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Essai Kia Sportage IV (2016) : le pouvoir de séduire

Photo essai Kia Sportage IV (2016)

French Driver vous invite à découvrir le nouveau Kia Sportage, quatrième génération du SUV compact coréen, dans une livrée GT Line au look résolument sportif !

SUVs, crossovers, 4×4 traditionnels, sans oublier les pick-ups, les véhicules hauts sur pattes ont le vent en poupe à l’heure actuelle. Le coréen Kia ne déroge pas à la règle et propose une gamme complète de véhicules de loisirs. De l’imposant Sorento (retrouvez notre essai du Kia Sorento), concurrent des BMW X3 et Mercedes GLC, au compact Niro, rival hybride des Renault Captur et Peugeot 2008, fraîchement débarqué dans les concessions, le constructeur offre un éventail assez large. Mais le modèle le plus populaire reste sans conteste le Kia Sportage.

Lancé en 1992, il aura fallu toutefois attendre la troisième génération, sortie en 2010, pour que ce modèle sorte de l’anonymat. Aujourd’hui, c’est même la première vente de la marque, devant les Picanto, Rio et même la Cee’d. Et s’il n’égale pas tout à fait les résultats de vente de ses principaux concurrents, Peugeot 3008, Nissan Qashqai et Volkswagen Tiguan en tête, il fait mieux que se défendre ! La raison du succès de ce troisième opus ? En tout premier lieu, un look très apprécié. A cela s’ajoute de bonnes dispositions sur la route, un confort et une habitabilité dans la moyenne haute du segment ainsi qu’une présentation soignée. Le tout assorti d’une très rassurante garantie de sept ans.

Pas question donc de changer la donne. Pour sa quatrième génération, le Kia Sportage 2016 marche sur les traces de son aîné et mise beaucoup sur son esthétique très travaillée. Reste à savoir si ce n’est pas là sa seule qualité…

Essai Kia Sportage 2016 : premières impressions

Photo 3/4 arrière Kia Sportage IV (2016)

Visuellement parlant, effectivement, le nouveau Kia Sportage en impose, surtout dans cette livrée GT Line. Rouge puissant, lunette et vitres arrière surteintées, jantes de 19 pouces remplissant parfaitement les passages de roue, double sortie d’échappement très suggestive et projecteurs antibrouillard avant à LED ayant une petite ressemblance avec les optiques de l’Alfa Romeo 4C (on a déjà vu pire comme référence !), bref, le Sportage enfile la tenue de survêtement sur cette finition sportive.

Son dessin musculeux le fait paraître bien plus grand qu’il ne l’est réellement. Le Sportage fait cependant la même taille qu’une Peugeot 3008 de seconde génération ou qu’un Renault Kadjar, et seulement 4 cm de moins qu’un Volkswagen Tiguan. Imposant, il n’en reste pas moins élégant et discret. La partie avant adopte la calandre « Tiger Nose » déjà vue sur les autres nouveaux modèles du constructeur.

À l’arrière, un bandeau lumineux fait la jonction entre les feux, largement effilés par rapport à la précédente génération. Question finition extérieure, peu de reproches à formuler, à l’exception toutefois des joncs de portes chromés qu’il faudra surveiller, l’un d’entre eux étant mal ajusté sur notre modèle d’essai. Dans l’ensemble, le Kia Sportage se présente bien. Et il plaît beaucoup, à en juger par les nombreux regards qui se tournent vers lui…

Essai Kia Sportage 2016 : vie à bord

Photo intérieur cuir Kia Sportage IV (2016)

Dans l’habitacle, le nouveau Kia Sportage se veut bien plus sobre. Seuls le pédalier, le repose-pied et les aérateurs en aluminium viennent donner une petite note de couleur bienvenue à un intérieur uniformément noir… Ah si ! Il y a le toit ouvrant panoramique pour égayer le tout : une option à cocher impérativement er un vrai plus pour le confort.

Classique, sa planche de bord est aux antipodes de l’i-Cockpit de la nouvelle Peugeot 3008 à l’aspect très futuriste, pour ne citer que lui. Mais dans la catégorie, excepté le dernier cité, les autres concurrents ne font guère mieux. Si les matériaux durs prédominent, sauf sur le haut de la planche de bord, ils n’en restent pas moins agréables au toucher, et les assemblages sont plutôt corrects. Pas de quoi pavoiser, certes, face à un Tiguan, mais il est loin d’être ridicule face à un Kadjar ou un Qashqai, pas forcément irréprochables dans ce domaine. Mais question rangements, le Sportage fait grise mine : les bacs de portes ne peuvent pas accueillir des bouteilles de plus d’un litre, la boîte à gants est peu profonde, et on peut en dire tout autant de l’accoudoir central. Dommage pour un véhicule familial censé mettre les aspects pratiques au premier plan.

Familial, le Sportage l’est par son habitabilité : tant aux places avant qu’à l’arrière, car, une fois n’est pas coutume, la place centrale n’est pas sacrifiée. Par contre, carton rouge pour le coffre, avec une capacité de seulement 380 litres. C’est très peu quand on sait qu’un Kadjar, pourtant pas le plus généreux sur ce point, propose déjà 472 litres, soit presque 100 litres de plus ! Le Tiguan, certes doté d’une banquette coulissante, propose quant à lui au minimum 520 litres, et banquette avancée, cette valeur monte même à 615 litres. On se consolera néanmoins avec les aspects pratiques : le plancher plat et la banquette rabattable facilement.

Mais, quels que soient ses défauts, il serait dommage de ne pas se laisser tenter, car le Sportage se révèle diablement attachant au quotidien. Son point fort ? Le confort : les sièges, moelleux à souhait et au maintien impeccable, permettent d’avaler les kilomètres sans avoir mal au dos. L’insonorisation est bonne, très bonne même : les bruits d’air sont maîtrisés, le 2.0 CRDi de 136 chevaux de notre modèle d’essai gronde peu à l’accélération et ses vibrations sont contenues. Malgré la présence de jantes de 19 pouces, la suspension gomme efficacement les défauts de la chaussée. Pour un peu, on prendrait presque du plaisir à conduire sur autoroute…

Essai Kia Sportage 2016 : sur la route

Photo profil Kia Sportage IV (2016)

Venons-en justement à la conduite. Étonnamment, le nouveau Kia Sportage ne sacrifie pas l’agrément de conduite sur l’autel du confort. Bien entendu, il n’offre ni l’agilité ni le mordant de la Peugeot 3008 première du nom, mais il s’avère pourtant très efficace et arrive même à faire oublier son poids. Dans les virages, le Sportage ne prend presque pas de roulis, il reste imperturbable et vire à plat. Tout cela sans que le confort n’en pâtisse.

En dépit d’un poids important (1 604 kg annoncés), les 136 chevaux suffisent amplement pour mouvoir le Sportage comme il se doit. Pas besoin de tomber un rapport pour effectuer un dépassement, le couple de 373 Nm (soit 53 Nm de plus que sur le précédent modèle) répond présent à la moindre sollicitation. Qui plus est, le moteur étonne par sa souplesse à bas régime : aucun creux à signaler. La commande de boîte de vitesses, qui tombe parfaitement sous la main, est bien guidée. Même les aides à la conduite ne sont pas intrusives, puisque l’assistance active au maintien de voie donne ainsi de légers coups de volant pour que le véhicule reste sur la bonne voie : pas de « bip bip » intempestif ou de siège qui vibre. L’ESP n’effectue quant à lui que de menues corrections à peine perceptibles. L’aide au démarrage en côte est, elle aussi, très performante.

Malgré l’absence de transmission intégrale sur notre version d’essai, le comportement du nouveau Sportage est tout ce qu’il y a de plus rassurant, même s’il a pourtant été mis à rude épreuve sur les routes détrempées de ce début juillet. En résumé, si le Sportage n’est pas un sportif pur et dur, il remplit parfaitement son rôle de véhicule performant, sécurisant et confortable. Plus adepte de grand tourisme qu’athlète de haut niveau.

En ville, le Sportage n’est pas déstabilisé. Braquant relativement « court », doux et silencieux, il se joue des centres-villes avec une certaine aisance. Son système Stop & Start fonctionne à merveille et aucun raté n’est à signaler sur ce point. S’il n’est pas facile d’apprécier son gabarit, les contours du véhicule étant difficiles à cerner, la caméra de recul et l’aide au stationnement avant ne sont pas de trop et permettent d’éviter d’abîmer la carrosserie du Sportage. Pas besoin pour autant de se jeter sur la finition Premium, la seule à pouvoir bénéficier de l’aide au stationnement automatique au créneau et en bataille.

Essai Kia Sportage 2016 : en bref

Photo essai Kia Sportage IV (2016)

Agréable à regarder, le nouveau Kia Sportage est également très attachant à vivre au quotidien. Ses quelques menus défauts (l’habitacle tristounet, le manque de coffre ou de rangements) ne font rien face à ses nombreuses qualités. Extrêmement confortable, rigoureux sur la route et pas paresseux pour un sou, le Sportage n’a pas que sa gueule à faire valoir. Pas besoin d’opter pour la motorisation diesel de 185 chevaux pour dépasser en sécurité ni pour la transmission intégrale pour obtenir un comportement sécurisant, le 2,0 litres CRDi fort de 136 chevaux, transmis aux seules roues avant, devrait répondre à la majorité des besoins.

Ce qui tombe bien car, faut-il encore le rappeler, les prix des Kia actuelles n’ont plus rien à voir avec celles sorties il y a une dizaine d’années. La preuve avec ce Sportage, disponible à partir de 32 700 € dans cette finition GT Line, heureusement richement équipée. Il est en effet affiché au même prix qu’un Kadjar dCi 130 cheveux Intens, la finition la plus haute. Le Qashqai, équipé du même dCi 130, et en version haut de gamme Tekna, est mieux équipé certes, mais est à peine plus cher. Seul le Tiguan est hors catégorie : 35 150 € pour une finition intermédiaire, forcément moins bien équipé, c’est cher payé ! C’est une certitude, l’allemand lorgne vraiment vers les constructeurs premium…

Confiant dans la réussite de son véhicule, Kia s’aligne sur la concurrence, mais on en a toujours malgré tout pour son argent. La consommation, après un parcours mixte constitué de villes (de bouchons !), d’autoroutes et de routes départementales, s’est établie aux alentours de 6 l/100km, mais elle peut aisément descendre plus bas en conduite coulée. Pas mal pour un gros bébé de plus de 1 600 kg ! Et surtout, il propose toujours une garantie constructeur de sept ans : imbattable ! De quoi inciter de nombreux acheteurs à franchir le pas.

On l’aura compris, le Kia Sportage n’est pas qu’un outsider, il est aujourd’hui plus que jamais en mesure de se frotter aux ténors de la catégorie. À l’aspect futuriste de la nouvelle 3008 qui risque de redistribuer les cartes sur le segment, le Kia Sportage peut lui opposer une esthétique certes plus consensuelle mais non moins plaisante…

Essai Kia Sportage 2016 : Fiche Technique

Photo moteur diesel 2.0 CRDi 136 ch Kia Sportage IV (2016)

  • Moteur : 2.0 l CRDi, 4 cylindres en ligne, 1 995 cm3, 16 soupapes, injection directe à rampe commune haute pression (Common rail)
  • Position : Transversale avant
  • Suralimentation : Turbocompresseur à géométrie variable
  • Puissance : 136 ch DIN (100 kW) de 2 750 à 4 000 tr/min
  • Couple moteur : 373 Nm de 1 500 à 2 500 tr/min
  • Puissance fiscale : 7 CV
  • Ratio : 68 ch/L (50 kW/L) – 186,5 Nm/L
  • 0 à 100 km/h : 10,3 secondes
  • Vitesse maxi : 186 km/h
  • Transmission : Traction avant
  • Boîte de vitesses : Manuelle à 6 rapports
  • Pneus : 245/45 R19
  • Freins AV : Disques ventilés (305 mm)
  • Freins AR : Disques pleins (302 mm)
  • Suspensions avant : indépendante, avec jambes de force type MacPherson et amortisseurs à gaz
  • Suspensions arrière : indépendante, avec essieu multibras compact et amortisseurs à gaz
  • Longueur : 4 480 mm
  • Largeur : 1 855 mm
  • Hauteur : 1 719 mm
  • Empattement : 2 670 mm
  • Diamètre de braquage : 10,6 mètres
  • Volume de coffre : 380 litres – 1 318 litres
  • Poids à vide : 1 604 kg
  • Rapport poids/puissance : 11,8 kg/ch
  • Consommation Urbaine : 5,6 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 4,4 l/100km
  • Consommation Mixte : 4,8 l/100km
  • Capacité Réservoir : 62 litres
  • Emissions de CO2 : 127 g/km (Malus : neutre)
  • Norme antipollution : Euro VI
  • Année de lancement : 2016
  • Prix de base : 23 000 €
  • Prix du modèle essayé (hors options) : 32 700 €
  • Prix du modèle essayé : 34 110 €

Équipements du modèle essayé : Kia Sportage 2.0 CRDi 136 4×2 GT Line BVM6

  • Alerte au franchissement involontaire de ligne avec assistance active au maintien de voie
  • Boucliers AV et AR spécifiques GT Line
  • Ciel de pavillon noir
  • Feux AV diurnes à LED
  • Inserts noir laqué sur la console centrale
  • Jantes en alliage 19 pouces
  • Ouverture et démarrage sans clef
  • Pédalier et repose-pied finition aluminium
  • Projecteurs antibrouillard AV multifacettes à LED
  • Reconnaissance des panneaux de limitations de vitesse
  • Sellerie en cuir noir
  • Tableau de bord avec surpiqûres
  • Volant à méplat avec insert GT Line

Équipements du modèle essayé : Kia Sportage 2.0 CRDi 136 4×2 GT Line BVM6

  • Peinture métallisée : 610 €
  • Toit ouvrant panoramique : 880 €

Photos : essai du Kia Sportage 2016

Photos : French Driver, Kia

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Hugo Dupont

Victime d'obsession amoureuse pour l'automobile. Constamment sous perfusion de news afin d'alimenter sa mortelle passion.

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