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Essai Abarth 595 Turismo & Competizione : croqueuses de GTI

Photo essai Abarth 595 Turismo restylée (2016)

Retrouvez sur French Driver l’essai des nouvelles Abarth 595 Turismo & Competizione, à l’occasion de leur restylage lancé cet été…

Devenue marque à part entière en 2008, Abarth propose une mise à jour de ses Abarth 595. Alors que la version civilisée « 500 » est passée chez le styliste pour une remise en forme esthétique ainsi que de ses équipements, sa cousine énervée a fait de même.

Après les promesses, passons à l’action ! Et c’est sur les routes des spéciales de Rallye, dans le sud de la France, que nous sommes conviés à essayer la Abarth 595 restylée.

Essai Abarth 595 restylée : premières impressions

Photo vue arrière Abarth 595 Turismo restylée (2016)

Si la filiation avec la Fiat 500 est certaine, les upgrades le sont tout autant. Au programme, la face avant hérite des modifications de la Fiat avec des feux retravaillés, et apporte son lot de distinctions. On remarquera l’ajout d’écopes disposées en partie basse pour soulager de quelques degrés un train avant mis à rude épreuve, ainsi que le bouclier inférieur spécifique, élargi avec une grille dont le motif laisse apparaitre le nom de la Marque. C’est un petit détail contribuant positivement au rendu global : les aficionados ne tarderont pas à passer un coup de crayon blanc pour faire ressortir le lettrage, comme au bon vieux temps !

Ce bon-vieux-temps, on le retrouve dans le traitement global de la voiture : les ailes arrière accueillent deux plaques évocatrices, et le logotype Fiat est remplacé par le Scorpion cher au fondateur de la Marque, et aux équipes qui entretiennent l’esprit de compétition à la sauce Italienne… Derrière, on retiendra les feux hérités de la Fiat 500 2016 avec son centre peint dans le ton de la caisse, apportant une légèreté et un rendu plus qualitatif que les anciens feux. Les catadioptres migrent sur le pare choc, gagnant en épure grâce à un extracteur encadrant deux canules d’échappement dont le dessin varie selon les versions. On appréciera le soin apporté au rendu avec une évocation directe du domaine de la compétition : la voiture est visuellement rivée au sol grâce à ses jantes alu de 17 pouces, son avant élargi, son arrière posé. Les nouvelles Abarth 595 gagnent clairement en caractère.

Abarth frappe fort et marque des points par rapport à ses concurrents principaux qui ne proposent que des versions en toit dur, en doublant ses 3 modèles par 3 versions cabriolet, nommées Abarth 595C (Normale, Turismo et Competizione) et gardent la même silhouette et se dotent d’un toit tissu rétractable jusqu’à la malle arrière : idéal pour les sorties sous le soleil !

Essai Abarth 595 restylée : vie à bord

Photo intérieur Abarth 595 Turismo restylée (2016)

A l’intérieur, l’atmosphère reprend la base de la Fiat 500 : planche de bord plastique, disposition des commandes, climatisation, etc. Les ajustements sont corrects, les commandes sont simples. Les sièges baquet (made in Abarth ou Sabelt coque carbone en option sur Competizione) apportent maintien et stabilité en toute circonstance, que ce soit sur trajet à régime stabilisé ou dans les lacets.

Le réglage de la hauteur (sauf sur les baquets Sabelt) et du dossier permettent de trouver sa position de pilotage (oui, une Abarth ça se pilote, en témoigne le pédalier alu dimensionné pour les talons-pointe, et le repose-pied pour se bloquer) avec néanmoins quelques concessions à faire : le volant est réglable uniquement en hauteur, et non en profondeur… J’ai donc choisi d’avoir une amplitude correcte au niveau des bras, ce qui impacte légèrement sur le confort des jambes en fonction des morphologies : qu’importe, on a dit qu’une Abarth devait se piloter, et n’était pas faite pour cruiser !

Face à soi, on a un volant cuir avec point milieu et ses commandes au volant (que l’on aurait aimé désactivables pour éviter les appuis maladroits, il faut s’habituer), une planche de bord dont le traitement évolue selon le niveau de finition (ton caisse sur 595, gris satin sur Turismo, gris mat sur Competizione) et un afficheur TFT couleur avec animations en fonction du mode de conduite sélectionné.

A son côté, un manomètre de pression du Turbo pour rajouter une dose de compétition au sein de l’habitacle, et il faut avouer que l’ensemble est flatteur. Au centre, l’écran tactile de 7 pouces est proposé de série avec ses équipements : service Uconnect, streaming Bluetooth, ports USB, AUX. En option, on peut rajouter la navigation TomTom pour les vadrouilles improvisées, ou le système Beats Audio de 480 W avec 4 haut-parleurs de 165 mm, 1 subwoofer dans le coffre et 2 tweeters. Les places arrière pourront servir d’appoint pour adultes, ou pour enfants sur des trajets plus longs, bercés par un échappement très mélodieux…

Essai Abarth 595 restylée : les tarifs et options disponibles

Photo écran TFT combiné Abarth 595 Turismo restylée (2016)

Avec un prix annoncé à 18 600 euros pour la version 595 classique de 145 chevaux, comptez 22 400 pour la Turismo et 25 700 pour la Competizione. Les versions cabriolet débutent à 20 600 euros pour la 595, puis 24 400 pour la Turismo et 27 700 pour la Competizione. Pour ceux qui préfèreront l’agrément de la boîte automatique avec palettes au volant, comptez une augmentation du prix comprise entre 1 500 et 2 000 euros en moyenne. Sachez que le malus écologique est de 100 euros en version séquentielle (250 euros en boîte manuelle) mais empêche la pose du différentiel à glissement limité.

Pléthore d’options ! Dont voici les plus intéressantes pour nous :

  • L’ajout d’amortisseurs Koni à l’avant, sur la 595 Turismo : pour 300 euros, la voiture sera plus équilibrée et à la hauteur des ambitions d’une Competizione.
  • Le toit ouvrant panoramique : ersatz de Cabriolet, il renforce l’esprit 500 et vous nous remercierez au premier rayon de soleil : 750 euros.
  • Antenne radio cachée dans la custode : c’est un plus esthétique qui vaut le coup : 150 euros.

A cela on peut rajouter le kit sticker Abarth à 200 euros, ou encore la navigation GPS à 350 euros. Quant à l’ajout du cuir ou de baquets Sabelt, comptez entre 1 200 et 1 600 euros.

Essai Abarth 595 restylée : sur la route

Photo essai Abarth 595 Turismo restylée (2016)

L’échappement sonore est à l’Abarth 595 ce que le confort hydraulique est à la Citroën DS de 1955 : ça va ensemble, sans négociations possibles. La comparaison est osée, surtout que l’on ne peut dire que la 595 soit souple. On s’en rend compte une fois sur la route, alors que la mécanique s’exprime et la ligne d’échappement de série Abarth donne des vocalises discrètes qui incitent à pousser les rapports pour faire vraiment du bruit.

Sur notre tracé d’essai et ses vues imprenables sur les environs, les voitures se sont exprimées : de la route des Crètes à la Sainte Baume en passant par le Col de l’Espigoulier, nous n’avons pas été de la plus grande discrétion, notamment en montant dans la version Competizione avec sa ligne Monza à 4 sorties de série. Un lever de pied ou un passage de vitesse se soldera par une petite décharge sonore très plaisante, mais cette indiscrétion devra alors s’assumer tous les jours.

Tour d’horizon des deux modèles essayés : si chaque Abarth 595 embarque des attributs spécifiques, on notera qu’elles adoptent toutes un train avant typé MacPherson ainsi qu’une barre anti-roulis à l’avant et à l’arrière, mais les adaptations d’amortisseurs sont en fonction des modèles, pour que chaque client potentiel trouve voiture à son pied.

Abarth 595 Turismo 165 ch : le compromis

Photo essai route Abarth 595 Turismo restylée (2016)

Parmi les véhicules à disposition, nous avons jeté notre dévolu sur une 595 Turismo équipée du 1.4 T-Jet 165 chevaux en boîte manuelle. La grande nouveauté est l’adoption du turbo Garett GT1446 semblable à la version haute Competizione, apportant une nervosité bienvenue pour lancer le petit 1.4 l au caractère rageur. Les poussées sont franches et le bloc ne s’essouffle pas, offrant une plage de fonctionnement confortable pour des reprises directes. Le 0 à 100 km/h s’effectue en 7,3 secondes avec un rapport poids/puissance de 6,3 ch/kg : la légèreté et la taille de la 595 y sont pour quelque chose.

Du côté du châssis, on trouve un train avant incisif et précis, sans perte de grip grâce à une monte en Pirelli P Zero. Endurant, le freinage saura convaincre les plus téméraires, avec des disques perforés et autoventilés de 284×22 mm de diamètre. Associé à des amortisseurs Koni à l’arrière, les transferts de charge se font correctement et donnent à la voiture une certaine polyvalence malgré son typage orienté vers la conduite dynamique. Pied sur le frein, appel-contre appel font partie du lexique de la voiture… et de son pilote, qui ne tardera pas à découvrir une auto joueuse avec un train avant qui a du grip et son fidèle train arrière qui sait se montrer mobile quand il est sollicité.

Avec un empattement réduit, attention au lever de pied qui pourrait être traître, et à bien enclencher les rapports de boîte, au débattement plutôt court. On dirige la voiture avec précision grâce à un volant plutôt réactif, surtout quand le mode Sport est activé, augmentant la sensibilité de la pédale et la raideur de la colonne de direction, qui demeure néanmoins assistée et filtre alors les remontées d’informations.

Affichant un compromis prix/sensations, la version Turismo est au cœur d’une gamme large pour satisfaire chacun : avec un prix d’appel à 22 400 € pour 165 chevaux, elle se retrouve très bien placée par rapport à ses concurrentes : SEAT Ibiza Cupra, Peugeot 208 GTi ou Volkswagen Polo GTI. Elle demeure évolutive grâce aux fameux kits Abarth uniques en leur genre. Pour davantage de sensations et d’exclusivité, on se tournera alors vers la Competizione, et avec un nom comme ça…

Abarth 595 Competizione 180 ch : pistarde en herbe

Photo essai Abarth 595 Competizione restylée (2016)

Finalement, voici peut-être la plus Abarth des 595… hormis l’Abarth 695 Biposto que nous avons essayé et sa conception très poussée la rendant difficilement utilisable au quotidien. Là, on a des vraies places, une vraie boîte et des performances alléchantes, notamment un 0 à 100 km/h en 6,7 secondes ou encore une puissance maximale de 180 chevaux à 5 500 tours par minute.

Le turbo est inchangé mais le tempérament évolue, grâce aux amortisseurs Koni à l’avant et à l’arrière qui rigidifient la caisse et la rendent énormément amusante. Le freinage est composé de disques perforés et autoventilés (305×28 mm) pincés par des étriers Brembo 4 pistons pour un mordant efficace et endurant : on peut freiner tard sur un tracé délicat et reprendre du gaz facilement, principalement avec la boîte séquentielle équipant notre modèle d’essai : le système gère bien les passages et les reprises, que l’on peut ajuster à loisir avec les palettes solidaires du volant.

On la trouve plus sérieuse dans son comportement, avec un arrière plus verrouillé et sécurisant, ainsi qu’un TTC (Torque Transfer Control, l’ESP by Fiat) moins intrusif dans les décisions du pilote et, par conséquent, laissant davantage le choix au conducteur sur ses trajectoires. Avec toujours le même constat que sur le modèle Turismo : la voiture se montre stable et retrouve vite son grip dans les situations les plus délicates : les dérives sont contrôlées, le sourire du pilote est sincère.

Ajoutons l’échappement Monza avec soupape à 4 sorties dont deux sorties libres dispensées d’un tour par le silencieux, et vous obtenez une voiture très sympathique : il suffit de vouloir se démarquer des autres, surtout dans un modèle jaune ou rouge avec ses stickers de bas de caisse.

Essai Abarth 595 restylée : en bref

Photo essai Abarth 595 Turismo & Competizione restylée (2016)

Entre les versions 595 classique, Turismo et Competizione, la mise à jour des produits Abarth prend un coup de jeune avec un éventail étoffé de versions, et un choix possible entre boîte mécanique et séquentielle avec palettes au volant, sans oublier les déclinaisons Cabriolet très intéressantes pour prendre des couleurs en roulant cheveux au vent ! Cela fait 12 combinaisons possibles comprenant trois motorisations différentes et deux carrosseries, sur un seul modèle de base… Et autant de personnalisations de couleurs, de traitements intérieurs ou de jantes ! En proposant toutes ces variantes, la 595 ne renie pas ses gênes avec sa cousine 500, sur laquelle viennent se greffer des périphériques issus de l’univers de la compétition automobile (et dans la liste, on a oublié le Pack Performance avec le différentiel à glissement limité sur Competizione : c’est dire les combinaisons possibles !).

On retiendra que la nouvelle Abarth 595 décline à plusieurs sauces Italiennes sa conception de la sportivité : de la plus consensuelle à la plus épicée, chacun trouvera chaussure (de course) à son pied. On conseillera la 595 Turismo pour débuter, dans une très seyante livrée blanche avec stickers rouges pour les plus téméraires, et ensuite évoluer sur la 595 Competizione en version cabriolet, dans une couleur vive pour affirmer son caractère.

Nul doute que ces petites bombinettes plairont pour leur grille tarifaire, mais aussi grâce aux sensations délivrées : on se fait plaisir à moindres frais (la 595 est très bien positionnée dans son segment, son prix d’appel est à 18 600 €, et atteint 29 200 €), et en toute sécurité grâce au TTC et au freinage correctement dimensionné. La nouvelle Abarth 595 est à la hauteur de la tradition Esseesse qui ont forgé l’image de la marque et les claims Size, Shape, Speed, Spirit : tout est réuni pour des performances accessibles dans un look à mi-chemin entre l’authenticité et la modernité. Mélange réussi !

Essai Abarth 595 restylée : Fiche Technique

Photo moteur 1.4 l T-Jet 180 ch Abarth 595 Competizione restylé

  • Transmission : Traction avant
  • Train avant : MacPherson avec barre anti-roulis, Amortisseurs KONI avec valve FSD
  • Train arrière : barre anti-roulis, Amortisseurs KONI avec valve FSD
  • Longueur : 3 660 mm
  • Largeur (avec rétroviseurs) : 1 627 mm (1 893 mm)
  • Hauteur : 1 485 mm
  • Empattement : 2 300 mm
  • Diamètre de braquage mini : 10,6 m
  • Volume du coffre : de 185 à 550 litres VDA
Photo 3/4 avant Abarth 595 Turismo restylée (2016)

Abarth 595 Turismo
1.4 Turbo 16V T-Jet 165 – BVM5

  • Moteur : 4 cylindres à 16 soupapes, 1 368 cm³, turbo
  • Puissance : 165 ch DIN (121 kW) à 5 500 tr/min
  • Puissance fiscale : 9 CV
  • Couple moteur : 230 Nm à 3 000 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 7,3 secondes
  • Vitesse maxi : 218 km/h
  • Boîte de vitesses : Mécanique à 5 rapports
  • Pneus : 205/40 R17
  • Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés, diam. 284×22 à l’avant, 240×11 à l’arrière
  • Poids à vide : 1 035 kg
  • Consommation Urbaine : 7,9 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 4,9 l/100km
  • Consommation Mixte : 6,0 l/100km
  • Capacité Réservoir : 35 litres
  • Emissions de CO2 : 139 g/km (malus : 250 €)
  • Année de lancement : 2016
  • Prix de base : 18 600 €
  • Prix du modèle essayé : 22 400 €

Équipements du modèle essayé :

  • Planche de bord gris satiné
  • Echappement Abarth à double canules chromées
Photo essai Abarth 595 Competizione restylée (2016)

Abarth 595C Competizione
1.4 Turbo 16V T-Jet 180 – BVA5

  • Moteur : 4 cylindres à 16 soupapes, 1 368 cm³, turbo
  • Puissance : 180 ch DIN (132 kW) à 5 500 tr/min
  • Puissance fiscale : 10 CV
  • Couple moteur : 250 Nm à 3 000 tr/min
  • 0 à 100 km/h : 6,7 secondes
  • Vitesse maxi : 225 km/h
  • Boîte de vitesses : Robotisée à 5 rapports
  • Pneus : 205/40 R17
  • Freins : 4 freins à disque dont 2 ventilés, diam. 305×28 et étriers fixes Brembo, 240×11 à l’arrière
  • Poids à vide : 1 070 kg
  • Consommation Urbaine : 7,6 l/100km
  • Consommation Extra-Urbaine : 4,7 l/100km
  • Consommation Mixte : 5,8 l/100km
  • Capacité Réservoir : 35 litres
  • Emissions de CO2 : 134 g/km (malus : 150 €)
  • Année de lancement : 2016
  • Prix de base : 18 600 €
  • Prix du modèle essayé : 27 200 €

Équipements du modèle essayé :

  • Planche de bord gris mat (fibre de carbone en option)
  • Échappement Monza avec 4 tubulures dont 2 en échappement libre

Essai Abarth 595 restylée : consommations

Sur un tracé empruntant des routes au tracé plutôt serré, nous avons relevé une consommation de 12 litres/100 km en moyenne sur les modèles Turismo / Competizione.
En conduite plus souple avec la boîte séquentielle, la consommation est tombée à 8 litres/100 km, ce qui est plutôt honorable pour des 1400 cm3 turbocompressés avec admission d’air BMC, et un pilote au pied lourd.

Photos : essai de l’Abarth 595 restylée (2016)

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Tobias André

Gtiste convaincu, philosophe émérite pour French Driver. Grand amoureux du borderline. Conduire sur tout, surtout conduire.

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