À la UneEssais auto

Essai du Škoda Kamiq : le nouveau petit SUV venu de l’est

Photo essai Skoda Kamiq (2019)

French Driver vous invite à bord du nouveau Škoda Kamiq, pour un premier essai du dernier SUV tchèque sur les superbes mais pluvieuses routes d’Alsace…

Škoda étoffe à nouveau sa gamme de SUV : après les Kodiaq et Karoq, le constructeur de Mladá Boleslav lance à l’occasion de cette rentrée le nouveau Škoda Kamiq, qui vient surfer sur le succès des petits SUV et crossovers urbains. Peugeot 2008, Renault Captur, Citroën C3 Aircross, Opel Crossland X, Nissan Juke, SEAT Arona, Volkswagen T-Cross, Fiat 500X, Jeep Renegade, Hyundai Kona, Kia Stonic… La liste est particulièrement longue, et la concurrence rude.

Pour rester dans la course et renouveler son vieillissant Yeti, Škoda a annoncé l’arrivée du Kamiq l’an dernier avec le concept Škoda Vision X, présenté au Salon de Genève 2018. Sa déclinaison de série repose sur l’architecture de la nouvelle Škoda Scala, et est basée sur la plateforme MQB-A0 dédiée aux petits véhicules du groupe Volkswagen.

Le Škoda Kamiq tire son nom de la langue des Inuits du nord du Canada et du Groenland, et qui signifie « quelque chose qui convient parfaitement ». Pour voir si le nouveau SUV tchèque convient parfaitement au public français, nous sommes partis sur les hauteurs de l’Alsace, pour essayer le nouveau Kamiq dans sa version diesel 1.6 TDI 116 chevaux !

Essai Škoda Kamiq : premières impressions

Photo profil Skoda Kamiq (2019)

Le troisième SUV de la famille Škoda décline le style de ses grands frères, avec des dimensions plus compactes, de 4,24 mètres de long sur 1,79 mètre de large. Škoda a également reproduit ses signes distinctifs comme son imposante calandre entourée d’un jonc chromée, ses phares en deux parties à l’avant, accompagnés de feux de jour et de clignotants défilants en partie haute, sans oublier des feux effilés au design affirmé à l’arrière, où l’on retrouve le nouveau lettrage Škoda sur le hayon.

Ses lignes sont sobres et fluides, et quelques détails plus musclés comme le capot ou les flancs sculptés offrent plus de dynamisme à l’ensemble sans pour autant verser dans l’excès. L’esprit SUV est marqué sur ce véhicule à vocation urbaine avec une garde au sol surélevée, des roues allant de 16 à 18 pouces (17 pouces sur notre modèle d’essai), ou encore des jupes avant, arrière et latérales peintes en gris aluminium sur les versions les plus huppées.

Comme à l’accoutumée chez Škoda, des équipements « Simply Clever » astucieux et rares sur ce segment facilitent la vie quotidienne, comme par exemple les protections escamotables des arrêtes de portes empruntées au Kodiaq, le hayon électrique, ou encore un crochet d’attelage rétractable électriquement. Plus discrets, un grattoir à glace avec témoin d’usure des pneus est dissimulé dans la trappe à carburant, tandis que le bouchon du réservoir de lave-glace se déploie à l’ouverture pour former un pratique entonnoir.

Essai Škoda Kamiq : vie à bord

Photo intérieur Skoda Kamiq (2019)

À bord du nouveau Kamiq, on retrouve l’ambiance très réussie de la Scala, avec une planche de bord sobre et épurée, marquée par un large bandeau de couleur gris aluminium. La technologie est mise en avant avec un combiné d’instrumentation « Digital Cockpit » 100% numérique de 10,25 pouces, complété par un grand écran tactile de 9,2 pouces placé au centre de la planche de bord, et permettant de contrôler le système d’infotainment connecté de la marque. La connectivité est au rendez-vous avec notamment des prises USB-C, un chargeur sans fil à induction, ainsi que la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto.

L’empattement de 2,65 mètres promet quant à lui un habitacle spacieux, et la vie à bord est agréable à l’avant comme à l’arrière, où la place ne manque pas aux jambes comme à la tête. Les matériaux employés sont dans l’ensemble corrects, mais on pourra lui reprocher quelques défauts de finition, comme certaines parties plastiques à l’ajustement approximatif. Comme d’habitude chez le constructeur tchèque, les rangements sont nombreux et astucieux, tandis que le coffre affiche une capacité de 400 litres, pouvant atteindre 1 395 litres lorsque les sièges arrière sont rabattus.

La dotation (de série ou en option) du nouveau Kamiq est riche, avec plusieurs équipements appréciables comme le volant et le pare-brise chauffants, ainsi que les sièges chauffants aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. Les astuces « Simply Clever » sont également au rendez-vous à l’intérieur, avec une lampe torche à LED amovible dans le coffre, le célèbre parapluie dissimulé dans la portière, ou quelques petits détails pratiques au quotidien comme la pince à tickets sur le pare-brise, la poubelle de portière ou encore les filets et crochets de rangement.

L’offre d’aides à la conduite du Kamiq est également riche avec notamment le freinage d’urgence avec protection des piétons, l’aide au maintien dans la voie, le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistant Crew Protect qui anticipe les conséquences d’un accident, le détecteur de fatigue, la surveillance des angles morts et de circulation arrière, ou encore la caméra de recul et l’aide au stationnement Park Assist.

Essai Škoda Kamiq : sur la route

Photo essai Skoda Kamiq (2019)

Sous le capot, nous retrouvons des motorisations trois-cylindres essence 1,0 litre TSI de 95 et 116 chevaux, le quatre-cylindres 1,5 litre TSI de 150 chevaux, ainsi que le quatre-cylindres diesel 1,6 litre TDI de 116 chevaux de notre modèle d’essai. Ces motorisations peuvent être associées à une boîte manuelle à 6 rapports, ou à la boîte double embrayage DSG 7 rapports qui équipe notre modèle d’essai. Škoda propose également le 1,0 litre G-TEC de 90 chevaux carburant au gaz naturel (GNV), mais celui-ci ne sera pas commercialisé sur le marché français.

Sur la route, le quatre-cylindres diesel offre des performances suffisantes pour satisfaire à la majorité des situations de conduite, que ce soit en ville ou sur autoroute, où les reprises sont au rendez-vous grâce à son couple de 250 Nm disponible dès les plus bas régimes. L’association avec la boîte double embrayage DSG à 7 rapports est agréable, avec des passages de rapports fluides et discrets lors d’une conduite apaisée. Comme à l’accoutumée sur les boîtes DSG du groupe Volkswagen, celles-ci sont optimisées pour l’éco-conduite et manquent de réactivité lorsqu’on les sollicite davantage en conduite dynamique, mais fort heureusement, vous pourrez opter pour un passage manuel des rapports grâce aux palettes au volant, ou bien actionner le mode Sport d’une simple pression sur un bouton Mode, qui permet également de choisir entre « Eco », « Normal », « Sport » ou « Individual » (paramètres personnalisés).

Dans les routes sinueuses des vignobles alsaciens, le Kamiq offre un comportement rassurant, avec une tenue de route convaincante. On aurait toutefois apprécié un peu plus de dynamisme, avec une meilleure remontée d’informations dans la direction : la voiture a aussi tendance à prendre du roulis dans les courbes, mais sans pour autant s’avérer inconfortable. En effet, comme toute bonne Škoda, elle s’adressera donc davantage aux familles recherchant les aspects pratiques et le confort sur les longs trajets, plutôt que le plaisir de conduite que distillera plutôt une Peugeot 2008 par exemple.

Essai Škoda Kamiq : en bref

Photo essai nouveau Skoda Kamiq (2019)

Le nouveau Škoda Kamiq débarque quelque peu tardivement sur le segment fortement concurrentiel des SUV compacts urbains, et aura fort à faire pour convaincre face aux best-sellers Peugeot 2008 et Renault Captur, fraîchement renouvelés au même moment. Pourtant, il ne démérite pas avec de nombreuses qualités et aspects pratiques, qui en feront un choix rationnel parmi l’offre pléthorique du marché, avec un bon rapport prix/prestations.

En effet, si le Škoda Kamiq est affiché à un tarif débutant à partir de 19 870 €, pour une version Active dotée du 1.0 TSI 95 chevaux et de la boîte manuelle à cinq rapports, notre modèle d’essai, une finition Ambition de milieu de gamme équipée du 1.6 TDI 116 chevaux et de la boîte double embrayage DSG à sept rapports, est quant à lui affiché à partir de 27 530 €.

Au niveau de la consommation, Škoda annonce une valeur mixte (NEDC) de 4,3 l/100 km. En pratique, nous avons relevé une consommation moyenne de 5,9 litres aux 100 km lors de notre essai sur les routes vallonnées du ballon alsacien. Une valeur plus proche de la consommation mixte WLTP de 5,8 litres/100 km annoncée par le constructeur tchèque.

Essai Škoda Kamiq Ambition TDI 116 DSG7 : Fiche Technique

Photo moteur diesel 1.6 TDI 116 Skoda Kamiq (2019)

  • Moteur : Diesel TDI, 4 cylindres en ligne à 16 soupapes, 1598 cm³, injection directe
  • Suralimentation : Turbo
  • Puissance : 116 ch DIN (85 kW) de 3 250 à 4 000 tr/min
  • Puissance fiscale : 6 CV
  • Couple moteur : 250 Nm de 1 500 à 3 250 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 10,4 secondes
  • Vitesse maxi : 192 km/h
  • Transmission : Traction avant
  • Boîte de vitesses : Double embrayage DSG à 7 rapports
  • Pneus : 205/55 R17
  • Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés
  • Suspensions avant : Indépendante type MacPherson
  • Suspensions arrière : Barre de torsion
  • Longueur : 4 241 mm
  • Largeur : 1 793 mm
  • Hauteur : 1 559 mm
  • Empattement : 2 651 mm
  • Diamètre de braquage : 10,1 mètres
  • Volume du coffre : de 400 à 1395 litres
  • Poids à vide : 1 364 kg
  • Consommation Urbaine : 4,9 l/100 km (NEDC)
  • Consommation Extra-Urbaine : 3,9 l/100 km (NEDC)
  • Consommation Mixte : 4,3 l/100 km (NEDC)
  • Capacité Réservoir : 50 litres
  • Emissions de CO2 : 112 g/km (NEDC)
  • Norme antipollution : Euro 6d – TEMP EVAP
  • Année de lancement : 2019
  • Prix de base : 19 870 €
  • Prix du modèle essayé (hors options) : 27 530 €

Photos : essai du Škoda Kamiq (2019)

Tags

Tran HA

Automotive enthusiast, parisien et passionné ! Journaliste Automobile, Fondateur et Rédacteur en chef chevronné de French Driver et de Féline.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer