versions sont disponibles en France (le nombre représentant la puissance de la batterie) : la 70, 70D, 85, 85D, et sans oublier la célèbre P85D (avec un P comme Performance), pour un tarif débutant à partir de 70 800 € (bonus écologique de 6 300 € déduit). D’autres modèles ont été commercialisés aux Etats-Unis, comme les plus modestes versions 40 et 60.

Depuis peu, une option permettant d’obtenir une batterie plus puissante de 90 kWh est également disponible : elle transforme la P85D en P90D, lui offrant des performances à faire pâlir les meilleures supercars. En effet, avec ses 772 chevaux et son couple incroyable de 967 Nm, le 0 à 100 km/h est atteint en 3,0 secondes… A titre de comparaison, c’est aussi rapide qu’une Ferrari 488 GTB !

Essai Tesla Model S 70D : sur la route

Photo essai Tesla Model S 70D (2015)

Celle que nous essayons aujourd’hui est la Model S 70D, qui dispose donc d’une transmission intégrale grâce aux deux moteurs situés à l’avant et à l’arrière. Avec une puissance maximale de 332 chevaux, la 70D peut abattre le 0 à 100 km/h en 5,4 secondes, des performances déjà honorables.

En pratique, une fois que l’on s’est habitué à avoir la commande de la boîte de vitesse en lieu et place du levier des essuie-glaces, la Tesla Model S est assez facile à conduire. Sa direction assistée souple (le mode d’assistance de direction est personnalisable dans les menus de l’écran tactile) et son rayon de braquage avantageux lui permettent d’évoluer aisément en ville, et ce malgré un gabarit imposant. Comme ses congénères électriques, la voiture dispose d’un système de récupération d’énergie au freinage et à la décélération : en ville, lever le pied implique une forte décélération à laquelle il faut s’habituer durant les premières minutes. Ce fort frein moteur permet de lever le pied plus tard que sur une voiture traditionnelle, et de ne quasiment jamais utiliser le frein en ville sauf pour immobiliser la voiture à l’arrêt, ce qui aura pour effet positif de minimiser l’usure des freins.

Même en respectant scrupuleusement les limitations de vitesse, les performances de cette Tesla sont impressionnantes : sans arriver au niveau des accélérations foudroyantes de la P85D / P90D, la 70D dispose déjà d’un couple généreux de 525 Nm, disponibles quasi-instantanément sur simple pression de la pédale de droite. Alors que les accélérations sont plus progressives sur une auto traditionnelle, ici, nous sommes littéralement scotchés au siège à chaque sollicitation un peu vive de la voiture. Au décollage, le 0 à 50 km/h est effectué à une allure folle, laissant systématiquement nos voisins de feu rouge sur place, le tout dans un silence déconcertant, où l’on ne perçoit qu’à peine le bruit du vent sur la voiture, et le sifflement des moteurs électriques.

Et cette puissance ne s’essouffle pas, même une fois que la voiture est lancée sur l’autoroute : les 130 km/h sont atteints avec la même facilité déconcertante, et les reprises sont vives à n’importe quelle allure, ce qui est parfait pour s’insérer ou dépasser en toute sécurité. La voiture sait même se montrer relativement discrète à vitesse stabilisée, pour nous mener à bon port tout en ménageant notre confort. Mais c’est sur les routes sinueuses qu’elle est la plus surprenante : même en la malmenant dans les virages les plus serrés, nous n’avons à aucun moment réussi à la mettre à défaut. Là où une sportive de puissance similaire aurait déjà glissé, la Tesla Model S reste parfaitement accrochée à la route, avec une stabilité incroyable : les plus de 2 tonnes de l’engin et le centre de gravité particulièrement bas faisant toute la différence.

Photo essai Tesla Model S 70D (2015)

Pour aller plus loin, depuis sa mise à jour en version 7.0 dévoilée la semaine dernière, qui se télécharge directement via la connexion internet de la voiture, la Tesla Model S a vu apparaître une nouvelle fonction baptisée « Autopilot« . Contrairement à ce que certains propriétaires inconscients ont pu croire, cela n’en fait pas pour autant une voiture autonome qui libère le conducteur de toute vigilance au volant… En effet, c’est un ensemble de systèmes d’aide active à la conduite, permettant d’automatiser certaines tâches, comme par exemple le maintien du cap dans une voie, de dépasser en activant simplement un clignotant, ou d’adapter automatiquement la vitesse du véhicule grâce au régulateur dynamique, pour plus de confort dans la conduite. Tout cela est possible grâce à un ensemble de 12 capteurs ultrasons, d’une caméra et d’un radar à l’avant, ainsi qu’un système d’aide au freinage contrôlé numériquement, fonctionnant de concert avec le GPS embarqué.

Selon Tesla, l’autonomie théorique de la version 70D est de 442 km. En pratique, la voiture nous a indiqué environ 350 km d’autonomie avec une recharge complète, en tenant compte de notre façon de conduire et en l’opposant à la consommation « typique » qui est celle annoncée par le constructeur.

Bien que notre essai n’ait pas duré suffisamment longtemps pour tenter cette expérience, il est en théorie possible avec une telle autonomie de voyager sans dépenser un seul centime en électricité, en utilisant le réseau de Superchargers Tesla disponibles en France, dont l’usage est gratuit pour les propriétaires de Tesla. En effet, le GPS embarqué permet de localiser les Superchargers situés à proximité de votre itinéraire, et de les utiliser comme étapes de votre voyage, aussi long soit-il, avec une estimation théorique de votre consommation durant le trajet planifié. En France, ces bornes sont pour la plupart situées sur des parkings d’hôtels ou de centres commerciaux, vous permettant de faire une pause pour vous restaurer ou vous détendre, en attendant que la recharge s’effectue.

En pratique, les Superchargers ne sont pas encore suffisamment nombreux en France pour voyager sans faire d’importants détours afin de recharger la voiture, dans le cas où l’on souhaite partir vers une destination un tant soit peu isolée. En région parisienne, il n’existe qu’un seul Supercharger près de l’aéroport de Paris Orly, où nous avons fait escale durant notre essai : cette station propose 6 bornes susceptibles d’être rapidement prises d’assaut à certains moments de la journée, Tesla commençant à devenir très populaire auprès des taxis et VTC… Pour recharger une Tesla, rien de plus simple : d’un simple clic sur l’écran tactile, il suffit de déverrouiller la trappe située au niveau du feu arrière gauche, de connecter la prise… Puis de vaquer à vos occupations ! A tout moment, l’application mobile Tesla vous permettra de garder un oeil sur le niveau de charge de la batterie, et de connaître l’autonomie gagnée durant votre recharge.

Photo prise recharge Tesla Model S 70D (2015)

Mais les Tesla ne se rechargent pas seulement sur les Superchargers. En effet, à l’intérieur de la mallette aux couleurs de Tesla que nous a fournie la Marque, se trouve toute une impressionnante collection de câbles et d’adaptateurs (dont la plupart ne sont pas fournis à l’achat de la voiture, mais disponibles au catalogue en accessoire), qui nous permettent donc d’utiliser n’importe quelle borne de recharge, ou une simple prise secteur domestique. Ainsi équipés, nous pouvons alors nous brancher sur les bornes de ville, les bornes d’Autolib’/Bluely/BlueCub, les bornes Renault/Nissan, chez Ikea, Auchan, dans les centres commerciaux, etc…

En pratique, la Tesla Model S est livrée de série avec deux types de câbles, qui vous permettront de la recharger sur une prise secteur chez vous, ainsi que sur une prise spécifique la plus répandue dans votre pays (la bleue en l’occurrence en France).

La durée de recharge dépend alors de la puissance délivrée par la borne ou prise de recharge. Alors qu’une prise de courant domestique (230 V pour 13 A) vous permettra de recharger la voiture en récupérant 14 km d’autonomie par heure de recharge, et à peine plus sur une borne Autolib’ (230 V et 16 A, soit 18 km/heure), ce qui pourrait faire l’affaire pour une charge quotidienne de nuit, mais pas dans le cas d’un déplacement… Un Supercharger Tesla délivre jusqu’à 400 V et 360 A (!), ce qui permet d’obtenir 270 km d’autonomie supplémentaire en seulement 30 minutes, et de « faire le plein » en à peine plus d’une heure. Tout comme pour la Model S, l’efficacité de ces Superchargers est tout bonnement bluffante : ce sont tout simplement les stations de recharge les plus rapides du monde !

Essai Tesla Model S 70D : en bref

Photo essai Tesla Model S 70D (2015)

On peut dire que la voiture la plus « branchée » du moment fait très fort ! A part ces quelques lacunes concernant la vie à bord, difficile de trouver des reproches à cette Model S en ce qui concerne la conduite : elle nous permet de voyager confortablement avec des performances de premier ordre, un comportement exemplaire et une tenue de route incroyable… La Tesla Model S est assurément la voiture de tous les superlatifs.

Convaincante, elle n’a rien à envier à ses concurrentes à moteur thermique, pour ce qui est du design et des prestations. Là où les voitures électriques proposent d’habitude une autonomie tout juste suffisante pour circuler en ville, la Tesla Model S permet de voyager et de sillonner la France, et peut-être même l’Europe, avec son autonomie supérieure et pour un coût dérisoire, grâce aux bornes Superchargers Tesla dont l’usage est (pour l’instant ?) totalement gratuit. Espérons que leur implantation se développera encore mieux à l’avenir, afin de nous permettre de visiter l’ensemble de la France sans risque de panne !

L’histoire de Tesla ne fait que commencer, et elle est très prometteuse : alors qu’elle n’a pour le moment commercialisé que des véhicules haut de gamme, permettant d’asseoir son image de marque et s’adressant à une clientèle encore restreinte, les futurs modèles à venir, plus accessibles, vont potentiellement révolutionner l’usage de la voiture électrique au quotidien. Une révolution silencieuse qui risque bien de faire du bruit… On prend les paris ?

Essai Tesla Model S 70D : Fiche Technique

Photo essai Tesla Model S 70D (2015)

  • Moteur avant : électrique à induction
  • Moteur arrière : électrique à induction
  • Puissance maximale : 332 ch DIN (244 kW) de 4 500 à 8 600 tr/min
  • Puissance fiscale : 1 CV
  • Couple moteur : 525 Nm de 500 à 4 400 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 5,4 secondes
  • Vitesse maxi : 225 km/h
  • Transmission : intégrale (4 roues motrices)
  • Boîte de vitesses : automatique à variation continue, avec rapport de réduction de 9,73:1
  • Pneus : 245/45 R19 Michelin Pilot Sport 3
  • Freins : Disques ventilés (355 mm à l’avant, 365 mm à l’arrière), étriers fixes à quatre pistons
  • Suspensions avant : ressorts hélicoïdaux, axe de pivot virtuel et double triangulation
  • Suspensions arrière : ressorts hélicoïdaux multibras
  • Longueur : 4 970 mm
  • Largeur : 2 187 mm
  • Hauteur : 1 445 mm
  • Empattement : 2 960 mm
  • Diamètre de braquage : 11,3 mètres
  • Volume de coffre : 744 litres VDA (arrière), 84 litres VDA (avant)
  • Poids à vide : 2 165 kg
  • Consommation Mixte : 0 l/100km
  • Capacité batterie : 70 kWh
  • Autonomie en cycle mixte (NEDC) : 442 km
  • Emissions de CO2 : 0 g/km (Bonus : +6300 €)
  • Année de lancement : 2012
  • Prix de base : 70 800 € (bonus écologique de 6 300 € déduit)
  • Prix du modèle essayé : 82 800 € (bonus écologique de 6 300 € déduit)

Équipements du modèle essayé :

  • Peinture métallisée Gris Nuit (1 100 €)
  • Sièges nouvelle génération en cuir noir (2 700 €)
  • Fonctionnalité pilotage automatique (2 700 €)

Photos : essai de la Tesla Model S 70D

Remerciements chaleureux à toutes les équipes de Tesla France, pour leur confiance et le prêt de la Tesla Model S 70D !

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Tran HA

Automotive enthusiast, parisien et passionné ! Journaliste Automobile, Fondateur et Rédacteur en chef chevronné de French Driver et de Féline.

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